Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (17/05)

Messages recommandés

Le monde n’est pas en crise, mais en mutation.

Il faudrait un nouveau 1789 pour ébranler les privilèges, extirper les dogmes, inventer une société nouvelle fondée sur la valeur de la Nature et de la vie individuelle et débarrassée du culte nauséabond de l’argent qui tient présentement la place dévolue autrefois à la noblesse et à ses vertus.

Les tenants du système pervers à l’œuvre sur la planète se livrent à un détournement de concepts et se présentent rituellement devant leurs électeurs abusés en prophètes de la « Rupture », de la « Réforme », alors qu’ils vénèrent les maux de cette société : le Marché, l’entreprise privée, la concurrence, l’exploitation, le profit, tout ce qui abaisse l’homme et le rend féroce, âpre et cupide, irresponsable et prévaricateur.

Or, il est absurde d’en appeler à la « Rupture », à la « Réforme » abstraitement sans savoir avec quoi et pour quel projet de société.

Les grands criminels du siècle passé furent d’ardents réformateurs en mal de « ruptures » absolues : HITLER, STALINE, MAO, THATCHER, REAGAN.

Les peuples sont décidément bien niais pour choisir la “rupture” sans même s’interroger sur la direction proposée.

Les sectaires de la cupidité érigée en valeur suprême qui gouvernent ici et ailleurs le font dans l’intérêt de moins de 2% de la population, pour une poignée de milliardaires qu’il faut épargner de l’impôt en étranglant le reste de la société, c’est-à-dire en supprimant des dizaines de milliers d’emplois d’enseignants, d’infirmières, d’agents de la répression des fraudes, de la protection de la Nature, d’employés des missions d’intérêt général de la distribution d’électricité, du courrier, en réduisant les moyens consacrés à la santé, à la justice, à l’éducation.

Dans tous les secteurs sociaux montent des grognes catégorielles, des conflits corporatistes, des tentatives de sauve-qui-peut sans que la société prenne vraiment conscience des méfaits de la contre-révolution que nous qualifierons de THATCHERIENNE, la dame que notre ami RENAUD prendrait volontiers pour un réverbère s’il était chien, étant l’inauguratrice de la politique du « tout pour les possédants » et du « Il n’y a plus d’alternative », pas d’issue, pas d’autre système. Cette négation du vrai changement caractérise tous les totalitarismes et d’une manière insidieuse, feutrée, masquée, nous vivons un nouveau totalitarisme idéologique infiniment plus habile que ses sinistres prédécesseurs.

Dans ce système fou, un parasite social, c’est-à-dire un dirigeant de grande entreprise, un trader, un virtuose du ballon, gagnent en une année ce qu’un enseignant chercheur gagne en un siècle.

Et évidemment, les caisses de l’Etat sont vides !

Alors, un jour viendra nécessairement où les mécontentements, au lieu de se juxtaposer, s’uniront pour la vraie rupture. Ce jour-là le PARTI POPULAIRE EUROPEEN ne pèsera plus grand chose au parlement. Pour l’heure, l’Europe anesthésiée s’apprête à reconduire les responsables du désastre.

L’Histoire ne repassant jamais les plats, la révolution nécessaire se fera sans échafaud et sans que nul ne se retrouve à la lanterne, sans violence puisqu’elle se fera contre la violence des temps de pré-hominisation. Au pire, les prévaricateurs subiront-ils une ponction confiscatoire de leur fortune mal acquise au détriment du bien public et de l’écologie .

Ce qui entrave momentanément cette rupture est l’acculturation et la manipulation mentale opérées par les médias, essentiellement télévisés, (la radio demeurant un secteur épargné parce que négligé par les manipulateurs). Cette acculturation ne résulte nullement d’un grossier
« bourrage de crâne » à l’ancienne. Elle en appelle à davantage de subtilité. Ainsi, à titre de simple illustration, observons l’extase collective induite par les médias sur les gains indécents des jeux d’argent. Un pauvre bougre gagne-t-il quelques dizaines de millions d’Euros aux loteries modernes et nos « informateurs » se gardent bien d’inviter à réfléchir sur les valeurs d’une société où l’unique but, l’obsession compulsive est de « gagner des millions ».

Ce qui permettra la rupture sera à terme la compréhension par les femmes et hommes de mieux de la nécessité d’adapter la Résistance éthique, intellectuelle et politique aux données des Etats omnipotents.

Les maîtres du système s’extasient actuellement devant l’efficacité de leur propagande. Ils s’étonnent presque de voir de pauvres gens, des salariés, des exclus de leur monde ploutocratique fermé, accepter leurs valeurs dégradées, surtout depuis les décennies 1980. Leur poison fait que la fortune grossière peut être étalée tapageusement, que les citoyens ne rêvent que de devenir eux-mêmes spéculateurs, l’école de commerce faisant figure de temple des vertus du temps.

Allons, la mode, fut-elle politique et intellectuelle, est ce qui se démode et l’illusion ne tardera plus à se dissiper.

Espérons que de leur faillite morale, de leur effondrement sortira une société plus responsable, plus mature, plus douce aux êtres, plus respectueuse de la biosphère.

La contre révolution thatchérienne n’est pas compatible avec une humanité écologique ce que prouvent toutes les « Réformes » initiées par les adeptes de ce dogme qui s’affichent pragmatiques dans les discours, mais qui poursuivent l’accomplissement de leur idéologie.

La chute de leur système s’annonce mais l'issue demeure incertaine : deux pentes s’offrent à la société : une sortie sur une régression autoritaire et fascisante et une sortie sur un monde écologique, social et démocratique.

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...