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terrienne

L’oisiveté devient vertu quand le travail se fait pervers

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Incapables de changer de paradigmes, les réactionnaires chantent toujours, dans le naufrage de leur système, les psaumes traditionalistes : « travail, famille, patrie ».

Ils parviennent même à inculquer dans l’inconscient collectif l’idée que le manque de « travail » est un mal en soi.

Or il y a des travaux pervers et bien plus d’honneur à être chômeur que gardiens de camps de concentrations, promoteurs autoroutiers, spéculateurs financiers, et plus généralement pollueurs, destructeurs de vies, exploiteurs d’humains et de Nature.

L’homme n’a pas besoin de travail, dans l’acception punitive et aliénante de la notion, mais de moyens de vivre. La collectivité a besoin de services de qualité, de produits utiles et durables, de dévouement de chacun au bien public et non d’individus soumis, condamnés à on ne sait quelle malédiction.

Dans une société où un humain fait en une heure ce qu’hier cent humains ne parvenaient pas à faire en cent heures, le travail, au sens pré-technologique n’a plus sa place de vertu sociale première.

Le constater n’est point un choix éthique mais une évidence objective : les machines et les productions automatisées, la société numérique appellent des changements radicaux de paradigmes.

N’en déplaise aux sado-masochistes de la réaction, le travail fut une nécessité, une fatalité, une contrainte qui disparaît d’une société où la machine d’abord, l’informatisation désormais, suppléent aux "travailleurs" d’antan.

Il ne conviendrait de se lamenter que si le « travail », non vécu comme une passion épanouissante, constituait l’unique solution pour conférer aux humains « niveau de vie » et dignité.

Mais, il faudra bien demain découpler le revenu et le statut de l’individu de son rôle dans l’appareil de production.

Tout simplement par la redistribution, la création d’emplois publics d’utilité générale et sans aucune visée mercantile, sans souci de ce concept répugnant qu’est la Rentabilité.

Bref, l’inverse de ce que ressassent nos réactionnaires se noyant sous leurs contradictions : leur système tarit l’emploi et leur morale demeure celle des siècles passés.

Cette remise en cause des dogmes d’antan n’est ni utopique, ni iconoclaste. Elle s’imposera par la force des choses et par les données objectives d’un monde massifié.

Il semble en passe de disparaître ce monde qui inspira au poète cette utile réflexion : « tandis qu’à leurs œuvres perverses les hommes courent haletant, mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps ».

Après la mort de la biodiversité et ses printemps silencieux, c’est à la mort du travail que nous assistons sans mesurer l’ampleur du changement.

Notre slogan : « travailler moins, pour vivre mieux et davantage respecter la Nature ».

Consommer intelligemment, contre l’intérêt des spéculateurs voraces, produire des biens durables, substituer en toute chose la qualité à la quantité.

Voilà un champ de contestation que nos archéo-révolutionnaires devraient bien investir.

Mais, pour cela, il leur faudrait comprendre que l’écologie n’est pas un vague environnementalisme de décor.

L’échec des motions de défense des animaux dans certains partis présumés progressistes prouvent leur anachronisme et leur nostalgie de « luttes révolues ».

Décidément, le siècle dernier avec ses crimes et ses erreurs ne passe pas.

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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