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Pourquoi voter écologiste

La politique ne m’inspirerait qu’indifférence si elle ne consistait qu’à concourir pour occuper des postes électifs.

J’abandonne volontiers les contorsions démagogiques à d’autres, préférant, pour ma part, la grande querelle des idées, les combats fondamentaux pour lesquels l’élection est un moyen non un but.

Il y a encore des personnes qui servent une cause et qui ne se servent pas d’elle pour leurs petits profits.

Dans les années 1980, les partis VERTS sont nés en Europe du souci de « l’environnement », du refus de l’agression anthropique contre la Nature.

Ces partis ont l’immense mérite d’exister et il faut reconnaître que dans des conditions d’extrême faiblesse politique au parlement, les ministres VERTS, entre 1997 et 2002, tentèrent de contenir la chasse, de réduire le nombre d’espèces susceptibles d’être classées « nuisibles », de freiner les grands projets d’aménagements, c’est-à-dire de déménagement de la Nature.

Le poids des VERTS dans les assemblées ne permit jamais d’orienter la politique dans le sens d’une véritable protection de la Nature et des animaux.

Y a-t-il plus anachronique qu’un « élu local » d’un vieux parti traditionnel ? Il ne rêve que de bétonner, d’asphalter sa commune, d’y implanter au nom de l’emploi et du développement des zones industrielles et commerciales, des ronds-points, des ensembles immobiliers, des activités touristiques lourdes et lucratives, de désenclaver et de faire le bonheur des administrés par des routes, des résidences.

Quant à la Nature, elle est priée d’aller se faire protéger ailleurs.

La « réserve d’indiens », non merci, pas chez eux.

Du profit, immédiat et égoïste, souvent du népotisme, et tant pis pour le climat, les gaz à effets de serre, la mort de la biodiversité, la banalisation de l’espace, la dégradation de la qualité de la vie.

Les écologistes sont présumés résister à cette stupide attitude suicidaire qu’adoptent les autres partis, et bien évidemment, en premier lieu, le parti de l’argent-roi, le parti conservateur au service des entreprises et des promoteurs.

Voilà pourquoi je voterai écologiste aujourd’hui, comme hier et comme demain.

Un écologiste incertain, fut-il mou, sera toujours préférable à un élu formaté à la croissance, productiviste dur et hermétique.

Bien sûr, les écologistes politiques ne savent pas conserver suffisamment d’originalité éthique, pour les uns, tisser des alliances avec les moins nocifs des vieux partis, pour les autres, retirant aux premiers de l’attractivité, aux seconds plombés par l’isolement, de la crédibilité.

Ceci explique en grande partie leur score électoral décevant.

Ils courent souvent aux élections comme tous les autres et leur absence de conviction les conduisent parfois à renier leurs fondements moraux, à se quereller comme de vulgaires radicaux d’antan pour présider un groupuscule, pour s’asseoir dans un fauteuil à la place du petit copain, jeux dérisoires de la politique subalterne.

Certains oublient de condamner la chasse, la corrida, de parler de la Nature, s’en tenant à des thèmes libertaires, justes, novateurs, audacieux, thèmes que j’approuve pleinement, au demeurant, mais qui ne sont pas spécifiquement écologistes.

Certains candidats, un jour écologistes, se retrouvent occasionnellement, au scrutin suivant, associés à des partis bien peu fréquentables pour qui aime le vivant.

Ainsi, d’aucuns, sans doute par pure erreur de calcul carriériste, se fondirent dans le mouvement de M. BAYROU, adversaire des ours et des loups et porteur d’une éthique pour le moins « traditionaliste », donc non biocentriste.

Malgré ces erreurs, ces faiblesses, ces occasions manquées, révélateurs du malaise du parti amiral de l’écologie, il faut saluer, ponctuellement, le courage de Dominique VOYNET le 20 février 2007 devant les cadres du lobby cynégétique français, alors que tous les autres candidats venaient y exécuter d’indécentes génuflexions.

Donc, face au parti VERT, adoptons une attitude intellectuellement honnête, lucide et réfléchie, en mesurant les lumières et les ombres, les éléments demeurant positifs et les carences idéologiques et les faiblesses humaines.

S’il advenait que dans un avenir immédiat les partis écologistes ne portent plus assez haut, fort et clair un message différent des autres partis, ils perdront leur raison d’être et disparaîtront au profit d’un futur LINK PARTEI français, sans grande dimension éthique.

Car, l’écologie est un défi plus profond, plus essentiel qu’une simple contestation sociale du système pervers du néo-conservatisme, puisqu’elle interroge notre rapport au vivant, à la terre, à la diversité biologique.

Inscrivons clairement l’abolition de la chasse, de la tauromachie dans le programme politique du parti écologiste et affirmons que nous voulons substituer à la société boulimique de l’accaparement, une société de l’art de vivre, de la qualité de la vie, de la croissance qualitative, du toujours mieux et non du toujours plus.

En attendant, en votant écologiste, quelle que soit la valeur des candidats, le citoyen manifeste une prise de conscience et un refus de la destruction de la biosphère.

Gérard Charollois

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

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