terrienne 0 Posté(e) le 12 février 2009 Nous vivons déjà au seuil de l’invivable, sur une planète en sursis, dans une ambiance de fin du monde et de débâcle planétaire. Pourquoi ce troisième millénaire n’aurait-il qu’un siècle ? Pourquoi ne nous resterait-il qu’une cinquantaine d’années de vie supportable ? Pourquoi ne pourrons-nous pas céder le flambeau à nos enfants ? Pourquoi cette impasse sur le futur ? Pourquoi le chaos serait--il inéluctable ? Ce n’est pas sorcier, mais c’est certes inquiétant. Il s’agit, au sein de ce groupe urgence, de deviser sur ce que sera notre planète à l’horizon 2050. À la cadence des outrages, des profanations, des abus d’usage et de notre irrespect tous azimuts, notre Terre mère sera-t-elle encore vivable dans quelques décades, ou plus probablement exsangue, usée jusqu’à la corde, vidée de son vivant et l’essentiel des ressources taries ? Comment va-t-on ralentir la mort biologique du sol, la déconstruction des écosystèmes, la sixième extinction massive d’espèce, l’incommensurable et fatale pollution engendrée par nos caprices sociétaux, comment va-t-on VRAIMENT pouvoir lutter contre le réchauffement global, la fonte des glaciers et de la banquise, et la montée des océans ? Nos enfants n’auront-ils donc qu’un désert en partage et en héritage, c’est donc ainsi qu’Homo sapiens demens se sera chargé du legs qu’on lui avait confié ? Le voilà donc le résultat de nos morales et de nos religions, l’enseignement du fameux siècle des Lumières (aveuglement !), de notre glorieux progrès, d’une science sans conscience, d’un productivisme forcené, d’une ivre appropriation des ressources, d’une souffrance imposée aux Peuples premiers (si sages et en phase avec les éléments) et aux autres espèces compagnes de notre bref et prétentieux transit terrestre ? Nous autres, probabilistes anxieux, visionnaires inquiets et, pendant que nous y sommes, prophètes du malheur (parce que adeptes du respect et du principe de précaution), sommes-nous seulement des agités du bocal ? Faut-il se détourner de la crispation écologique, dénier les risques du chaos climatique annoncé, rejoindre les négationnistes et vénérer Claude Allègre, les amis de l’amiante, des OGM, des 100 000 molécules irréversiblement lâchées dans les sols, les eaux, les airs, rire des aires de loisirs infantiles tapissés de yellowcakes, des milieux démesurément radioactifs que nos gouvernants d’hier et D’AUJOURD’HUI nous concoctent ? Et faut-il continuer à se reproduire sur une grande échelle, jusqu’à 10 milliards pour 2050, 17 milliards pour 2100, en criant : après-nous le déluge ?! Michel Tarrier Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites