terrienne 0 Posté(e) le 2 novembre 2009 Les appartenances confortables ou meurtrières Les maîtres du système dont le culte est l’argent, le temple l’entreprise, le dogme le profit, la loi le Marché, instrumentalisent volontiers, pour distraire le bas peuple captif les vieilles religions et le patriotisme, s’affranchissant eux-mêmes des normes qu’ils invoquent par pure utilité sociale. Les maîtres du système sont nocifs non pas par les idées qu’ils célèbrent à titre « d’opium des électeurs » et qu’ils ignorent superbement dans leurs vies personnelles faites, fort heureusement d’ailleurs, de saines frasques et de cosmopolitisme sympathique, mais par ce qu’ils taisent : leur unique obsession de l’exploitation maximisée. Les appartenances, les identités fermées, les communautés chaleureuses sont bonnes pour les naïfs crédules, les petits soldats perdus des mauvaises causes. En fait, concrètement, de nos jours, un membre de la caste des nantis, citoyen de NEUILLY SUR SEINE, par exemple, de nationalité française, se sent infiniment plus proche d’un homologue japonais ou canadien que de sa femme de ménage dont les ancêtres furent gaulois. Observons que ce fait n’est pas immédiatement contemporain mais remonte au siècle passé. Charles de GAULLE, qui se « faisait une certaine idée de la France », était plus proche, plus solidaire du leader britannique de son temps que d’un Pierre LAVAL, son compatriote, et le collaborateur Marcel DEAT, nationaliste, plus proche de MUSSOLINI que de Léon BLUM. Déjà, en cette première moitié du 20ème siècle, les options idéologiques prévalaient sur la nationalité pour créer des affinités et des haines. Conscient de l’émergence de nouvelles appartenances, RENAN, devenu vieux, désillusionnait Paul DEROULEDE, bouillant patriote sans cesse tourné vers la « ligne bleue des VOSGES » en lui énonçant : « Jeune homme, la France se meurt. Ne troublez pas son agonie ». Je n’énonce ni un choix, ni une condamnation du concept de nation ou d’ethnie, ni une nostalgie d’un temps de ferveur nationale, mais une simple constatation, un pur diagnostic froid : désormais, chacun se construit son appartenance, son église, ses valeurs et chacun à sa France et son antiFrance. Ainsi, pour ma part, je suis en union avec un écologiste allemand, américain ou suédois, alors que tout m’oppose à un tortionnaire d’animaux, fut-il de nationalité française. Existe ici une internationale verte, au même titre qu’apparurent naguère des internationales rouges ou brunes et que triomphe momentanément l’internationale affairiste et ploutocratique. Les dirigeants ont bien besoin de hochets et de gros bâtons en papier pour faire marcher le troupeau. Alors ils l’amusent avec des drapeaux, des Dieux, des peurs pendant qu’eux-mêmes, parfaitement immunisés, poursuivent leur quête éperdue de l’enrichissement à l’abri de ces fumigènes. Ils ne croient pas aux mythes qu’ils animent pour distraire les peuples mais les plus vulnérables, les moins instruits des hommes, ceux qui ont perdu tout esprit critique et que possèdent les identités meurtrières, finissent par tuer et se faire tuer pour ces histoires à mourir couché. Au fond, la seule appartenance qui vaille, est la vie ! Est-ce à dire qu’il faut faire table rase du passé ? Non, chacun peut avoir sa « certaine idée de la France ». Pour moi, ce sera celle de MONTAIGNE, Jean MESLER, CONDORCET, HUGO, Théodore MONOD. Ce sera la France rebelle qui refuse l’injustice et la cruauté, qu’elles affectent les humains, les autres espèces ou la Nature. Gérard Charollois CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
terrienne 0 Posté(e) le 2 novembre 2009 il est trop bien notre gégé, hein ?!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 2 novembre 2009 Dommage qu'on ne puisse pas le cloner en milliards de copies ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
terrienne 0 Posté(e) le 2 novembre 2009 tu l'as dit !!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites