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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (26/07)

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Et toujours la même cruauté !

L’animal « supérieur », lorsqu’il va en foules grégaires, aime le goût du sang, de la torture, des châtiments inexpiables, les sévices raffinés, la mort en direct au nom des dieux, des traditions, de la justice, de la vengeance des victimes.

L’animal « supérieur » a toujours fait des combats de gladiateurs, des exécutions capitales, de la guerre juste, des corridas, de la chasse, toutes manifestations du même instinct de mort, des spectacles prisés où se ruent les badauds stupides.

Voici la saison de la torture des taureaux pour le maintien des « cultures locales » et l’édification des touristes, troupeaux hébétés que tondent allègrement les exploiteurs de ces proies à commerçants locaux.

Il ne manque pas de mondains pour s’afficher aux arènes pour assister à un raffinement de cruauté intrinsèquement fasciste (viva la muerte).

La répugnance que m’inspire les complices de ces horreurs me console de l’échec électoral, par ailleurs catastrophique dans ses conséquences sociales, de la présidente de la région POITOU, en mai 2007. N’avait-elle pas déclaré, de passage dans le GARD au cours de sa campagne présidentielle, que « la corrida est un spectacle magnifique ».

Cette magnifique incongruïté n’est pas la seule preuve qu’elle ne pense pas dans le camp du progrès des mœurs et des manières, de la générosité, de la remise en cause de l’ordre injuste établi.

Elle avait déjà le 20 février de cette année-là perdu la face en flattant lamentablement les présidents de fédérations de chasseurs, révélant que pour nombre de nos politiciens archaïques, la mort est un loisir comme un autre et la chasse aux voix, fussent-elles nauséabondes, leur unique préoccupation.

Par-delà l’écume sanglante de cette société, il convient de réfléchir sur cette haine de l’autre et ce mépris de soi qu’habitent ainsi tant de nos prétendus semblables qui le sont pourtant si peu.

Quel instinct pousse la foule à jouir de l’exécution d’un condamné à mort, à voir déchiqueter un herbivore, à assister aux abois d’un cerf, à pleurnicher aux portes des cours d’assises pour exiger des peines écrasantes, oubliant même la leçon de VOLTAIRE : « Mieux vaut innocenter un coupable que condamner un innocent » ?

Pourquoi l’animal « supérieur » l’est-il si peu ?

Ce que l’homme fait à la bête, il le fait toujours à l’homme.

Dans l’exemplaire scandale judiciaire dit « d’OUTREAUX », la foule, chauffée par les médias, exigea d’abord l’emprisonnement sans nuance ni retenue d’une collection d’exécrables pédophiles, au nombre desquels, merveille, figurait un « puissant huissier de justice ».

« Du châtiment et du bon, pour ces maudits » !

Puis, les médias expliquant que tout ceci n’était qu’une grossière erreur, que de braves innocents furent mis au rang d’infamie et dans des cellules indignes d’une société civilisée, la même foule hargneuse exigea une peine tout aussi exemplaire à l’encontre du « puissant juge d’instruction » !

Non, la clameur publique n’est pas une prostituée qu’il faut chasser des prétoires, car les prostituées sont gens infiniment respectables. La clameur publique pue la haine et la mort.

Que de crimes, d’injustices, de férocités insondables ne commet-elle pas.

Pour le taureau dans l’arène, pour le sanglier forcé, pour l’accusé voué à la mort sur l’échafaud ou à l’anéantissement lent dans les geôles, j’ai honte !

La foule lynche et je sais que celui qui crie « assez » recevra lui aussi une pierre.

Ce qui constitue la spécificité de l’humain humanisé tient à sa capacité d’empathie, faculté de se mettre à la place de l’autre, de cet être sensible pour lequel la foule hideuse a perdu toute sensibilité.

L’humain humanisé combat toute souffrance et refuse d’en ajouter à ce monde qui n’en a déjà que trop.

Clameurs publiques, bouches de haine, cessez d’appeler aux sacrifices, aux châtiments, à la mort de l’autre.

Foules immondes, votre tour viendra : hélas, car nous, à l’opposé, ne crions pas vengeance ! !

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

A lire :

Censuré par la presse anesthésiante, CORRIDA BASTA de Christian LABORDE, éditions Robert LAFFONT qui fustige la torture tauromachique, mort spectacle, à l’instar du livre « Pour en finir avec la chasse » de Gérard CHAROLLOIS, éditions IMHO réfutant la mort loisir.

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Citation :
Cette magnifique incongruïté n’est pas la seule preuve qu’elle ne pense pas dans le camp du progrès des mœurs et des manières, de la générosité, de la remise en cause de l’ordre injuste établi.


C'est une maladie généralisée chez certains de nos sénateurs ainsi que chez notre gouverneure générale.

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