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"La quantité de banquise perdue en 2007 nous a complètement atterrés. Pas parce qu'elle a battu tous les records, mais parce qu'elle les a tous pulvérisés". Mark Serreze, Centre national de la neige et de la glace, USA.

En moins d'un mois, les pires prévisions sur la fonte de la calotte polaire se sont révélées... trop optimistes. Deux fois.
Le 3 octobre 2007, un reportage de la revue Science conclut que la glace recouvrant l'océan Arctique pourrait complètement disparaître pendant l'été, non pas d'ici 2100 comme le disait jusque-là, mais bien avant 2050 si la tendance se maintient.
Le 18 octobre, une étude de l'Université du Colorado conclut que le rythme auquel fondent les glaciers du Groenland a augmenté de 30% en 30 ans.
Le reportage de Science a eu fort peu d'échos dans les médias, peut-être parce qu'il ne s'agissait que d'une compilation d'observations. Et surtout, parce que sa prémisse est familière : encore un record!
En septembre 2007, nous apprennent les relevés satellite de la NASA, la couverture de glace restant dans l'Arctique -soit au plus "creux" de l'année pour la glace- était à son plus bas niveau de l'histoire connue. Il y avait 43% moins de glace qu'en septembre 1979.
Le précédent record avait été établi en septembre 2005, avec 5,6 millions de kilomètres carré; cette année, on en était à 4,13 millions de kilomètres carrés.
Mark Serreze tirait la sonnette d'alarme dès 2002 dans Calotte: record battu.
Cela veut dire un rétrécissement de la calotte glaciaire de 10% par décennie. C'est l'équivalent, ont dit les Américains, de perdre le double de l'Alaska.
Et les glaciologues de s'empresser de ressortir de leurs mémoires d'ordinateurs une étude parue en décembre dernier qui, sur la base de nouveaux modèles informatiques, avait conclu que les prévisions courantes -une disparition, l'été, du couvert de glace vers l'an 2100- étaient trop optimistes. Suivant ces nouveaux modèles, disaient-ils en décembre, l'Arctique pourrait être libre de glaces, en été, dès 2050.
Or, à regarder les toutes dernières données satellite, certains comme le glaciologue Mark Serreze, de l'Université du Colorado, se demandent si même ces nouvelles prévisions ne sont pas elles aussi trop optimistes. Pourquoi pas dès 2030? Ou 2020? Au rythme accéléré des trois dernières années, tout devient possible.
Au Groenland, constat similaire. L'île continue de perdre davantage de glace qu'elle n'en gagne par les chutes de neige annuelles.
Similaire, à ceci près que les chercheurs de l'Université du Colorado ont ajouté à leurs observations des "remises à jour" sur la hausse du niveau des mers, si tout le Groenland continue ainsi de fondre aussi vite. Bien que personne ne se risque à prétendre qu'il pourrait fondre au complet en l'espace de quelques générations, n'en demeure pas moins qu'au rythme actuel, on est capable de prédire une hausse du niveau des mers d'un mètre d'ici 2100, soit assez pour inonder plusieurs villes côtières.
Selon des scientifiques du National Snow and Ice Data Center de l'Université du Colorado, les possibilités de voir cet été un pôle Nord dépourvu de glace se situent entre 25 et 50 %. D'après leurs observations, les épaisseurs des glaces arctiques sont actuellement les plus faibles jamais enregistrées et cela devrait rendre la banquise très vulnérable aux conditions climatiques estivales à venir.
Cette situation est en partie la conséquence du recul spectaculaire observé l'été dernier où un record de minimum de surface à moins de 3 millions de km2 a été établi, pulvérisant d'un million de km2 le précédent record de l'année 2005.
Actuellement, avec un peu moins de 8 millions de km2 encore englacés la situation est quasi identique à celle de l'année passée mais la banquise arctique aborde les deux mois de plus fort dégel dans un état bien plus fragile.
Depuis une dizaine d'années, le recul estival des glaces de l'Arctique ne cesse de s'accélérer et le phénomène est bien plus rapide que les modèles le prévoyaient. A la fin des années quatre-vingt-dix, lors des tergiversations sur le protocole de Kyoto, un des arguments mis en avant était : il faut agir sinon la banquise estivale arctique disparaîtra à la fin du XXIe siècle. Plus les années passent et plus cette échéance est revue à la baisse ; actuellement les scénarios tablent sur une disparition totale entre 2020 et 2030.
"Il est très possible qu'il n'y ait plus de glace au pôle Nord à la fin de cet été, ce qui s'explique par le fait que le pôle est désormais recouvert d'une fine couche de glace", a expliqué Mark Serreze, un scientifique du centre national américain de la neige et de la glace (National Snow and Ice Data Center) à Boulder (Colorado, ouest).

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