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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (10/10)

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L’espèce vaniteuse qui s’imagine élue souffre de deux tares comportementales : la cupidité et la violence.
L’animal humain aime dominer, conquérir, asservir et souvent tuer.
Ce ne sont ni les tigres, ni les lions et moins encore les craintifs loups et les prudents ours qui furent dans l’Histoire les plus grands exterminateurs d’humains, mais l’humain lui-même.
Cette propension à estourbir l’ennemi de sa tribu et de son dieu ne lui provoqua aucune interrogation fondamentale sur sa nature intrinsèque.
Il se proclama roi de la terre, terreur de tout ce qui vit, accapareur insatiable.
Toutes les sociétés humaines furent marquées par cette violence dont seules les formes varièrent dans le temps selon les moyens techniques disponibles.
L’animal humain, indéniablement supérieur par ses capacités cognitives, pourvu d’un appareil neuronal performant, ne parvint pas, jusqu’à ce jour, à surmonter ses tares s’adonnant volontiers aux tueries, aux exploitations, à l’accaparement.
La société développe même l’instinct de mort et le culte de la domination accoutumant ses membres à tuer les autres animaux, les familiarisant ainsi avec la banalité de supprimer la vie.
Observez les faits divers judiciaires récents commentés par la presse, les procès d’assises traitant des crimes de sang.
Evoqué distraitement par les médias superficiels, vous apprendrez que les auteurs présumés du meurtre de leurs femmes, de leurs deux voisines, d’un rival, se passionnaient pour le loisir de mort, vivant dans la promiscuité de leurs fusils.
Il serait absurde de dire que tout assassin fut préalablement un tueur ludique d’animaux non-humains, mais il serait tout aussi vain d’ignorer que le pourcentage des tueurs d’habitude parmi les clients de cours d’assises est plus élevé que dans le reste de la population.
Que ceux qui en douteraient se renseignent sur ce point lors du prochain procès médiatique pour crime de sang.
Puis, vous ferez cette seconde constatation sociologique.
Lorsque l’homme tue l’homme, histoire d’éliminer son conjoint, un gêneur, un voisin ou l’ennemi idéologique, il usera de préférence des instruments et de la méthodologie, balles ou égorgement, qu’il pratiqua à l’encontre de ses victimes d’une autre espèce.
En cela, on peut parler d’une culture de la mort donnée.
La chasse, la tauromachie, le sacrifice rituel ne sont jamais des « arts de vivre » mais des arts de tuer.
Ils insensibilisent leurs adeptes, anesthésient leur empathie, apprivoisent chez eux la cruauté naturelle.
Rares sont les études iconoclastes, les réflexions embarrassantes menées sur ces points essentiels pour la marche de la civilisation.
C’est que la société se nourrit de cette violence sociale et doit la rendre acceptable, sans esprit critique, à ses membres.
Il faut inculquer au troupeau le mépris du
« maillon faible » et la soumission aux exploiteurs accapareurs.
Ainsi, la télévision, dans l’ordre social, relate comme un fait admirable qu’un jeune homme, au demeurant sympathique, doué pour frapper un ballon, va gagner aux USA un million de dollars par mois.
Le fait est honteux, scandaleux et même plus délictueux que nombre de menus larcins que sanctionnent les tribunaux.
La presse manipulatrice de cerveaux disponibles présentent ce parasitage social comme une vertu, la consécration d’un mérite.
Or aucun mérite ne fonde les injustices d’une société féroce conférant à moins de 1% de ses membres des situations exorbitantes du lot commun.
Les inégalités sociales représentent des violences d’une autre nature que celles des agressions sanglantes mais des violences auxquelles doivent s’accoutumer les victimes du système.
Le rêve fut qualifié « gardien du sommeil ». les médias entendent faire rêver avec les stars, les champions, les fortunes affairistes, rêver pour faire dormir et empêcher le salutaire sursaut de la conscience et de l’indignation !
Ne cherchez pas dans le passé de l’espèce un âge d’or sans violence.
Il n’y en eut aucun.
Mais avec son FOUQUET'S CLUB en lutte des classes à rebours contre les salariés et la fonction publique, ses « jeunes » à capuches agressant aux faciès les européens, ses racistes condamnant l’autre non pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il est, ses petits chefs de services stimulant leurs subordonnés pour la rentabilité de l’entreprise au point de générer dépressions et suicides, ses riches qui assassinent la terre, ses religieux qui bétonnent les neurones de leurs victimes, ses tortionnaires d’animaux qui traquent et exterminent, notre temps offre encore bien des périls, des horreurs, des crimes à extirper.
Que préférons-nous ?
Un monde meilleur aspirant au respect de tous les êtres sensibles et à un hédonisme altruiste, ou celui de fureur et de sang, des chasseurs, des exploiteurs, des dominants qui braillent qu’ils sont les vainqueurs ?
Faut-il désespérer du processus d’hominisation et considérer notre espèce comme une impasse évolutive ?
Le pire n’est ni certain, ni impossible.
Des frémissements d’amélioration des comportements se manifestent.
Le Sénat Espagnol refuse d’adopter une motion de soutien à la torture tauromachique.
Il meurt ici et maintenant plus de chasseurs qu’il n’en naît.
Les dogmes du pseudo-libéralisme antisocial et anti-écologique apparaissent chaque jour un peu plus pour ce qu’ils sont : des impostures morales et une source d’échecs sociétaux.
La société sécrète des haines, des aigreurs, des crispations, mais par ailleurs émergent, sources d’espérances, des volontés émancipatrices, des révoltes salutaires, des contestations radicales de l'agir mal.
Victor HUGO mourant aurait énoncé : « C’est ici le combat du jour et de la nuit ».

Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE

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