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terrienne

La grande mystification

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Quelques constats apparaissent évidents à la quasi-totalité des habitants de la planète.

Ces constats sont repris par tous les éditoriaux des commentateurs politiques, économiques, financiers, sociaux…

Globalement, la « crise » ébranle notre univers aux niveaux de l’emploi, de la santé, de l’éducation, de la culture, de la biodiversité, du climat.

Elle n’est pas conjoncturelle mais s’inscrit dans la durée.

Elle impose l’urgence : « nous n’avons plus le temps d’attendre. » et le sentiment partagé que nous sommes passés bien près de la catastrophe.

Là s’arrête « l’évidence ».

Plusieurs scenarios :

Le premier scenario veut laisser croire qu’avec un peu de modération de part et d’autre, nous pouvons retrouver l’ancien système « rénové ». Ce premier scenario qui opposait le progrès économique au progrès social.

Le second scenario veut promouvoir une logique qui lie progrès économique et progrès social par une forte régulation de la mondialisation.

Les tenants du second scenario prétendent que le premier n’étant que la réédition du passé, nous retrouverons les mêmes contradictions qui conduiront inévitablement aux mêmes catastrophes.

Il est donc dangereux de ne pas changer : alors changeons disent-ils. Changeons nos certitudes, changeons nos habitudes.

Donnons, disent-ils encore, la priorité à l’Homme sur le profit.

«L’Homme doit cesser d’être considéré comme un moyen. Il est une fin en soi. »*

« Il est une fin en soi ». !!!!!!

Ce postulat est la plus grande mystification que l’humanité ait connue.

En quoi un milliard d’êtres humains affamés ( 1 homme sur 6), en quoi ces millions de chômeurs et demandeurs d’emploi, en quoi ces millions de sans abri, ces millions d’enfants sans état civil, peuvent-ils justifier une telle finalité ?

En quoi ces millions d’êtres humains supplémentaires chaque année peuvent-ils justifier une telle finalité.

Cette prétention démesurée et injustifiée à faire de l’être humain le Maître de l’Univers ne peut masquer les conséquences effroyables des activités humaines générées par la pensée anthropocentrique.

L’être humain n’est ni LE centre de tout, ni AU centre de tout.

L’être humain est un membre de la communauté du Vivant et il est de sa responsabilité de la respecter et de la faire respecter.

Une éthique du vivant renouvelle complètement les rapports de l’être humain tant avec ses semblables (interdépendance, compréhension, compassion…) qu’avec tous les autres êtres vivants, spécialement avec l’animal (abolition de la chasse, de la corrida, de l’expérimentation animale…)

Il faut changer, certes, mais sûrement pas en replaçant « l’homme » sur son piédestal.

Jean-Claude Hubert
CVN


* François Régis Hutin, éditorialiste

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