terrienne 0 Posté(e) le 12 novembre 2009 Voici des années qu'en France les chasseurs imposent des zones de non-droit, comme au Platier d'Oye, comme dans le Médoc, comme au Col de l'Escrinet. Voici des années qu'en France, périodiquement, des chasseurs se livrent à des exactions. Rappelons à titre d'exemples le saccage de la permanence électorale d'un député de la Somme en mai 1998, le caillassage de ce député en avril 2000, la prise en otage de gardes de l'ONF au col de l'Escrinet en mars 1999, ou les destructions urbaines et les violences envers les forces de l'ordre à l'occasion de manifestations à Rouen en décembre 2005, ou à Valenciennes en mars 2009. Le 1er octobre dernier, sur requête de l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), le Tribunal Administratif de Montpellier a ordonné la suspension des arrêtés préfectoraux de l'Aude fixant la liste des animaux classés nuisibles et définissant les modalités de leur destruction. Or, voici que Thierry Ruiz, président de l’Association Départementale des Chasseurs de Gibier d’Eau de l’Aude, déclare dans un entretien publié par le Midi Libre du 9 novembre 2009 : « Nous lancerons une action judiciaire contre l'ASPAS. Et si nous n'obtenons pas gain de cause, il y aura des manifestations et des désordres. Et nous irons chasser quand même ! ». Cette pression publique sur les instances juridictionnelles est-elle acceptable ? Cet encouragement public aux émeutes est-il acceptable ? Cet appel public à la transgression des décisions de justice est-il acceptable ? Comment les ministères de la Justice et de l'Intérieur peuvent-ils espérer faire respecter l'ordre républicain s'ils ne réagissent pas clairement à de tels propos ? Il est de leur devoir de montrer aux citoyens français qu'ils ne sont pas les otages d'une minorité menaçante. Jean-Paul Richier Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites