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fonte du permafrost

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C’est la première preuve tangible, découverte par les scientifiques, que d’énormes quantités de méthane s’échappent du sous-sol de la mer Arctique ; ils supposent que le gaz sous-marin bulle massivement à la surface en raison du réchauffement de la région et du retrait des glaces.

A la mi-septembre, les chercheurs ont vu en mer, des secteurs écumant des bulles de gaz en haut de « cheminées de méthane » montant du fond de la mer. Ils pensent que la couche sous-marine du permafrost, qui a agi comme « un couvercle » pour empêcher le gaz de s’échapper, a fondu et permis au méthane de s’évader des poches souterraines formées avant la dernière période glaciaire.

Orjan Gustafsson de l’université de Stockholm en Suède, un des leaders de l’expédition, a décrit l’échelle des émissions de méthane dans un échange de courrier électronique envoyé du bateau de recherches russe Jacob Smirnitski. « Nous avons eu une fin agitée du programme de prélèvement d’échantillons hier et cette nuit. Un vaste secteur de dégagement intense de méthane a été découvert. Sur les précédents sites, nous avions trouvé du méthane en haute concentration dans l’eau. Hier, pour la première fois, nous avons observé une zone où la libération était si intense que le méthane n’avait pas le temps de se dissoudre dans l’eau de mer, mais s’échappait en bulles de la surface de l’eau. Ces cheminées de méthane ont été observées sur le sonar et avec les [instruments] sismiques ».

« Personne ne sait combien de tels secteurs existent dans le grand Est sibérien »
Les stocks souterrains de méthane sont importants parce que les scientifiques croient que leur largage soudain a, dans le passé, été responsable d’augmentations rapides de la température, de changements spectaculaires du climat et même de l’extinction massive d’espèces. Les scientifiques, à bord d’un bateau de recherches qui a navigué tout le long de la côte du nord de la Russie, ont découvert les concentrations intenses de méthane - parfois supérieures à cent fois le niveau normal - sur plusieurs zones couvrant des milliers de km2 de la plate-forme continentale sibérienne. « On a constaté ces anomalies dans l’est de la mer de Sibérie et en mer Laptev ; elles couvrent plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés représentant des millions des tonnes de méthane, indique le docteur Gustafsson. Personne ne sait combien de tels secteurs existent dans le grand Est sibérien. »

Le méthane est un gaz à effet de serre (GES) vingt fois plus puissant que le dioxyde de carbone et de nombreux scientifiques craignent que son échappement massif puisse accélérer le réchauffement climatique par des réactions géantes où le méthane réchauffe l’atmosphère qui fait fondre les glaces pour larguer encore plus de ce gaz. On estime que la quantité de méthane stocké sous l’Arctique est plus importante que la totalité de carbone stocké dans toutes les réserves mondiales de charbon. L’intérêt de la stabilité de ces dépôts de gaz est immense alors que la région se réchauffe proportionnellement plus que les autres régions depuis quelques années. Changement climatique Inquiétude sur un autre gaz à effet de serre sous-estimé Selon l’étude, publiée le 23 octobre dernier, de Ray Weiss, professeur de géochimie à la Scripps Institution of Oceanography de Californie, les quantités dans l’air du trifluorure d’azote (NF3) qui possède un pouvoir réchauffant des milliers de fois plus importants que le dioxyde de carbone, ont quadruplé depuis dix ans et se sont multipliés par trente depuis 1978 ; une présence considérablement sous-estimée dans l’atmosphère jusque là. L’utilisation croissante de ce gaz (pour la fabrication des écrans de télévision et d’ordinateurs à cristaux liquides ou les panneaux solaires) et le peu de connaissance de ses émissions dans l’atmosphère, avaient amené les scientifiques à recommander de l’ajouter à la liste des gaz à effet de serre réglementés dans le protocole de Kyoto.

Source : par Steve Connor -The Independent www.independant

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