Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Vénus1971

Manif le mardi 28 fév 2012:15:00à18.00.Important ici

Messages recommandés

L’HISTOIRE DES CHIENS ABANDONNÉS – CHEMIN STAGECOACH.

C’était un 22 décembre 2010, alors que plusieurs Québécois se préparaient à fêter la Noël, buffets, alcool et retrouvailles en familles ou entre amis, qu’un cadeau horrible fut expédié. Sur le bord d’un chemin au Lac-Brome, un village au sud de Bromont, une chienne avec sa portée ont été abandonnées, dans la neige et dans le froid.

Une femme du nom de Geneviève et son conjoint qui se promenaient par là ont retrouvé les animaux… et ont tout de suite remarqué que l’horreur dépassait le simple abandon : la chienne et quelques chiots avaient des clous de plantés dans la tête!

Le tuyau fut refilé à la Voix de L’Est, le journal local de la région de Granby, qui en a fait son gros titre. Il n’en a pas fallut plus pour que la nouvelle fasse couler beaucoup d’encre. D’un océan à l’autre la nouvelle fut reprise. Sur les réseaux sociaux la nouvelle fut partagée une dizaine de millier de fois.

De l’avis de Jean Martin, un employé de la SPCA, de la maltraitance envers les animaux il en voit souvent, toutefois c’était la première fois qu’il était témoin d’un cas aussi morbide et cruel.

La Sûreté du Québec a ouvert un dossier. Une enquête était en cour pour retrouver le coupable – qui était passible, selon le code criminel, d’une peine maximale de 5 ans. L’enquête a duré quelques mois et ne menait nulle part. Le dossier avait été, malheureusement, clos.

Sauf que, parallèlement, une soreloise, profondément émue par cette histoire, avait prit l’initiative d’offrir une récompense pour retrouver le coupable. Grâce aux réseautages sur Internet, elle parvint à récupérer une somme de 3000$.

C’est par l’entremise d’un appel logé à la SQ que la police a pu procéder à une arrestation (vers le mois de mai 2011 – soit plus de cinq mois après le méfait). Un homme de Standbridge East du nom de Normand Girard était le présumé coupable. Il a reconnu sa culpabilité dans cette affaire.

À la Cour, plein de remords, Monsieur Girard, visiblement mal à l’aise, s’est adressé aux journalistes qui lui bloquaient le chemin avec leurs micros et caméras : «… Je n’étais pas dans mon état normal… (…) Tout ce que je veux, maintenant, c’est tourner la page.»


UNE CRUAUTÉ AVEC REMORDS TARDIFS

Apparemment il a des remords. Il a vécu des trucs terribles et il a littéralement pété les plombs. Ses excuses, Geneviève Sabourin, celle qui a trouvé la chienne et les huit chiots, les balaie du revers de la main : «On vit tous, un jour ou l’autre des moments terribles, des situations où on ne voit pas d’issus. Ça m’est arrivé à moi aussi, je vais pas planter un clou dans la tête d’un chien pour autant.»
Ce qui me dépasse dans ses remords qu’il ressent aujourd’hui, ce sont plus des remords de honte qu’un repentir. Je m’explique. Après avoir planté des clous dans la tête des chiens avec une cloueuse pneumatique, dans le dessein évident d’exécuter les chiens, Monsieur Girard a paniqué : il s’était aperçu que même avec un clou de 5 pouces de long qui passait du revers de la tête de la chienne, elle vivait toujours. C’est alors, dans un coin totalement isolé où il y a peu de passant, Monsieur Girard a abandonné à leur sort la petite famille canine à une mort qui lui apparaissait certaine, dans un fossé.

Après l’acte, Monsieur Girard n’est pas allé voir la police pour faire face à la musique. Pour lui, comme pour plusieurs autres Québécois, j’imagine, ce n’est pas vraiment grave.

Or, cette histoire, comme je l’ai expliqué plus haut, a été reprise et ressassée encore et encore un peu partout dans la presse canadienne, faisant même la une de certains postes de télévision (TVA, par exemple). Ça m’étonnerait beaucoup que Monsieur Girard ignore que la police était à ses trousses.

Malgré cela, Monsieur Girard ne s’est pas rendu par lui-même à la police. Il fallut attendre son arrestation pour que Monsieur Girard présente ses excuses et dise qu’il veut tourner la page.

Veut-il tourner la page? Nous, non.


LE 28 FÉVRIER 2012 – GRANBY – LA SENTENCE

Au palais de justice de Granby, Monsieur Girard connaîtra son sort. Malheureusement, dans ce genre d’affaire, on ne peut pas s’entendre à une sentence exemplaire.

Dans un premier temps, Monsieur Girard traversait une situation difficile, que le jury ou le juge peuvent tenir compte pour atténuer la sentence. Dans un autre temps, normalement, la cruauté envers des animaux se traduit souvent avec une sentence bonbon (du genre : prison la fin de semaine et amende qui sera déposé dans le compte d’une S.P.A. ou travaux communautaires dans une S.P.A. et prison la fin de semaine).

Notons également un troisième facteur atténuant qui va beaucoup jouer dans la décision de la cour : lors de son arrestation, on l’avait libérer avec promesse de comparution et il a comparu. Même si, toutefois, Monsieur Girard n’avait pas vraiment le choix, même si Monsieur Girard ne s’est jamais rendu de lui-même au poste de la police, l’avocat de la défense a fait de ce point un principal facteur atténuant…

Même si planter un clou dans la tête d’un chien n’est pas un geste anodin, même s’il s’agit de s’attaquer à un être vivant sans défense, même si le Monsieur a laissé impunément souffrir les animaux dans une mort lente à venir… un chien, aux yeux de l’État, ce n’est « qu’un animal ». Un cas de cruauté envers un animal ressort du code criminel canadien… une loi votée et adoptée au début de la Confédération, c'est-à-dire il y a plus de 150 ans! Une époque où l’humain dépendait des animaux. Aujourd’hui, cette loi est dépassée : ce n’est plus l’humain qui dépend des animaux, ce sont eux qui dépendent de nous.

Même si on ne peut rien faire pour influencer la sentence, je vous invite à vous joindre à moi, le jour de la sentence à 15 :00 au Palais de Justice de Granby pour réclamer la modification de la loi canadienne de protection des animaux. Le projet de loi C-229 est un bel exemple de ce qu’il nous faudrait pour innover pour le bien nos animaux.

Sinon, n’importes quelles cruautés envers un animal, aux yeux du code criminel, demeureront anodines. Si on veut que des changements se fassent, si on veut dissuader que de tels gestes se perpétuent encore, c’est le premier pas qu’il faut entamer. Sinon ce sera comme Jean Martin de la SPCA disait : de la cruauté envers les animaux il en aura souvent.

https://www.facebook.com/events/315188728527380/

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...