terrienne 0 Posté(e) le 27 mars 2008 Les biocarburants sont obtenus à partir de maïs, de colza ou de blé. (Marmara) Le PDG du leader mondial de l'agroalimentaire a indiqué dimanche qu'avec l'essor des biocarburants, «il n'y aura plus rien à manger». Le développement des biocarburants étaient déjà accusés de la flambée des prix des matières premières agricoles, ils sont maintenant soupçonnés de porter les germes de la famine. C'est ce qu'a indiquéle PDG de Nestlé dimanche à l'hebdomadaire NZZ am Sonntag. Peter Brabeck estime en effet que «si l'on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y aura plus rien à manger». Il s'est offusqué des politiques de promotion des biocarburants. «Accorder d'énormes subventions pour les produire est inacceptable moralement et irresponsable», selon lui. L'Onu avait déjà lancé une alerte similaire il y a une dizaine de jours. «Le changement d'orientation de nombreux exploitants en faveur de la production des biocarburants a détourné des terres de la chaîne alimentaire», avait averti la directrice du Programme alimentaire mondial, lors d'une audition devant le Parlement européen à Bruxelles. Josette Sheeran, avait précisé que «les prix alimentaires atteignent un tel niveau que celui de l'huile de palme en Afrique est désormais au niveau des prix du carburant». Interrogé au début du mois par lefigaro.fr, Benjamin Louvet, gérant du fonds Prim'Univert, avait souligné que l'essor des biocarburants était à l'origine de la flambée des cours de l'ensemble des céréales, à des niveaux records jamais atteints depuis trente ans. «La demande de maïs destiné à la production d'éthanol a augmenté d'un tiers cette année. Le prix de cette céréale a donc bondi. Les producteurs ont alors choisi de semer davantage de maïs, au détriment du blé. Plus rare, celui-ci est devenu plus cher. Les surfaces cultivées en blé ont donc été accrues, au détriment du soja, dont les cours se sont tendus à leur tour.» Benjamin Louvet prévoit que l'eau se raréfie à cause de l'intensification de la production agricole, pour répondre à la demande croissante tant pour l'alimentation humaine que pour les biocarburants. Peter Brabeck a souligné lui aussi ce risque, estimant que pour produire un litre de bioéthanol il faut 4.000 litres d'eau. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites