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terrienne

un texte de paul watson

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26/01/2009
Combat contre les Goliaths du Désastre
et
Les contradictions des Lois sur la Conservation Internationale
Commentaire par le Capitaine Paul Watson

Que penserions-nous de la police si elle demandait aux braqueurs de banque de réduire le nombre de vols en ville, et en contrepartie de braquer plus de banques ailleurs dans le pays? C'est exactement ce que les Etats-Unis proposent au sujet des opérations criminelles de chasse à la baleine du Japon.

Dans un effort pour réduire le massacre illégal des baleines dans le Sanctuaire Baleinier de l'Océan Austral, William Hogarth, nommé à la Commission Baleinière Internationale par George W. Bush et maintenant président de la CBI, recommande qu’en contrepartie d'une "réduction" des quotas du Japon dans l'océan Austral, il leur soit octroyé un quota commercial légal au large des côtes du Japon.

La chasse commerciale à la baleine est illégale. Tuer des baleines en danger et menacées est illégal. Tuer des baleines dans un sanctuaire baleinier international est illégal. Tuer des baleines dans les eaux de l'Antarctique est illégal. Tuer des baleines dans le Territoire australien de l'Antarctique est illégal. Faire le plein de carburant aux baleiniers dans la zone du Traité sur l'Antarctique est illégal. Jeter le sang et les viscères depuis les navires de chasse à la baleine est illicite dans la zone du Traité sur l'Antarctique. Être dans l’incapacité de produire une étude d’impact sur l’environnement alors que l’on tient une activité commerciale dans la zone du traité de l’Antarctique est illégal.

Le Japon est en violation de la Convention sur le Commerce des espèces menacées d'extinction (Convention on Trade in Endangered Species : CITES), du Traité de l'Antarctique, et du Règlement de la Commission Baleinière Internationale. Le Japon est en violation de la réglementation du Ministère américain du Commerce ainsi qu’une ordonnance de la Cour Fédérale Australienne interdisant la chasse à la baleine dans le Territoire Australien de l'Antarctique.

Pourtant, il semble y avoir un déni total des activités illégales du Japon. Greenpeace se préoccupe d’avantage de ses membres qui ont volé de la viande de baleine à l'industrie baleinière, que de toutes ces violations de lois internationales. Les membres de la CBI semblent plus préoccupés par Sea Shepherd lançant du beurre pourri sur les navires de chasse à la baleine que de toutes les violations des lois internationales. L’Australie semble plus préoccupée par les activités de Sea Shepherd pour perturber la chasse à la baleine qu'ils ne le sont par les activités illégales de chasse à la baleine du Japon.

La chasse à la baleine japonaise dans l'océan Austral est en violation du règlement du Ministère américain du Commerce, si bien que chaque année, le président envoie simplement une " lettre ferme de protestation" au Japon au lieu de le sanctionner dans le cadre de la loi. Et chaque année depuis vingt ans, le Japon a choisi d'ignorer ces lettres.

L’Australie promet une action en justice, puis se rétracte, en choisissant de ne rien faire sous couvert d'opter pour la diplomatie, et nous savons tous que la diplomatie avec le Japon sur cette question échoue depuis vingt-deux ans. En quoi ce que l'on appelle la diplomatie du gouvernement Rudd diffère-t-elle de la diplomatie du gouvernement Howard, raillé par Peter Garrett quand il était dans l'opposition, ce n'est pas bien clair.

Si le Japon était un pays pauvre du tiers monde, en ce qui concerne le massacre illégal, ils ne s’en sortiraient pas comme ça. Ils seraient pris par la peau du cou et chassés hors du Sanctuaire des Baleines de l'Océan Austral.
Est-ce le mot "sanctuaire" que personne ne semble comprendre?

Il n'y a pas de différence entre la chasse japonaise à la baleine et le massacre des gorilles de montagne ou des girafes du Congo. Les deux sont des formes de gibier de brousse. Il n'y a pas de différence entre le massacre des baleines et le braconnage des éléphants. Les deux sont des activités illégales.

En Afrique, les rangers tirent pour tuer les braconniers des éléphants et le monde applaudit. Dans l’océan Austral nous perturbons le braconnage des baleines avec du beurre pourri et les gouvernements nous condamnent comme extrémistes, et les Japonais nous qualifient de terroristes. Les balles sont justifiées pour les braconniers d'Afrique noire, mais le beurre pourri est "trop extrême" pour les braconniers de baleines japonais.

Nous ne voyons pas de reportage sur les braconniers somaliens accusant les rangers kenyans de terrorisme. Nous ne voyons pas les braconniers de rhinocéros, être rendus crédibles dans les médias, et se plaindre des efforts internationaux visant à mettre fin à leurs activités illégales.

Pourquoi une dispense spéciale pour le Japon?

La réponse est simple, bien sûr. Le droit international est destiné à être utilisé pour garder les pays pauvres dans la ligne de mire et à ne pas être utilisé contre les économies riches des super pouvoirs. Le droit international est conçu pour garder les pays pauvres pauvres, les riches nations riches. Les nations européennes peuvent illégalement jeter des toxiques et des matières radioactives dans les eaux au large de la Somalie, et les pêcheries européennes peuvent piller le poisson à l'intérieur des eaux territoriales de tous les pays africains, le monde détourne le regard. Pourtant, lorsque quelques pêcheurs somaliens pauvres, les victimes de la surpêche européenne, piratent un navire pétrolier, les super pouvoirs du monde pleurent au terrorisme et se précipitent pour discipliner les "pirates".

Au nom du profit, nos océans sont pillés et des espèces entières de poissons, d'oiseaux marins, et de mammifères marins sont menacées d'extinction. Pourtant, la demande d'ailerons de requin, de viande de baleine, de thon rouge, de Sea Bass chilien et tant d'autres espèces est beaucoup plus importante que la survie même de ces espèces.

Le profit à court terme est toléré au détriment des conséquences à long terme.

Quel est l’intérêt des lois internationales de conservation, si ces lois sont ignorées? Quel est l’intérêt des gouvernements d'envoyer des représentants payés sur les impôts des contribuables à des conférences internationales extravagantes sur des projets de loi que tout le monde ignore?

Au cours de la réunion de la Commission Baleinière Internationale, à Santiago, en Juin 2008, tous les délégués, au grand plaisir du Japon, ont accepté d'être en désaccord. Rien n'a été dit ou fait à propos de la chasse illégale à la baleine. La seule chose sur laquelle les délégués ont pu s'entendre a été la condamnation de Sea Shepherd Conservation Society pour avoir lancé du beurre pourri sur les ponts des navires baleiniers japonais hors-la-loi. En fait, la seule organisation non gouvernementale qui ait jamais fait quelque chose pour faire appliquer les règlements de la Commission Baleinière Internationale est Sea Shepherd Conservation Society, et nous sommes la seule organisation non gouvernementale bannie des réunions annuelles.

Les gouvernements ne semblent pas vouloir résoudre les problèmes. Ils veulent présenter l'illusion d’avoir résolu les problèmes. Le gouvernement australien veut que le peuple australien pense que l'Australie fait quelque chose pour régler le problème mais ils ne veulent pas avoir à agir réellement.

Contrairement à ce que disent nos détracteurs, Sea Shepherd Conservation Society a toujours opéré dans les limites de la loi depuis notre création en 1977. La preuve en est que, durant plus de trois décennies d'opérations, nous n'avons jamais été reconnus coupables d'un crime. Nous n'avons jamais été poursuivis. Nous avons poursuivi avec succès des entreprises pour violation de la loi. Nous n'avons jamais causé de préjudice à qui que ce soit. Pourtant, les firmes de relations publiques des criminels qui pillent nos océans vomissent inlassablement leur propagande, nous accusant d'être des criminels et des terroristes alors qu'ils massacrent la planète entière.

C’est de la folie, et j’ai usé ma patience depuis des décennies à déployer des stratégies qui restent dans les limites de la loi quand une partie de moi veut simplement venger la mort de millions de vies dans nos océans et la destruction des habitats océaniques. Nous avons agi de façon responsable, avec prudence et avec beaucoup de pratique au fil des ans, poussant aussi loin que la loi et la morale nous permettent de le faire. Et nous continuerons à le faire. Mais je crains que nous ne soyons encore plus entravés et que les lois soient renforcées par des intérêts particuliers à protéger les profits et non pas les ressources, à protéger les profits au-delà des droits de l'homme et des droits de la nature.

Comme les ressources diminuent je vois l'opposition à l'exploitation estampillée comme «subversive» et toutes les tentatives pour sauver nos océans, nos forêts et notre environnement, détournées en "crimes contre l'humanité" par des docteurs professionnels en détournement.

La seule chose plus destructrice pour les écosystèmes que l'appauvrissement des pays pauvres est la diminution du matérialisme des pays développés. Les nations sous-développées causent des dommages dans leur quête pour utiliser toutes les ressources disponibles pour survivre. Les pays développés causent encore plus de dégâts dans leur quête d'utiliser toutes les ressources disponibles afin de prévenir une baisse de leurs modes de vie relativement riches. Mais qu'ils soient motivés par la survie ou la cupidité, le résultat est le même et les victimes sont les espèces non-humaines de la planète.

Le problème est simple. Il y a trop de gens et trop peu de ressources. C'est la troisième loi de l'écologie - la loi des ressources limitées. Il y a une limite à la croissance. Mais comment cela peut-il être abordé dans le contexte des systèmes économiques qui dépendent de la croissance illimitée pour survivre?

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Nos océans ont atteint la limite de leurs ressources. Les poissons ne peuvent pas se reproduire assez vite pour satisfaire à nos demandes, dès que nous faisons disparaître une espèce, nous tournons notre attention vers une autre, en s'adaptant à la diminution à chaque extinction commerciale. La surpêche, le réchauffement de la planète, l'acidification des mers, les dégazages en mer, les produits chimiques toxiques, les matières radioactives, et tant d'autres problèmes auxquels l'homme a donné naissance viennent du non contrôle de la croissance démographique.

Nous sommes enfermés dans un schéma d'auto-destruction. Nous savons quels sont les problèmes, mais nous sommes trop égoïstes pour les aborder. Nous voulons en tant qu’espèce manger de bons aliments, des aliments exotiques, faire des tours en voiture, voler dans des avions, faire des croisières en bateau, pêcher, chasser, piéger, couper les forêts, posséder un ordinateur, s’habiller à la dernière mode, etc, en oubliant le prix écologique à payer pour ce luxe.

Et nous le faisons innocemment. Le désir d'avoir un enfant est naturel et sans danger, sauf lorsque sept milliards de personnes veulent faire la même chose. La nécessité de couper un arbre pour construire une maison est naturelle, sauf lorsque sept milliards de personnes ont besoin de couper un arbre pour tout, de la construction d'une maison au papier toilette. Le désir d'attraper un poisson est naturel, sauf lorsque sept milliards de personnes veulent le faire.

Où même commencer?

Comment pouvons-nous descendre du tapis que la société déploie devant nous le jour de notre naissance?

Si nous abandonnons et devenons ermites, les excès continuent sans nous. La vérité est que nous ne pouvons pas descendre du bus.

Et tout comme le bus dans le film "Speed" ne pouvait pas s’arrêter, nous ne pouvons pas empêcher le rouleau compresseur de la civilisation humaine de se rendre où il ira inévitablement. Il sera à court de carburant ou il va se planter.

Mais ce que nous pouvons faire, c'est de refuser de siéger en qualité de passagers complaisants qui attendent le crash. Nous pouvons nous consacrer à tenter de ralentir le bus et à essayer de trouver une approche alternative. Mais la réalité est que la plupart des gens restent assis dans le bus, regardent des films et écoutent leur I-pod jusqu'à ce que le bus rentre dans le mur.
Pourtant nous n'avons pas besoin de tout le monde. Nous avons juste besoin d'une assez forte minorité, car si l'histoire nous a enseigné quelque chose, elle nous a appris que toutes les révolutions sociales sont initiées et dirigées par une très petite minorité. La majorité est toujours à la traîne.

Je m'émerveille parfois que sur sept milliards de personnes sur cette planète, il y en ait seulement trente-trois d'entre nous ici à essayer de sauver ces baleines des opérations illégales de chasse à la baleine. Trente-trois d'entre nous avec seulement quelques milliers de supporters pour nous aider.

Les chances sont contre nous. Il y a quelques centaines de chasseurs de baleines ici avec le soutien du Japon, un pays d'une centaine de millions de personnes. Ils ont l'argent, les machines, le pouvoir, bref ils ont un pont d’or.

Nous sommes limités dans nos tactiques, limités dans nos finances et nous ne jouissons pas du soutien d’un seul gouvernement.

Pourquoi devrions-nous nous donner cette peine? Qu’avons-nous l'espoir d'accomplir?

Je vais vous dire quoi et pourquoi?

Nous sommes ici dans les lointaines et hostiles eaux de l'Antarctique, non seulement pour défendre la vie des baleines, mais aussi pour montrer que quelques personnes peuvent faire la différence, que nous pouvons agir sur ce Goliath économique écologiquement destructeur et nous pouvons le battre avec rien de plus qu'une fronde.

Les quatre dernières années, nous avons donné à ce géant des coups de pied dans les tibias, l’irritant, et surtout lui générant une baisse de profits. Nous avons sauvé plus d'un millier de baleines et nous avons concentré l'attention du monde sur leur massacre obscène.

Et, plus important, nous montrons pour la première fois dans l'histoire de l'humanité que les gens sont prêts et disposés à risquer leur vie et leurs libertés en tant que bénévoles pour défendre des espèces non-humaines de la cupidité et la criminalité de notre propre nature.

Ce que nous faisons est sans précédent depuis que l’humanité est apparue sur cette planète. Pour la première fois il y a des personnes qui parlent des droits des non-humains, et ne parlent pas seulement mais combattent vraiment pour la défense des droits de ces espèces.

Et cela ne se passe pas seulement ici, en bas de la planète, mais aussi en Afrique, où les humains se battent pour les éléphants, dans les Galápagos, où nous nous battons pour les requins, dans le Montana, où les gens se battent pour les loups, ou pour les Redwoods de Californie, ou les vieilles forêts en Tasmanie, ou pour les récifs coralliens et les poissons, et les oiseaux et les tortues, et les invertébrés et les plantes à fleurs dans le monde entier.

En fait, nous faisons partie d'un mouvement révolutionnaire qui cherche à nous réunir nous-mêmes en tant qu’espèce à l'intérieur de l’harmonieux tissu de la diversité de la vie.
En d'autres termes, nous nous battons pour revenir au Jardin du monde naturel et je fais ce que je fais à cause de cela, parce que ce mouvement me donne beaucoup d'espoir.

Car en vérité, si la poursuite dans les voies de la compassion n’était pas en chacun de nous, je n'aurais pas la force de vivre ; un monde coupé de la nature est un monde qui a perdu son âme et qui est de peu de valeur.

Pour la majorité des gens qui regardent avec complaisance mourir le monde autour d'eux, je voudrais être en mesure d'écouter les paroles de Jésus Christ qui a dit: «Pardonnez-leur Seigneur, ils ne savent pas ce qu'ils font."

Mais malheureusement, dans le monde d'aujourd'hui nous savons tous exactement ce que nous faisons, et s’il y a une part d'ignorance, elle est volontaire, délibérée, et à cause de l'horrible destruction du monde naturel, cette ignorance est diabolique.

Il n'y aura pas de pardon si la folie écologique de l'humanité est autorisée à l'emporter. Il n'y aura pas de pardon, car il n'y aura plus personne pour nous pardonner.

Car, à la fin il n'y a que trois lois écologiques de base auxquelles nous n'avons d'autre choix que d'obéir. Aucune espèce dans l'histoire de la planète n’a survécu sans vivre conformément à ces trois lois fondamentales.

1. La loi de la diversité
2. La loi de l'interdépendance
3. La loi des ressources limitées.

Nous pouvons ignorer les lois internationales de conservation, mais nous ne pourrons pas ignorer longtemps ces trois lois.

Les contradictions ont des conséquences.

La Terre triomphera-t-elle du pillage de Goliath ou notre David mettra le géant à terre avant qu’il ne soit trop tard pour nous tous.

Tout ce que je sais, c'est que j'ai repris ma fronde et j'ai encore quelques pierres à lancer dans cette bataille.
Paul Watson

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oui n'est-ce pas ?!!!
si tous les humains étaient aussi brillants que paul watson, gérard charollois ou michel tarrier (et quelques autres), la terre serait un paradis.

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terrienne a écrit:
si tous les humains étaient aussi brillants que paul watson, gérard charollois ou michel tarrier (et quelques autres), la terre serait un paradis.


Je n'en doute pas...

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