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la lettre hebdo de gérard charollois (08/02)

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Contre l’arbre, l’animal et l’homme


Crises économique, écologique, sociale, morale résultent toutes d’un système pervers dont les dogmatiques gouvernent les Etats.

Dans le sillage de Madame THATCHER et de Monsieur REAGAN, la contre révolution conservatrice a dominé le monde depuis trente ans, avec sa culture de l’accaparement, du lucre, de la cupidité, de la rentabilité érigés en vertus indépassables, l’amenant aux désastres actuels .

Les gouvernants, tous issus de ce courant funeste, osent même s’exonérer de leur responsabilité politique en énonçant que les crises sont mondiales et qu’ils n’y sont pour rien.

Or, c’est leur système qui est cause des petits malheurs du jour et du naufrage de demain.

Ils n’ont rien de pragmatiques ces doctrinaires sectaires, adorateurs de l’entreprise privée, du marché, de la concurrence, du profit, de la spéculation, de l’exploitation outrancière du vivant qu’il soit humain ou non humain.

Face à la « dépression », ils perdurent à dépenser l’argent public pour financer des chantiers et grands travaux, au prétexte stupide de créer des emplois, mais en réalité pour enrichir encore les petits copains, rois du béton et des autoroutes.

Quant aux emplois, que deviendront-ils à l’issue de l’opération spéculative et lucrative pour la caste ploutocratique ?

Recruter trente mille agents publics créent des emplois durables.

Financer un chantier crée des emplois précaires pour six mois !

Ceux qui subirent la tempête dans le Sud-Ouest de la France mesurèrent le recul du service public de la distribution d’électricité par rapport au traitement de la précédente intempérie de 1999. Les économies de personnels, le démembrement de l’établissement public EDF, la disparition des districts locaux avec leurs agents connaissant le territoire retardèrent les rétablissements d’alimentation.

Fournir de l’électricité dans les zones rurales, y maintenir une présence postale, une gare ne s’avèrent pas rentable selon les critères des émules de la contre révolution conservatrice.

Leur seule logique est le profit.

Bien évidemment, pour payer des enseignants, des infirmières, des agents publics, des gardes faune il faudrait supprimer le « bouclier fiscal » et faire œuvre de simple équité.

Changer de politique passe par un changement de dirigeants ici et ailleurs.

Les lobbies qui font les gouvernants via le financement des campagnes électorales et la possession des médias, en particulier télévisés, putréfient la démocratie.

La Nature est encore davantage sacrifiée que ne le sont les salariés.

Les réactionnaires confient la faune aux chasseurs dont l’unique obsession est de démanteler les politiques de préservation des espèces. Inquiétants sont ces individus qui refusent toute prise en considération du caractère sensible de l’animal.

Agents d’une poignée de milliardaires dans l’ordre économique, serviteurs de tueurs d’oiseaux et de mammifères marginaux, les gouvernants avancent masqués feignant de s’agiter pour un bien public qu’ils ignorent, jouant occasionnellement de la peur, taisant les intérêts rétrogrades qui les commandent.

La tempête abat-elle la forêt de pins des LANDES :

Une presse exempte d’esprit critique énonce que les sangliers vont proliférer et sans doute menacer les populations en danger. Le valeureux chasseur, avisé gestionnaire de la faune, devra protéger les bonnes gens des hordes de cochons sauvages !

L’information n’étonne pas le journaliste pressé.

Bien sûr, le chasseur dans son 4x4 ne pénétrera pas dans la pinède effondrée mais le parking chasse sera accessible et les chiens courant feront comme d’habitude sortir la proie devant la ligne des tireurs embusqués à quelques mètres des véhicules.

Vous ignoriez que le sanglier aime recevoir des troncs sur le dos et se met alors à proliférer, mais vous saviez déjà que les buses pullulent comme les hérons cendrés, les cormorans, les busards, les renards, les tétras et les gélinottes.

Oui, LAMARTINE avait raison : « l’homme n’a pas deux cœurs. Un pour l’animal et un pour l’homme ; Il en a un ou n’en a pas ».

Ceux qui gouvernent pour les chasseurs, les bétonneurs, les exploiteurs n’ont pas de cœur.

Ils n’ont pas davantage de raison, égarés qu’ils sont par leur arrogance. Leur règne funeste finira-t-il plus tôt qu’ils ne se l’imaginent ?

Leur système implose comme échoua le système antagoniste de l’Est dont ils se gaussaient hier.

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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