terrienne 0 Posté(e) le 7 juillet 2008 Le bien-être animal Le traité de LISBONNE, simple barreau de l’échelle de construction de l’Etat Européen, contient une disposition préconisant le « respect du bien-être de l’animal être sensible ». Un traité est l’œuvre des gouvernants des pays membres de l’Union Européenne et aucun écologiste ne participe au Conseil de l’Union qui compte en revanche quelques représentants des pesanteurs idéologiques et des intérêts contre Nature. La Pologne, l’Italie, la France offrent présentement des visages bien peu empathiques envers le vivant. Néanmoins, la mention figure enfin, à titre symbolique, dans ce texte officiel. L’Union Européenne reconnaît que l’animal n’est pas une chose, une machine, un objet mais un « être sensible ». Déjà, les Constitutions Allemande, Suisse, Autrichienne et même Italienne comportent de telles dispositions à portée éthique et une loi Anglaise récente proclame ce principe idéologiquement révolutionnaire, en rupture avec les conceptions issues des vieilles pensées de l’anthropocentrisme. Bien sûr, les gouvernants européens ne partagent pas encore les convictions de l’écologie radicale. S’il en était autrement cela se saurait, mais les peuples élisent, hélas, qui vous savez. Alors le traité de LISBONNE, après avoir énoncé une vérité, déroge immédiatement en préservant « les rites religieux et les traditions et patrimoines locaux ». Vous avez compris : l’animal est un être sensible et il faut veiller à son bien-être mais ne contrarions pas les arriérations et obscurantismes qui égorgent à vif, qui torturent pour jouer, qui traquent et fusillent pour tromper l’ennui. Bref, pour les dirigeants, le peuple est un peu superstitieux, attaché à ses usages locaux, comme il est un peu homophobe, raciste, sexiste, demeuré et terriblement passéiste dans ses « beaufreries ». Que reste-t-il du principe si les abattages rituels, les corridas, la chasse permettent d’ignorer le caractère sensible de l’animal dont on doit veiller au « bien-être » ? Dire que l’on est dans une période de transition idéologique est absurde puisque toutes les périodes sont de transition et que l’époque n’est jamais qu’un point dans l’évolution perpétuelle de l’univers, de la terre, de la biosphère, de l’humanité, de la société. Disons plutôt qu’une erreur est en passe de se dissiper : L’animal n’est pas d’une nature différente que l’homme et la vie présente une unité ontologique. Maltraiter l’animal apprend à maltraiter l’homme et les tortionnaires s’entretiennent la main et l’esprit sur le taureau, la grive, le canard, le porc ou le mouton avant de le faire sur l’ennemi, l’infidèle, l’étranger, le méchant. La cohérence viendra-t-elle et les faits seront-ils demain mis en accord avec les principes ? Les sanguinaires aiment la dérogation. Ils l’obtiennent des gouvernants actuels et notre impérieux devoir est d’accéder, par l’élection, au Conseil des Ministres de l’Union, à une forte représentation écologiste dans le parlement Européen pour appliquer loyalement les vertueux principes. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites