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la lettre hebdo de gérard charollois (04/05)

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Le péril de la croissance

Dans une quinzaine d’années, la dictature chinoise (réunissant les tares d’un fascisme rouge et de la mafia néo-conservatrice) deviendrait la première puissance économique du monde talonnée de près par les monstres démographiques que seront l’Inde et le Brésil.

Telles sont les prédictions des commentateurs estampillés experts qui le ressassent à longueur de temps médiatique, en s’en tenant superficiellement à une comparaison de forces économiques entre l’occident et les puissances montantes.

Ce qui est passé sous silence tient à l’essentiel, à savoir, que la planète ne supportera pas une exploitation excédant amplement ses capacités.

Nul ne peut soutenir qu’il n’est pas juste qu’un humain vivant en Asie, en Afrique ou en Amérique du sud consomme autant qu’un humain vivant en Europe et Amérique du Nord.

Cette égalisation des niveaux matériels de vie est équitable, certes, mais elle est incompatible avec la survie sur terre.

D’abord, la croissance démographique entraîne mécaniquement la mort de la diversité biologique, l’animal humain s’avérant intolérant pour les autres espèces.

Point n’est besoin d’aller sous les tropiques pour s’en convaincre. Il suffit d’entendre un élu pyrénéen basique déclarer préférer l’homme à l’ours.

Responsable, intelligent, généreux, éclairé, l’homme aimerait sauver ceux de son espèce ET l’ours.

Là où l’homme passe, tout trépasse et sa seule présence cruelle, cupide, déprédatrice transforme un milieu vivant, divers, riche d’espèces en un désert de béton, d’asphalte et de molécules létales.

Une humanité nombreuse eut été concevable dans le cadre d’une radicale mutation comportementale envers le vivant.

Or cette mutation n’intervient pas et les puissances économiques montantes se révèlent encore plus hermétiques à l’écologie que les vieilles sociétés dominantes.

Le Brésil rase ses forêts équatoriales pour planter des agrocarburants.

La Chine, sans aucun respect des droits du vivant, pille les ressources naturelles de l’Afrique.

En France, 168 hectares disparaissent chaque jour sous le béton et l’asphalte pour l’implantation de résidences, de centres commerciaux, d’infrastructures de transports mitant les milieux de vie de la faune et de la flore.

Des fonds opaques s’investissent ici et là en projets immobiliers pharaoniques, recyclant de l’argent et bénéficiant d’une défiscalisation incitative.

Jusqu’où ira cette destruction criminelle de la Nature encouragée par les forces politiques au pouvoir acquises au productivisme, à la croissance infinie ?

Faudra-t-il attendre que le dernier promoteur, représentant de cette race nuisible, abatte le dernier arbre ?

Le choix entre croissance et décroissance quantitative n’est pas une alternative. C’est un choix fermé.

La croissance infinie est une absurdité absolue.

Elle est à la fois impossible et coupable.

Impossible, puisque l’espace est fini, limité, à l’instar des ressources.

Coupable, car détruire la diversité biologique est une faute contre la vie et le devenir planétaire.

Mais, silence dans les médias, les spéculateurs voraces règnent et créent des « emplois » !

Et puis, le gouvernement Français légifère sur l’environnement.

Les maisons seront mieux isolées et deux mille kilomètres de voies ferrées pour T.G.V. seront tracées.

Les chouettes effraies se fracasseront sur les locomotives roulant de plus en plus vite et des milliers d’hectares seront soustraits à la Nature.

Mais qui se soucie des chouettes effraies ?

Nombre de contemporains ignorent jusqu’à leur existence menacée.

Allons, ceux qui gouvernent sont sérieux. Ils proclament vouloir créer des « emplois » et promouvoir la « valeur travail ».

Non, ils veulent surtout d’immenses profits pour la caste des exploiteurs.

Ils préparent des emplois de livreurs de pizzas mais surtout pas des emplois de professeurs de sciences naturelles !

L’isolation des bâtiments, les infrastructures de transports, promis par la loi en faveur de l’environnement, intéressent les entreprises privées et tant pis pour la faune, la flore et les milieux naturels.

Pour l’abolition de la chasse, la taxation de la promotion immobilière, la promotion des réserves naturelles par une incitation fiscale, il faudra attendre quelques années encore.

Cela viendra inéluctablement, mais ne sera-t-il pas trop tard ?

Normal : les Français n’ont tout de même pas, en 2007, élus des écologistes.

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

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