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J’admire avec quelle maîtrise les sectateurs de l’entreprise privée manipulent l’opinion, l’anesthésient, la préparent aux régressions.

Ils annoncent bien à l’avance les catastrophes économiques, habituant ainsi l’opinion aux « sacrifices nécessaires », aux « réformes » anticipées, multipliées dans leurs annonces successives, usant parfois de pseudo-maladresses de communications.

Voulez-vous voler votre victime de 100 ?

Commencez donc par la prévenir que vous devrez la spolier de 1000. Puis, vous accomplirez votre « réforme » qui passera pour un moindre mal inéluctable pour s’adapter, sans autre alternative possible que la remise en cause de ses droits acquis (vous connaissez la chanson).

Avouons que l’art est consommé et que la technique de manipulation sociale réussit merveilleusement.

Les forces de résistance sociales sont piégées, usées, épuisées face au rouleau compresseur des « réformes nécessaires ».

Nécessaires pourquoi ?

Pour célébrer un culte, tout aussi irrationnel que tous les cultes, pour édifier un temple, tout aussi obscurantiste que tous les temples, avec ici trois piliers : dérégulation, privatisation, globalisation.

Le monde est gouverné par une secte économiste.

Les mécréants, réfractaires aux dogmes néo-conservateurs, ne font guère trembler les grands prêtres de la religion ploutocratique tant les premiers nommés sont inefficaces, déboussolés, brouillons, incapables d’identifier le mal et l’ennemi invisible.

Ils tirent dans toutes les directions au lieu d’analyser radicalement (à la racine) le mal qui détruit la Nature, abrutit les populations, rogne les garanties et droits sociaux.

Ce mal absolu tient aux trois piliers du temple :

---- La dérégulation :

D’autres avant nous ont compris qu’entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège. Il ne faut pas laisser au pouvoir de l’argent la possibilité d’anéantir la biodiversité, d’acheter les présidences des Etats via le financement des campagnes électorales, d’établir un servage nouveau des salariés et exclus du banquet ploutocratique.

La réglementation nouvelle, garde fou contre les appétits des forces vives, ne passe pas par le démantèlement des organisations supra-nationales, mais inversement par le renforcement de leurs pouvoirs. Des instances publiques devront être créées à l’échelon continental et planétaire pour imposer des normes sociales et écologiques contre les puissances financières qui pour l’heure se rient des Etats nations dont ils contrôlent via leurs agents politiques (les libéraux conservateurs) les initiatives.

Voilà pourquoi MONSANTO, infiniment plus puissant mondialement que les petites autorités étatiques, n’a rien à redouter des peuples morcelés.

Un Etat, voire une région, une commune refusent-ils ses OGM ? Ce ne sera jamais qu’une goutte d’eau dans une mer de poisons.

Si régulation doit intervenir contre la dérégulation des néo-conservateurs, ce ne peut être qu’à l’échelon supra-national.



--- la privatisation :

Que l’initiative privée soit efficace pour faire travailler l’humain, animal cupide par nature, est une évidence dont la négation coûta l’échec de l’autre dogme économique du siècle passé qui conçut faire avancer les hommes pour leur parti, leur patrie, leur classe sociale. Quelle illusion !

Mais le moteur de l’initiative privée, la soif de s’enrichir égoïstement, ne saurait, inversement, dévaster la terre et piétiner les exclus.

La caste des ploutocrates, féodalité fermée comme toutes les féodalités de tous les temps, vit à l’abri des « réformes nécessaires » et ne cesse de voir croître son inextinguible soif d’accaparement.

Un fait mérite d’être énoncé avec insistance : une entreprise privée ne crée pas de richesses pour le bien public, n’offre pas des emplois pour satisfaire ses salariés. Son unique objectif, sa raison d’être est de créer des profits et si cette création de profit passe par de la pollution, des destructions de sites naturels, des licenciements massifs, l’entreprise privée devra dans sa pure logique y recourir.

Il convient, à l’inverse des dogmes ressassés par la secte, de maintenir un secteur public fort, des services publics échappant à la loi de la rentabilité, pour préserver l’intérêt général, pour offrir à des millions d’hommes un statut social meilleur que celui de "livreur de pizza".



---- Globalisation :

La technique contemporaine implique la création inéluctable du village planétaire avec ses flux de marchandises, de populations, d’informations. Ce n’est plus un choix mais un fait.

Plutôt que de subir, il faut organiser, accompagner, contenir les problèmes générés par ces mouvements vibrionnaires affectant l’humanité en tous sens sur la terre.

Le village planétaire pose des défis culturels, sanitaires, énergétiques, écologiques à l’homme convié à consommer mondialement et à aller voir aux antipodes si son ombre l’a suivi.

Le marché crée plus que des besoins, un véritable conditionnement grégaire auquel presque nul n’échappe.

(Comment ! vous n’avez pas été voir la muraille de Chine ?).

L’an prochain, en ce mois de juin, auront lieu les seules élections authentiquement démocratiques que connaît ce pays . La désignation au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel des députés Européens. Les dirigeants Français ont eu la bien mauvaise idée de découper la circonscription nationale en huit secteurs géographiques, ce qui retire de la visibilité au scrutin. Les campagnes électorales ne se font plus dans les salles des fêtes communales mais dans les médias nationaux télévisés, (les néo-conservateurs le savent bien), la radio, la presse écrite et même internet. Dès lors, un animateur national est toujours mieux connu des citoyens non militants qu’un animateur local.

Ce découpage était donc regrettable et éloigne l’électeur de l’élu.

L’Europe qu’il fallait approfondir avant de l’élargir est bien maltraitée par les gouvernants, sans doute ici plus par incompétence que par malice.

Il demeure que ce scrutin permet l’élection d’un parlement susceptible d’acquérir des pouvoirs légiférants, voire constituants, indispensables.

Après tout, élus par les citoyens démocratiquement, ces représentants ont vocation, mieux que quiconque, à rédiger une Constitution pour l’Etat européen.

Bien sûr, personnellement, je déplore que le PARTI POPULAIRE EUROPEEN (les libéraux conservateurs) aient trop d’élus dans cette assemblée, mais c’est la démocratie !

Cela n’empêche pas la qualité des débats, la hauteur des résolutions de, le caractère souvent généreux, progressiste, éclairé de ses travaux de contraster avec la servilité envers les lobbies des assemblées parlementaires locales.

Il suffirait que le peuple européen désigne une majorité plus verte pour que ces résolutions soient encore davantage généreuses, éclairées, progressistes donc écologistes et sociales.

Le parlement sera un jour le pivot de l’Europe Etat qui offrira un cadre institutionnel à la réglementation qui protège, au maintien de services publics, à l’organisation continentale de la globalisation, toutes choses que les micro-Etats ne peuvent plus réaliser.

Vous entendrez parfois des réfractaires au néo-conservatisme fulminer contre l’Europe qui incite présentement à des « réformes » d’inspiration dérégulatrice.

Allons, la France UMP, l’Italie FORZA ITALIA seraient-elles de généreuses sociales démocraties, remparts contre les exactions ploutocratiques ?

Si la secte possède ses relais dans la Commission Européenne, c’est que celle-ci émane directement des Etats membres qui trouvent souvent si commodes de faire endosser par leurs mandataires ce qu’ils vénèrent et n’osent pas assumer politiquement.

L’objectif de la Résistance écologiste est d’éveiller le peuple Européen et l’inviter à une orientation nouvelle qui privilégie le vivant sur l’accaparement, qui libère l’individu et non son appétit de possession, qui sauve la Nature et respecte tout être sensible.

Pour sortir de l’impasse et des malentendus recherchés par les nationalistes, d’une part, par les lobbies du libre échange, d’autre part, je préconiserais deux initiatives anticonformistes :

--- Pour adopter des institutions étatiques européennes susceptibles de fonctionner :

organiser un référendum constituant dans tous les pays, le même jour. admettre la mise en place d’une Europe à deux vitesses, selon une libre option populaire avec les pays qui adhèreront à une fédération et ceux qui souhaiteront demeurer associés dans une zone de libre échange ;

----- Création d’une citoyenneté européenne de libre adhésion, offerte à tout ressortissant de l’Union, libre de la souscrire sans perdre la citoyenneté de l’Etat membre.

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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