Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (12/02)

Messages recommandés

Pour en finir avec SARKOZY

Je n’ai pas d’autre parti que celui de la nature, du vivant, de la grande réconciliation de l’arbre, l’animal et l’homme.
En mai 2002, fondant avec des militants écologistes biocentristes, la CONVENTION VIE ET NATURE, j’annonçais, dans ma lettre hebdomadaire, que le retour aux « affaires » de la droite de l’argent, pas moins à droite, pas moins nocive que la droite nationaliste, se traduirait par de graves régressions tant dans l’ordre moral, que social et écologique.
Cela ne tarda guère.
Leur premier premier ministre, ancien député Européen qui se signala par son zèle pro-chasse, M. RAFFARIN, déclara textuellement, dès sa prise de fonction, en juin : « La chasse sera ma priorité » !
On a, n’est-ce pas les priorités que l’on peut.
Depuis dix ans, ces réactionnaires, hommes de réseaux, obéissant à des mœurs politiques fondés sur des arrangements douteux, multiplient les cadeaux aux chasseurs. Ils furent bien naïfs ou pire très intéressés, les « protecteurs de la nature » qui donnèrent dans le piège grossier du « grenelle de l’environnement ».
Je connais trop les pesanteurs idéologiques du parti conservateur français, étroitement lié à tout ce que ce pays compte de lobbies arriérés et affairistes pour imaginer un seul instant que le spectacle médiatique du « grenelle » puisse déboucher sur la moindre avancée.
Pollueurs, aménageurs, spéculateurs sont solidement représentés par les députés UMP.
Malheureusement, les faits nous ont donné raison.
Il y eut l’annonce de la promotion d’une « trame verte et bleue », excellente idée mais typiquement sarkozienne (pur effet d’annonce). La « trame verte et bleue » n’est pas opposable aux appétits d’aménagements des oligarques.
Désormais, le chef de la droite décomplexée aux abois, en quête d’un sursaut néopoujadiste de sa clientèle, vocifère sur le thème : « L’environnement, ça commence à bien faire « !
Quant à la raison, il vient de la perdre en contemplation des sondages qui promettent sa chute prochaine et salutaire.
Il propose à la fraction la plus dure de la chasse française de proroger les tirs d’oies durant la première décade de février, à des fins scientifiques, c’est-à-dire d’analyses génétiques permettant de déterminer la provenance de ces sympathiques et paisibles oiseaux migrateurs.
Il veut offrir aux braconniers des LANDES des autorisations de tuer des bruants ortolans et des pinsons, en criante violation du droit communautaire.
Au fond, il est permis de se réjouir.
JUPITER rendant fous ceux qu’il veut perdre, nous savons qu’il considère enfin urgent d’écarter du pouvoir l’homme qui aime tant la corrida qu’il la fait inscrire au patrimoine culturel immatériel de la France, qui flatte ses amis du CPNT et qui n’éprouve aucune compassion pour les taureaux, les oies, les chômeurs, les salariés des services publics, les assistés, c’est-à-dire tous les humbles, les faibles, les déshérités, tous ceux qui ne participent pas d’une oligarchie de l’argent.
Il est de salut public, le 6 mai prochain, de voter pour le vivant donc contre celui qui construit son fonds de commerce électoral sur le sacrifice de la nature et de l’humain.
Il veut les voix des braconniers et des agrochimistes, des grincheux hargneux pour lesquels le chômeur est un paresseux, le bénéficiaire d’une prestation sociale lui conférant un revenu mensuel de 400 Euros est un parasite.
Les femmes et hommes de mieux doivent lui répondre en le congédiant.
En juin dernier, ceux qui me lisent se souviennent sans doute que j’avais alerté nos amis écologistes politiques d’un risque électoral.
La présidentielle ne leur est guère favorable, à l’opposé des élections européennes ou régionales où ils obtinrent 16% des suffrages.
Avec Nicolas HULOT, les VERTS pouvaient au mieux espérer 7 ou 8% des suffrages.
Avec un autre candidat présent à la primaire, j’écrivais qu’ils peineraient à atteindre les 3%.
Il ne s’agissait surtout pas d’un souhait, évidemment, mais du fruit d’une analyse objective.
Ecartons l’erreur trop commune consistant à confondre ses désirs et le principe de réalité.
Malheureusement, là encore, les faits nous donneront raison.
L’affaire serait purement anecdotique, ne susciterait pas même mon commentaire, si ce mauvais résultat n’autorisait pas les observateurs de la vie politique et les décideurs à railler l’écologie dès lors que celle-ci ne recueille qu’un soutien marginal de l’opinion publique.
Ce mauvais résultat compromet le combat des défenseurs du vivant qui sont doublement perdants :
-- d’une part, la candidate des VERTS oublie la nature, la condition animale, la dénonciation de la chasse et de la corrida dans sa campagne inefficace ;
-- d’autre part, son échec assuré, (au mieux 3%) sera lu comme celui de ceux qu’elle aura oubliés, les écologistes authentiques, ceux qui défendent le vivant.
A ce stade, si les écologistes politiques voulaient bien cesser leurs enfantillages et leur autolyse, s’ils voulaient bien réfléchir avant de suivre leurs pulsions, ils retireraient leur candidate, au nom de l’efficacité et du salut public impliquant l’unité de tous les démocrates, de tous les gens de mieux, pour chasser du pouvoir ceux qui depuis dix ans en font un si mauvais usage.
Les enquêtes d’opinion donnent le chef de l’état actuel perdant.
Très bien et après ce trop long hiver, le 6 mai pourrait nous offrir un plus beau printemps.
Toutefois, n’oublions pas que les forces d’argent possèdent la télévision, la plupart des journaux, des relais dans la haute finance et que le spectacle ne manquera pas d’être à la hauteur de l’enjeu et des moyens colossaux.
N’oublions pas qu’une fraction du corps électoral est très vulnérable à la manipulation mentale, que les féodaux des temps modernes savent intoxiquer l’opinion avec de faux débats, des peurs recuites, de vieilles recettes de la plus grossière propagande.
Ils n’hésitent pas, pour servir les intérêts d’une micro-société de privilégiés, à citer JAURES, à jouer tels des acteurs en représentation pour faire oublier ce qu’ils sont et d’où ils parlent.
La bataille peut être gagnée mais reste à la mener.
Ami lecteur, j’en serai, sans pusillanimité, sans prudence vaine, aux noms des oies, des tétras, des loups, de la pureté des eaux et des sols mais aussi à celui des humains sacrifiés par leur système prévaricateur.
Pour moi, en cette affaire, la raison des plus faibles sera la meilleure.
J’entends aussi l’objection de quelques pleutres désireux de ne pas affronter les ennemis de la terre : « Vous attachez trop d’importance à la chasse, à la sauvegarde de la nature, au respect des animaux, questions subalternes ».
Je réponds :
Les choses pourraient aller sans le dire mais allant mieux en le précisant, constatons que, d’une part, le rapport au vivant est le grand défi éthique du siècle, d’autre part, qu’en France les lobbies cynégétiques et agrochimistes exercent une emprise intolérable sur l’Etat.
Refuser de le constater résulte plus souvent d’une lâcheté que d’un manque d’esprit d’analyse.
Le chef de la droite de l’argent a logiquement choisi, dans le droit fil des valeurs de son camp, de s’appuyer sur ceux qui méprisent le vivant.
Tout aussi logiquement, j’appelle tous les autres à le vaincre.
Gérard CHAROLLOIS
Conventiion Vie & Nature

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...