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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (08/03)

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La bienveillance en crise

Une société malade se révèle toujours cruelle pour les plus faibles, les plus humbles. Les hommes acculés à la peur et à la désespérance deviennent mauvais, aigris, dépourvus de conscience.

Or, conditionnée par des forces funestes, la société se dégrade.

Malheur aux prisonniers, aux vieux, aux inactifs, aux vaincus de la vie et aux animaux.

L’idéologie traditionnelle voue l’animal à la réification et le langage vulgaire traduit ce mépris fondamental : « Ils nous ont traité comme des chiens » !

Pourquoi ?

Doit-on traiter mal les chiens ?

« cet individu est un porc », « c’est un âne », « une tête de buse », et le digne supporter de football poussera des cris de « singes » en présence d’un joueur noir.

Ainsi, l’animal le plus cruel, le plus prolifique, le plus polluant, le plus arrogant et, de très loin, le plus doué de facultés cognitives (ce qui aggrave son cas), s’imagine insulter en invoquant d’autres espèces qu’il condamne moralement avant de les torturer, exploiter, tuer sans l’once d’un remord.

D’ailleurs, il nie être un animal, bien qu’il naisse, vive et meurt à l’instar de tous les autres et que sa biologie soit strictement identique au règne du vivant.

Il s’affirme parfois à l’image de dieux inventés pour satisfaire son arrogance, sa prétention à échapper à la loi commune de la vie.

Le porc, sale par nature, peut donc être égorgé dans la joie. Le taureau, furieux par essence, peut donc être « combattu » rituellement. Le singe, inférieur irrémédiablement et si peu cousin, peut servir de matériel expérimental qui, s’il n’était pas de même nature que l’humain n’aurait pas eu d’intérêt physiologique. Le renard, nuisible et rusé, mérite, puisqu’il refuse de disparaître, une guerre impitoyable.

Tels sont les préjugés communs de ceux que n’effleurent ni le raisonnement, ni la sensibilité.

Bien sûr, en notre temps, ils sont bien minoritaires, voire marginaux, ceux qui manient encore le poignard, le fusil et le piège.

Mais, il faut admettre que l’immense majorité des contemporains refusent de voir les horreurs qu’une poignée d’attardés perpétuent dans une coupable indifférence.

Les médias sous contrôle, anesthésient le citoyen en lui inculquant les valeurs de la « société casino » : argent facile et argent triomphant, unique préoccupation digne d’un membre du troupeau consummériste.

Du cœur ?

Oui, mais point trop.

Les damnés de la terre, pour les maîtres à ne pas penser, humains ou non-humains méritent leur sort. La bonne fortune ne les a pas élus. Ce hasard ne peut pas en être tout à fait un.

S’en indigner reviendrait à faire la Révolution. Pas celle des archéo-gauchistes de service, vous savez, ceux qui n’ont pas adopté à leur congrès constitutif la motion de compassion envers les animaux ! Se faisant, ils se révèlent des révolutionnaires d’opérettes et, en fait, des auxiliaires du pire conservatisme.

La Révolution, la vraie, celle de la pensée écologiste, fera, dans l’ordre économique et social, une politique massive de redistribution, maintiendra un puissant secteur public, instaurera une législation de protection de la Nature et surtout, dans l’ordre culturel, substituera l’esprit de bienveillance à celui de compétition.

Honneur aux plus faibles !

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE

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