terrienne 0 Posté(e) le 6 mai 2008 Charles Clover, Surpêche – L’océan en voie d’épuisement, editions démopolis La pêche moderne a conduit, en cinquante ans, à la disparition de 90% de la biomasse des grands prédateurs océaniques (thons, baleines, requins...). Dans son ouvrage, Charles Clover révèle la tragédie silencieuse qui se déroule dans tous les océans du globe. Il questionne également les scientifiques sur les effets dévastateurs de la surpêche, l'ampleur et l'urgence de ce problème. Face à la menace d'extinction qui pèse sur le thon rouge et le cabillaud, Charles Clover appelle pêcheurs, politiques, citoyens et consommateurs à se mobiliser sans attendre. Bien choisir le poisson que l'on consomme, demander des comptes sur son origine et la façon dont il a été pêché constituent le premier pas. Créer des réserves marines permettant aux espèces de se régénérer et enfin moderniser les législations nationales, européennes et internationales assureraient une gestion durable des océans. Charles Clover, spécialiste des questions d'environnement, est journaliste et rédacteur en chef au Daily Telegraph. Il a écrit avec le Prince Charles un livre sur une propriété de ce dernier, devenue un modèle de gestion environnementale, « Highgrove : Portrait of an Estate ». ______________________ Philippe Cury et Yves Miserey, Une mer sans poisson, ed. Calmann-Lévy Si la mer, vue du rivage, continue à "danser le long des golfes clairs", sous la surface, c'est une tragédie qui se joue : à force d'être mangée par l'homme, la mer se meurt. En l'espace d'un siècle et demi, loin des regards, des ressources qu'on pensait inépuisables ont été poussées au bord de l'effondrement par une surpêche qui prélève plus de cent millions de tonnes de poissons par an dans le monde. En pêchant toujours plus loin, toujours plus profond, et à présent toujours plus " petit ", l'homme est en train de transformer les océans du globe en désert liquide. Des bateaux et des technologies toujours plus performants ne laissent aucune chance aux poissons. Du bateau-usine à la pirogue, toutes les embarcations capturent des espèces réputées inaccessibles ou non consommables. Le pillage est systématique et aveugle, car il est particulièrement difficile de sélectionner les espèces capturées. A ce rythme, ce sont des maillons entiers de la chaîne alimentaire marine qui ont déjà été rayés de la liste du vivant, avec comme conséquence, à terme, une déstabilisation inquiétante de tout l'écosystème marin. L'effondrement brutal et irréversible des ressources halieutiques n'est plus une hypothèse fantaisiste. Que font les pouvoirs publics ? Si peu, alors qu'il faudrait une mobilisation générale. On cherche en vain les prémices d'une gouvernance mondiale, seule à même de rétablir la productivité des océans. Et la plupart des pays redoutent de se mettre à dos leurs pêcheurs, la France plus que tout autre... Une mer sans poisson est un état des lieux d'autant plus alarmant qu'il est factuel, et qu'il s'appuie sur une documentation très complète et souvent inédite en français. Après l'avoir lu, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas. Philippe Cury, docteur ès sciences, membre de l'Institut de recherche pour le développement, est directeur du Centre de recherche halieutique méditerranéenne et tropicale, basé à Sète. Yves Miserey est journaliste scientifique au Figaro. ------------------------------------ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites