terrienne 0 Posté(e) le 13 avril 2008 Des lâches ? Non, madame la ministre : des imposteurs. Le parti conservateur, aux ordres des ploutocrates, des firmes, des lourds chasseurs, des forces ringardes et incultes, ne compte guère de femmes et d’hommes de mieux. Ces serviteurs dociles des intérêts anti-sociaux et anti-écologistes délirent au parlement lorsque sont en cause les fantasmes des accapareurs, des exploiteurs des humains, des bêtes et de l’espace. Bien sûr, toute généralisation est une injustice à laquelle nous ne devons jamais succomber. Quelques personnalités de qualité éthique et intellectuelle s’égarent dans cet invraisembblable parti de l’argent-roi et des pesantes traditions bornées. Les conservateurs n’ont à la bouche que le mot Réforme (Contre-réforme). Ils aiment les OGM, les fusils, les autoroutes, les lotissements, les résidences de loisirs, les pesticides et pas question pour eux de se laisser impressionner par ces catastrophistes écologistes empêcheurs de spéculer et de faire de si juteux profits entre petits copains de la caste féodale. Ces valets de la ploutocratie globalisée assassinent la terre, pillent ses ressources, appauvrissent l’immense majorité des populations pour servir quelques prévaricateurs prompts à bétonner et asphalter la planète pour faire de l’argent. Non, madame la Ministre, que nous savons généreuse et éclairée, vos vilains copains ne sont pas lâches. Ils assument leurs choix de beaufs ringards et obéissent aux ordres des lobbies et des intérêts qui les firent rois. A défaut d’ébranler le temple du veau d’or, il vous fallait en éclater la porte en sortant, car il n’y a rien de bon à attendre d’hommes qui n’ont pas compris que la seule cause qui vaille est celle de la vie. Ils assèchent les finances de l’Etat par une politique antifiscaliste, privant les citoyens de services publics et de protection sociale pour préserver l’appétit de ceux qui dépenseraient, par exemple, une vingtaine de millions d’Euros pour s’offrir un circuit automobile de course en zone naturelle, jouet nocif pour milliardaires. Mais, faute d’argent, l’Etat ferme les hôpitaux, les palais de justice, les bureaux de postes, les gares, les lycées et rogne sur les dépenses de santé et d’éducation. Pendant ce temps, des groupements privés opaques et gloutons ne savent plus où implanter leurs complexes immobiliers aux vocations multiples, lèpres dévoreuses d’espaces naturels, proposées aux habitants sous des couleurs chatoyantes et la perspective d’emplois... Pas assez d’argent pour le bien public, trop d’argent pour les sordides intérêts privés, pour la nuisance maximale, pour la guerre faite à la Nature. Nous assistons à la commercialisation, la privatisation du monde avec des dogmatiques qui récitent leurs impostures sur les bienfaits de la marchandisation de toute chose. Pour ces esprits intoxiqués par le culte du profit, la Nature, les forêts, les rivières, les océans, les espèces animales et végétales valent ce que leur attribue le Marché et ils n’ont aucune hésitation à empoisonner, détruire, artificialiser pourvu que cela leur rapporte égoïstement et immédiatement. Le parti conservateur transforme l’usager en client, le citoyen en sujet du Marché, le monde en vaste zone résidentielle et commerciale. Le dieu argent exige un monothéisme absolu exclusif de toute considération d’intérêt écologique et empathique. Impostures, leurs grands et nobles discours sur les périls planétaires, sur la nécessité de sauver la diversité de la vie, de réduire les gaspillages, de préserver l’atmosphère, car le moindre ploutocrate veut-il sa petite opération lucrative, et les sites sont sacrifiés, les généreux engagements oubliés par les serviteurs du système. Une sourde colère commence à monter des profondeurs des peuples du monde entier contre un système économique désastreux. La faillite est proche. Tant mieux, car à défaut de grand soir, nous espérons une aube nouvelle qui passe par la défaite des destructeurs de la vie. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites