terrienne 0 Posté(e) le 18 juin 2008 ART ET CULTURE ÉCOLOGIE ECONOMY & PEOPLE THE FUTURE ART ET CULTURE Revendication de l'industrie de la tauromachie: « La corrida est un art à caractère universel, représenté par les peintres, les musiciens, les sculpteurs et les écrivains : Goya, Sorolla, Picasso, Orson Welles, Góngora, Quevedo, Benavente, Lorca, Machado, Alberti, Vargas Llosa, Hemingway, Ortega et Gasset. C'est la 'fiesta' la plus culturelle au monde ».’ Les faits : Les corridas sont organisées dans seulement neuf pays. Elles sont interdites dans de nombreux endroits (Argentine, Canada, Cuba, Danemark, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni). Même au sein des pays pratiquant la corrida, certaines régions ont souhaité abolir cette pratique : les îles Canaries en Espagne et la plupart des régions françaises. Même si certains artistes et écrivains défendent la corrida, beaucoup d'autres s'y opposent, ou s'y sont opposés de leur vivant. On peut citer notamment Hans Christian Andersen, Alain Delon, Victor Hugo, Franz Kafka, Renaud, Rainer Maria Rilke, George Bernard Shaw, Albert Schweitzer, Mark Twain et H.G. Wells. En outre, un grand nombre de politiciens, issus de tous horizons politiques, s'opposent à la tauromachie : Hélène Flautre (Verts), Françoise Grossetête (Parti conservateur), Bernard Lehideux (Libéral), Michel Rocard (socialiste et ancien Premier ministre), François Léotard (ancien maire deFréjus et ancien aficionado) et Alain Lipietz (économiste et politicien). Même si la corrida est considérée comme un patrimoine traditionnel ou culturel, rien ne peut justifier les cruautés infligées aux animaux : la cruauté reste la cruauté, quel que soit l'endroit du monde où elle se déroule. La cruauté envers les animaux n'a pas sa place dans une société moderne. * (La corrida est interdite dans de nombreux pays, dont le Danemark, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. De grands écrivains tels que Hans Christian Andersen, Franz Kafka, Rainer Maria Rilke et George Bernard Shaw s'opposent à la pratique de la corrida. En France, un sondage réalisé en 2003 par la SOFRES indiquait que seulement 5 % de la population sont favorables aux corridas. Au Portugal, un sondage de 2007 réalisé par Metris Gfk indique que 51 % de la population souhaitent purement et simplement abolir la tauromachie. ) ÉCOLOGIE Revendication de l'industrie de la tauromachie : «Beaucoup de taureaux de combat sont élevés dans des zones semi-protégées appelées dehesas. Ces dehesas abritent différentes espèces protégées telles que le lynx et l'aigle impérial. Leur beauté exceptionnelle leur confère le statut de conservatoires. L'industrie de la tauromachie affirme que ces zones et les espèces protégées qu'elles abritent disparaîtront si la corrida est abolie, puisque c'est grâce au commerce généré autour de cette activité que les dehesas restent à l'abri du développement». Les faits : Les dehesas n'ont pas seulement pour vocation d'élever des taureaux de combat. Elles profitent à de nombreuses espèces qui contribuent aux écosystèmes qui s'y sont formés. Les taureaux de combat élevés dans ces espaces ne jouent aucun rôle vital dans le fonctionnement des écosystèmes : ils ne sont ni prédateurs ni proies. Pour les autorités locales, leur disparition ne menacerait aucunement les populations d'espèces protégées. Par conséquent, la disparition des taureaux de combat dans ces espaces n'entraînerait absolument pas la dégradation des écosystèmes. Beaucoup de propriétaires de dehesas peuvent choisir d'exploiter leurs terres de différentes autres manières, indépendamment du fait qu'ils élèvent des taureaux ou non. Les autorités locales doivent donc veiller à la protection de ces espaces et de la faune. Des lois ont déjà été votées à cette fin spécifique : l'aigle royal est protégé par un ensemble de 73 lois et décrets, tandis que le lynx est protégé par 50 dispositions législatives et réglementaires. En outre, Foro Encinal, une alliance de vingt organisations dont le rôle consiste à protéger les dehesas, n'a jamais démontré que l'élevage de taureaux de corrida profitait à l'équilibre écologique délicat des réserves. En Espagne, 23 % des dehesas sont déjà protégés par les autorités locales ; en Andalousie, ce chiffre est même de 29 %. (Francisco Garrido Peña (Ex-membre du Congrès espagnol), allocution devant United Against Cruelty: Conférence internationale contre la tauromachie (WSPA/ADDA), Barcelone, 21 février 2008) L'élevage des taureaux de combat constitue indubitablement une source de revenus pour les propriétaires de dehesas. Néanmoins, si les fonds disproportionnellement élevés (y compris des subventions de l'UE) actuellement accordés à l'industrie de la corrida étaient redistribués, les propriétaires pourraient investir dans la préservation des dehesas après le départ des taureaux, ce qui mettrait un terme à leurs inquiétudes financières. *1 Catalogue national des espèces menacées ; Loi 493/1990; Información oficial del Ministerio de Medio Ambiente, España *2 Rapport de Anna Mulà, Lawyer, Stop Our Shame (SOS) En outre, les terres seraient ainsi utilisées de manière durable, en se tournant vers des activités telles que l'écotourisme plutôt que vers l'élevage de taureaux de combat, qui est aussi peu viable que controversé. « On estime qu'actuellement en Espagne, la protection d'un hectare de dehesa coûte environ 92 euros. Ainsi, si tout l'argent alloué en subventions à la corrida était plutôt affecté à la protection de l'habitat, on pourrait protéger bien plus de dehesas, et leur protection pourrait bénéficier de budgets beaucoup plus importants (environ 1 200 euros/hectare) »(Francisco Garrido Peña (ancien membre du Congrès espagnol), allocution devant United Against Cruelty: Conférence internationale contre la tauromachie(WSPA/ADDA), Barcelone, 21 février 2008) L'élevage de taureaux de combat dans un écosystème riche au sud de l'Aude en France a considérablement dégradé le marécage et les espèces peuplant l'étang de Vendres. Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Béziers, France ÉCONOMIE ET PARTIES PRENANTES Revendications de l'industrie de la corrida : « La corrida assure 3 700 000 journées de travail, 378 emplois à temps plein à durée indéterminée et 2 950 emplois saisonniers. Elle joue un rôle vital dans l'industrie du tourisme espagnol et la population locale la considère comme un spectacle important ». suite dans un second message (trop long, ça ne passe pas) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
terrienne 0 Posté(e) le 18 juin 2008 suite et fin : Les faits : L'industrie de la corrida et ses supporters affirment que la corrida est essentielle à l'économie de la nation espagnole et des régions qui la composent. Cependant, les données factuelles divulguées par l'industrie de la corrida donnent une tout autre image. Moins de 400 emplois à temps plein découlent directement de l'industrie de la tauromachie en Espagne. L'industrie de la corrida génère bel et bien de l'argent, mais les bénéfices profitent uniquement à un faible nombre d'individus, considérés comme l'élite. Les membres « riches » du secteur, qui savent que leur activité est en récession, ne diminuent pas leurs propres profits et font appel aux subventions publiques pour couvrir une grande partie de leurs dépenses. Les dernières estimations suggèrent que l'état espagnol injecte environ 530 millions d'euros dans l'industrie de la corrida. La tauromachie est largement subventionnée en Espagne par tous les niveaux du gouvernement. On estime que chaque année en Espagne, plus de 550 millions d'euros du contribuable sont destinés à l'industrie pro-corrida. Beaucoup d'activités affiliées à cette industrie bénéficient de subventions :écoles de corrida, fan clubs, élevages et abattoirs de taureaux de combat, achat de taureaux en vue des ferias populaires, plans de promotion et de marketing des corridas, droits de diffusion télévisuelle des manifestations, musées pro-corridas, et bien d'autres encore. Pour évaluer la popularité des corridas, il est important de faire appel à des sondages indépendants réalisés auprès d'échantillons représentatifs de la population. Tous les sondages réalisés montrent que l'immense majorité des Espagnols et des Français n'est pas intéressée par la corrida. 49 villes d'Espagne et de France se sont déclarées anti-corrida. Ceci prouve l'impopularité croissante de cette pratique. À la vérité : les supporters de la corrida sont une minorité dont le nombre diminue chaque année. L'industrie de la corrida brandit souvent l'argument selon lequel la corrida est génératrice de revenus pour les villes et les régions. Il est cependant important de garder à l'esprit que les touristes continueront à visiter l'Espagne, avec ou sans corrida : les touristes ne se rendent pas en Espagne pour assister à ce type de spectacle. En fait, sous l'effet du concept moderne de « voyage éthique », l'Espagne, lePortugal et le Sud de la France seront davantage susceptibles d'attirer des touristes si la tauromachie ne s'y pratique plus. Souvent, les touristes assistent à une corrida par curiosité, mais refusent ensuite de réitérer l'expérience. Ceci prouve donc que l'affirmation selon laquelle la corrida est populaire n'est guère recevable. L'industrie de la corrida mesure souvent la popularité de son activité en comptant le nombre de « places vendues ». Elle ignore ainsi le fait que beaucoup de ces places sont utilisées plusieurs fois par les mêmes personnes, soit dans le cadre de passes saisonniers (ce qui correspond à la majorité des billets vendus), soit par les aficionados, qui se déplacent de ville en ville pour assister aux corridas. L'industrie elle-même ne cherche plus à dissimuler le fait qu'elle traverse une 'crise de fréquentation'. *1 Elmundo del toro defenderá la Fiesta en el ParlamentoEuropeo’, ABC, 22 février 2008 L'UE subventionne l'élevage intensif de taureaux de combat. Les éleveurs reçoivent 220 euros par an et par taureau en plus des subventions nationales. (Debt in the Afternoon, The Guardian 12 mai 2008) L’AVENIR Revendication de l’industrie de la tauromachie: « Noble et brave, le taureau s’élève par le combat et fait preuve de bravoure dans l’arène. Le taureau de combat existe parce que la fiesta existe. Si on interdit la corrida, on mutile de manière irréversible un patrimoine culturel traditionnel en Espagne, en France, au Portugal et en Amérique latine ». Les faits: Les sociétés et les cultures humaines changent au fil du temps. Certaines pratiques sociales et culturelles acceptables par le passé sont devenues contraires aux valeurs de la société européenne moderne du XXIe siècle. Lorsque le bien-être humain ou animal est mis en péril, la tradition ne peut faire obstruction à l’interdiction d’une pratique. Notre connaissance du bien-être psychologique et physique des animaux s’est considérablement améliorée au cours des cent dernières années. La manière dont les taureaux sont traités au cours des corridas est contraire aux valeurs du bien-être animal promulguées par toute société évoluée. Nous savons désormais que les taureaux – comme tous les autres mammifères – sont des animaux doués de sensations capables de ressentir la douleur et les souffrances. L’affirmation selon laquelle le taureau s’élève dans le combat et qu’il aime être torturé et tué dans une arène défie toute raison. Toutes les statistiques montrent une claire montée de l’opposition à la corrida dans tous les pays européens où elle est pratiquée. En particulier, les jeunes générations manifestent très peu d’intérêt pour ce passe-temps cruel. Le fait d’apprendre aux générations futures – nos enfants – à respecter l’environnement et les animaux entraîne inévitablement un changement des relations entre êtres humains et animaux. L’homme et le taureau peuvent mener une coexistence pacifique. On peut envisager le maintien des taureaux dans des réserves naturelles établies spécifiquement dans le but de préserver différentes espèces. L’UE a déjà fait preuve d’initiative et d’engagement dans différentes questions liées au bien-être animal, en améliorant significativement la manière dont les animaux de ferme et les animaux sauvages sont traités. Nos relations futures avec les animaux dépendent des politiques progressistes de l’U.E Facts & figures FRANCE A 2003 survey in France showed that 73% of the French population is against bullfighting, and only 5% very much in favour. (TNS Sofres, commissioned by Franz Weber Foundation) Bullfighting takes place in only 10% of the French national territory. Despite the fact that the penal code clearly recognises bullfights as “cruel acts and serious ill treatments towards animals” (article 521 -1), bullfighting is allowed to continue in this minority area as an ‘uninterrupted local tradition’ (7). The French bullfighting industry is kept alive by public funding. They receive money from towns and/or departements, regions, the State and Europe. This dependence on public funds for bullfighting led to the City of Arles becoming 300,000 Euros in debt because of the 2008 Féria1 and to Bayonne’s 247,250 Euros debt in 2007. There are 4 bullfighting schools in France. PORTUGAL February and March 2007, Metris GfK national survey in Portugal: “Do you think that bullfighting should be forbidden by the law in Portugal?”, 50,5% of the respondents • said “Yes” • 39,5% said “No” “Would you want the Municipality of the town where you reside to declare it a town where bullfighting activities are not authorised?”, • 52,4% of the respondents said “Yes” • 36,8% said “No” Despite popular belief outside Portugal, bulls in Portuguese bullfights are always injured with several banderilhas and very often killed (in public in a handful of bullfights, and in private after the ‘show’ for the rest). SPAIN The 2006 Gallup poll of Spanish opinions on bullfighting has shown that 72.10 % of Spaniards are not interested at all in bullfighting and just 7.40% are very interested; in Catalonia over 80% show no interest at all. Bullfighting activities are heavily subsidised in Spain by all levels of the national Government. It has been estimated that over 550 million euros of taxpayer money is destined to the pro-bullfighting industry per year in Spain3. The official number of bulls killed in official bullfights in permanent bullrings in Spain in 2006 is 11,4584. However, considering the many bullfights in mobile bullrings and the bulls killed during training and other bullfighting events, it is estimated that there at least 40,000 bulls are killed by the bullfighting industry every year in Europe, and about 250,000 in the whole world. Bullfighting is illegal in some regions of Spain, including in the Canary Islands. It is in a steep decline in other regions with only two active bullrings in the autonomies of Galicia and Asturias, and only one active bullring in Catalonia. There are at least 42 bullfighting schools in Spain where children are taught to injure and kill bulls. Bullfighting regulations in Spain do not allow children under 16 years old to kill bulls in a public event, and so they are often sent to Mexico where there is no age limit. Spanish broadcaster RTVE stopped live coverage of bullfights in August 2007. EUROPE The EU subsidises the breeding of fighting bulls in extensive systems. In a poll undertaken in 2003 in several European Countries, 93% of Germans, 81% of Belgians, and 82% of Swiss said they were against bullfighting (TNS Sofres, commissioned by the Franz Weber Foundation) 89% of the British public would not visit a bullfight when on a holiday. 76% say that it is wrong for the tourist industry to promote bullfighting in any way (ComRes poll April 2007 commissioned by the League Against Cruel Sports) *1 La Provence, 29th March 2008 *2 Figures released by Bayonne town council n° 44 (25th of October 2007) *3 Stop Our Shame, Spain (www.stopourshame.com) *4 Ministry of Interior of Spain Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites