terrienne 0 Posté(e) le 9 décembre 2009 La preuve par la trame verte et bleue La stratégie systématique des gouvernants est de masquer sous la fumée des mots, des invocations, une politique radicalement contraire aux affichages. Veut-on réduire les services publics, supprimer des emplois, instaurer la flexibilité c’est-à-dire le servage social, le modèle français est appelé au secours pour servir de paravent. Veut-on, au Pouvoir, couvrir les exactions des chasseurs, l’agriculture polluante, le tout-en-camions, l’asphaltage et le bétonnage débridé, sont proclamées de fortes résolutions en faveur du climat, de la biodiversité, de la révolution verte. C’est qu’en politique, il ne sert à rien de mentir un peu. Il faut le faire effrontément, en grand, en magnificence. Les précurseurs de la propagande l’avaient d’ailleurs bien assimilé. Plus le mensonge est énorme, mieux il a de chance de produire l’effet escompté. De quelle avancée concrète a accouché le « Grenelle de l’environnement » ? Au nombre des effets d’annonces, des déclarations de bonnes intentions figure l’idée excellente d’instituer une « trame verte et bleue ». Il s’agirait de créer pour la faune et la flore des corridors écologiques permettant de relier des zones naturelles en évitant le phénomène d’îlots de vies (les réserves naturelles et parcs nationaux) dans des océans de mort. Trame verte, comme la forêt et les prairies, bleue comme les cours d’eau et zones humides. Oui, mais les lobbies contre Nature ne sauraient accepter des contraintes et limitations à leurs appétits d’espaces à anéantir. Aussi, leurs commis au Pouvoir refusent de conférer au concept de « trame verte et bleue » une quelconque consistance juridique opposable. Des discours écologiques, ça ne fait pas de mal et cela désoriente l’électorat qui ne sait plus où est le camp du progrès des mœurs et des manières et celui de la régression et de l’affairisme ! En fait de trame verte et bleue, la faune devra encore longtemps se heurter à des axes quasi-infranchissables tissés de réseaux autoroutiers, de lignes ferroviaires à de plus en plus grande vitesse, de secteurs pavillonnaires. Les gentils écologistes, ceux qui fréquentent les ministères et les salles de rédactions des médias aux ordres, disserteront avec les ministères du climat, des projets miroirs aux alouettes, pourvu que les alouettes continuent à tomber sous les plombs de leurs « gestionnaires de la faune », si nécessaires pour réguler les féroces sangliers ! Pendant ce temps, les rapaces nocturnes, les busards, les belettes et putois, les amphibiens et reptiles disparaissent dans le silence des médias et la passivité générale. Si l’on veut sauver vraiment la Nature, autrement qu’en paroles vaines, il serait grand temps d’agir contre la chasse, contre l’agrochimie, contre l’urbanisation et pour un arrêt de la croissance démographique. Oui, disons-le clairement, nous sommes pour une culture de dénatalité. Non pas par une interdiction autoritaire des naissances, (la liberté et la vie sont indissociables), mais par une éducation au planning familial, les populations déshéritées de la planète, étant les plus prolifiques avec sept naissances par femme. Le taux de fécondité décroît proportionnellement à l’émancipation féminine, à la libération des femmes et à l’élévation de leur niveau d’éducation. Serait-ce pour cela que les obscurantistes, tenant du « croissez et multipliez » tendent partout sur la terre à tenir la femme dans un statut d’éternelle mineure ? En attendant, vous reprendrez bien un beau discours officiel sur l’écologie, quelques médailles et quelques subventions ! Gérard CHAROLLOIS CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites