Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (20/09)

Messages recommandés

Le pouvoir en place, ici et ailleurs, pas moins dogmatique, sectaire, obsédé que ne le fut celui qui sévissait dans les dictatures dites populaires, poursuit un unique objectif : épargner de l’impôt les féodaux des temps modernes et corrélativement réduire sans cesse l’Etat, la dépense et services publics.

L’enseignement, l’hôpital, la justice, la police même, les services portuaires, les entreprises nationalisées et ce qu’il en reste, victimes expiatoires, doivent laisser la place au Marché, à l’entreprise, au commerce.

L’Etat est leur problème.

Tout ce qui est public est perçu par ces sectateurs de l’argent indécent comme boulet aux pieds légers des membres de la caste qu’ils servent docilement.

Leur politique n’a qu’un but : donner le maximum à leurs commettants en supprimant toutes les entraves à la spéculation et à l’appétit glouton du cercle ploutocratique.

Seul problème pour cette secte : la démocratie.

Comment faire voter des citoyens contre leurs propres intérêts, contre le bien public, contre l’intérêt général et pour une infime minorité d’exploiteurs ?

Réponse : en viciant le débat.

Alors, la caste joue le peuple contre les élites intellectuelles.

Il suffit d’exciter les lecteurs du quotidien LE MONDE, d’agiter les militants associatifs, de se quereller avec les lointains « technocrates » de BRUXELLES, en leur opposant le bon gros bon sens contre les grands principes fumeux et le tour est joué.

Non, ils ne sont pas même racistes, contrairement à ce qu’imaginent certains observateurs regardant l’écume de la mer sans en mesurer le fond.

Ils instrumentalisent très habilement une vague xénophobie populaire, suscitant par des dérapages parfaitement contrôlés, des polémiques dérivatives, à dessein de faire oublier la casse sociale et l’accaparement de l’économie par une poignée de petits copains.

Parfois complice de la manœuvre, parfois victime de bonne foi, la presse alimente le débat artificiel, passant en revanche sous silence le naufrage d’une société pourrissante, corrompue, privatisée, atomisée, d’une société qui méprise l’humain, l’animal et la Nature.

Ainsi, la presse débile répercute les querelles programmées par le pouvoir autour des démantèlement de camps de ROMS, mais passe sous silence la manifestation contre la torture tauromachique à NÎMES ou les exactions de la chasse .

Contrairement à ce qu’espère un citoyen de progrès, les polémiques sur les ROMS, l’immigration, l’insécurité profitent au parti conservateur.

Plus les élites condamnent et plus les DUPONT LA JOIE soutiennent.

François CAVANNA le dit avant nous : « La politique est l’art de plaire aux cons ».

Le parti conservateur maîtrise à merveille cet art, bien qu’il soit en passe, en France, de mettre le niveau un peu trop bas, car il lui faut faire gros et fort pour compenser l’effet d’usure du pouvoir.

Ne pas tomber dans le piège de la secte consiste à refuser les leurres qu’elle brandit pour masquer sa politique antisociale et anti-écologique.

Le vacarme des faux débats empêche la controverse sur l’essentiel, les vrais choix, les enjeux.

Voilà pourquoi notre pensée biocentriste est censurée par une presse débile manipulatrice et quelquefois manipulée.

Dans l’ordre social, il conviendrait de retrouver l’esprit du Conseil National de la Résistance avec une politique fiscale redistributive, le remplacement d’un fonctionnaire par deux, le maintien d’un secteur économique public équilibrant le secteur marchand spéculatif et la suppression des banques centrales prétendument indépendantes du souverain (le peuple), actuellement aux ordres du Marché.

Dans l’ordre écologique, il conviendrait de voir reconnaître les droits du vivant, d’abolir la chasse, mort loisir et la corrida, mort spectacle et de maintenir des zones naturelles exemptes d’agressions humaines.

Quelle est donc cette démocratie étrange dans laquelle ces options essentielles n’ont même pas le droit de citer ?

Pour l’heure, le spectacle continue jusqu’au printemps 2012.

Pour quel enjeu ?

La société du FOUQUETS, de NEUILLY, de la vénerie, de la mafia tauromachique et de celle des autoroutes sauvera-t-elle ses privilèges ?

Peu lui importe l’usure avérée de son champion du jour. La féodalité possède des réserves et sait présenter des hommes neufs qui perpétueront ses prébandes, ses traditions, sa nuisance absolue.

Ce n’est pas uniquement le chef de l’Etat qu’il faut changer mais une politique qui sévit ici et ailleurs et qui assassine la terre, torture le vivant, abaisse l’humain par la cupidité et l’abrutissement.

Le peuple a des aigreurs qui revêtent la forme d’un fascisme religieux dans certaines sociétés et du Tea-party, son pendant, ailleurs.

Le sentiment d’empathie et la raison, le biocentrisme triompheront-ils des partis de la mort, de l’obscurantisme, de l’exploitation que suivent encore l’innombrable cohorte des « cons » ?

Gérard Charollois
CONVENTION VIE ET NATURE

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ses propos sont toujours aussi justes! Ils frappent toujours en plein dans le mille!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...