terrienne 0 Posté(e) le 8 avril 2008 Une enquête publique a eu lieu du 24 janvier au 25 février dans deux communes du parc naturel régional PERIGORD LIMOUSIN pour apprécier l'opportunité de créer dans cette zone naturelle privilégiée un circuit automobile privé de 4,6 kilomètres de longueur, 12 mètres de largeur, sonorisé par 675 hauts-parleurs. Les commissaires, critiqués pour leur sympathie manifeste pour le projet dès le départ de leur mission par nombre d'habitants, rendent présentement un avis favorable nonobstant des milliers de signatures contraires. C'est l'échec et le discrédit jeté sur la technique des "enquêtes publiques", globalement trop favorables systématiquement aux promoteurs nocifs et dévastateurs des sites. Culturellement, politiquement, les commissaires enquêteurs sont généralement contre la Nature, pour le béton, l'asphalte, l'artificialisation de l'espace. Mais avec l'aberrant projet du circuit automobile du NONTRONNAIS, toutes les bornes de la morale publique sont franchies. A l'heure où les gouvernants menteurs feignent de se préoccuper de lutte contre les gaz à effets de serre, d'économies d'énergies fossiles, de défense de la biodiversité, ils programment sournoisement l'implantation d'un des plus vastes circuits automobiles de ce pays dans un parc naturel régional, en amont de deux rivières préservées et riches écologiquement et ce dans le silence, l'imposture. Les ministres ne sont pas informés! Ignorent le projet et renvoient à la décision d'un préfet qui doit parfaitement savoir depuis quatre mois les ordres venus de l'Etat qui ne peut pas s'être désintéressé de cette affaire. Le chef de l'Etat, en clôture dudit GRENELLE de l'environnement, affirmait que tout projet devait démontrer son utilité écologique. Voilà un projet scandaleusement contraire aux vertus proclamées et que l'administration couve dans l'opacité. Opacité, car l'honnêteté obligerait le ministre à donner sa position et à prendre ses responsabilités, au lieu de renvoyer la décision à un échelon purement local. Cette affaire ne concerne pas que les seuls habitants du PERIGORD VERT. que les associations nationales de préservation de la Nature prennent également leurs responsabilités en interpelant les pouvoirs publics. que les recours juridictionnels appropriés soient engagés pour sauver le site et faire reculer la nuisance mécanique dans un lieu riche d'avenir car protégé. Que les politiques dignes, honnêtes, responsables s'expriment courageusement sans s'abriter derrière l'administration. Que la résistance civique s'organise pour faire prévaloir l'intérêt général sur des intérêts très particuliers. Gérard Charollois Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites