terrienne 0 Posté(e) le 12 juillet 2009 Derrière les mots : l’infamie Les hommes du parti inique qui dirigent ce pays et l’Europe, via leur majorité PPE au parlement Européen, parlent d’écologie comme les régimes totalitaires de l’Est se proclamaient (Républiques démocratiques), comme les fascistes, les nazis eux-mêmes se réclamaient du socialisme et les dictateurs d’opérettes du tiers-monde revêtent le masque des « Droits de l’Homme » qu’ils bafouent. C’est que la politique est l’art de duper et de feindre d’être ce que l’on n’est pas. Or, l’écologie n’est pas compatible avec le mercantilisme et l’obsession du toujours plus pour quelques-uns. Pour faire des profits, il faut aménager, promouvoir, croître infiniment, exploiter à outrance les humains et la Nature, leur faire produire le maximum dans une quête éperdue de l’enrichissement boulimique. Les normes, les protections, la place laissée aux êtres sont autant d’occasions perdues de spéculations, d’accaparements, ce qui est intolérable pour un adepte du mercantilisme et de sa croissance perpétuelle. L’écologie appelle une mutation de civilisation impliquant que la Nature passe avant les affaires, l’être avant l’argent, la qualité de la vie de tous avant la spéculation d’une poignée de féodaux de la finance. Mais, les hommes politiques jouent à « plus écologiste que moi, tu ne peux ». Bien sûr, ces gesticulations théâtrales ne s’accompagnent d’aucune mesure concrète qui pourraient sauver la biodiversité, améliorer le sort des êtres humains et non-humains, car de telles mesures risqueraient de contrarier quelques intérêts catégoriels bien gardés. Parler d’écologie pour ne pas en faire, tel est l’objectif du parti inique, parti des chasseurs, des promoteurs, des sociétés autoroutières, de l’agrochimie, du BTP, des conformistes prisonniers de préjugés archaïques, parti conservateur qui, dans un magnifique exercice de manipulation mentale, inverse les concepts et ose qualifier ses adversaires de ce qu’il est. Les écologistes politiques engagent une démarche innovante avec EUROPE ECOLOGIE qui a le mérite de ne pas se vouloir un parti monolithique mais une vaste nébuleuse dans laquelle cette pensée neuve pourrait s’épanouir sans contraindre tous les éléments à marcher au même pas. Ainsi, nous, écologistes authentiques, partageons avec un José BOVE un refus des OGM, une volonté de combattre les lobbies semenciers et de la mort de la terre pour le productivisme agricole. Par ailleurs, nous aurons toujours plus de respect pour un homme qui va en prison politique pour ses idées que pour un homme qui renie ses idées pour obtenir d’un Pouvoir contre Nature des « honneurs qui déshonorent ». Mais nous divergeons aussi radicalement avec l’actif leader paysan lorsqu’il énonce, à un moment de fatigue sans doute, « que la chasse est inscrite dans les gènes des hommes ». Bigre ! Une majorité de contemporains ont perdu ce gène de la mort loisir et il aurait tout aussi bien pu délirer sur le thème : « Le racisme est inscrit dans les gènes de l’homme, à l’instar de la guerre, du meurtre, du génocide ». Bref, il y a des écologistes de diverses sensibilités avec de nombreux points d’accords et quelques divergences de fond que nous devons assumer, non pas comme de vulgaires politiciens traditionnels générateurs d‘affrontements où l’ambition se pare si souvent du manteau de l’idéologie, mais en écologistes, c’est-à-dire d’une manière apaisée, mature, privilégiant le fond à la querelle égotiste. Une « nébuleuse » laisse place à toutes les étoiles nouvelles. Nous, radicaux, affirmons clairement que la Nature a des droits, qu’elle doit bénéficier d’espaces, que les êtres sensibles doivent être respectés, que l’humain doit s’orienter vers une décroissance quantitative sans renoncer à améliorer sa condition passant par le progrès des connaissances et des techniques toujours examinées à l’aune de leurs incidences sur la biosphère. Dans l’ordre politique, l’écologie radicale, non pas extrémiste, intégriste, fanatique mais allant à la racine et à la cohérence des choix, appelle davantage de liberté individuelle dans l’ordre des mœurs et des manières, des normes sociales et économiques pour combattre la cupidité naturelle à l’espèce, le refus de toute discrimination fondée sur des considérations ethniques ou de genre dès lors que nous ignorons les identités meurtrières, les communautarismes carcéraux et ne reconnaissons que des humains libres de leurs choix. Soyons toujours iconoclastes, critiques envers les idées reçues, les prêts-à-penser de l’époque et ce dans tous les domaines. Ainsi : N’insultons jamais un arabe en le qualifiant de musulman, pas plus que nous accepterions, nous Européens, d’être traités de chrétiens ! Il n’y a pas de déterminisme, de prison communautaire et tout humain est libre de sa personne, de ses choix, de son appartenance ou de son universalité. Radicaux parce que logiques et responsables, nous tournons le dos aux fanatismes et à ce titre ne prétendons à aucun monopole de l’écologie. D’autres peuvent se réclamer d’une autre approche, en toute légitimité, sans que nous fassions silence sur l’impérieux devoir d’abolir la chasse, la tauromachie, d’arrêter la dévastation de sites. Avec nous, les mots redeviennent vrais. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites