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La Couronne demande la prison ...

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Percer le crâne de deux chiens avec une cloueuse pneumatique vaut-il la prison? C'est à cette épineuse question que le tribunal devra répondre afin de clore le dossier de Normand Girard.

L'homme trapu de 52 ans, portant lunettes et chemise blanche, a assisté nerveusement aux plaidoiries sur la peine, hier, au palais de justice de Granby. M. Girard avait reconnu avoir planté un clou dans la tête d'une chienne et d'un chiot et un troisième dans le cou de ce dernier, en décembre 2010, avant d'abandonner toute la famille de sept bêtes dans un fossé de Lac-Brome.

Devant une meute de journalistes, l'ébéniste de Saint-Jean-sur-Richelieu a répété hier à la cour qu'il cherchait à tuer et à se débarrasser des chiens dont il avait la garde. Miné par des problèmes personnels et un travail accaparant, il ne voulait plus s'en occuper.

Après avoir tenté, sans succès, de les gazer en liant leur cage au tuyau d'échappement de sa voiture, à son chalet de Stanbridge East, il a essayé de les achever avec l'outil industriel en sa possession.

«J'étais paniqué, angoissé, a déclaré M. Girard. Je voulais m'en débarrasser. Je ne voulais pas qu'ils souffrent. C'est la seule solution que j'ai pu voir. Je pensais que ça ferait "pow", et que ce serait fini. Quand j'ai vu que c'était souffrant pour eux, j'ai arrêté. J'ai pleuré.»

Après ses deux tentatives infructueuses, il s'est résolu à jeter les chiens blessés et les cinq autres bêtes dans un fossé en bordure du chemin Stagecoach. La famille transie a été découverte par un passant quelques heures plus tard et recueillie par la Société protectrice des animaux (SPA) de Granby. La mère a survécu sans séquelle apparente, mais pas le chiot.

Remonter la piste

L'enquête de police - et une récompense de 3000 $ offerte par une citoyenne de Lac-Brome - a permis de remonter la piste jusqu'à M. Girard, entre autres grâce à une petite annonce qu'il avait publiée sur internet quand il cherchait encore à vendre ou donner ses chiens.

Questionné par les limiers, le suspect a d'abord nié son crime. C'est grâce à des analyses d'ADN des chiots survivants que les policiers ont pu confirmer qu'il s'agissait bel et bien de ses animaux.

Il a agi ainsi car il avait honte et non par crainte d'être arrêté, a indiqué son avocat. «C'est un bon bonhomme, mais qui a de la misère à dire non», a dit Éric Cloutier. Les chiens appartenaient à la fille de l'accusé; il lui avait demandé à plusieurs reprises de l'en débarrasser, mais sans insister.

Me Cloutier soutient que le tribunal doit prendre en compte les «circonstances particulières» entourant ce crime: les déboires personnels de l'accusé, ses difficultés à exiger quelque chose des autres et le fait qu'avant d'attenter à la vie des chiens, il en avait guéri un à coups de médicaments et sauvé un autre de la noyade.

Bref, il s'agit d'une erreur de jugement et non d'un acte prémédité, a dit Me Cloutier, qui suggère une peine de travaux communautaires à être exécutés avec des organismes oeuvrant auprès des animaux, un suivi psychologique et un don de 1500 $ à la SPA.

«Si on l'enlève de son milieu, ça nuira beaucoup plus à la société plutôt que l'aider. C'est un homme qui a une vie stable, marié depuis 30 ans et qui a cinq enfants.»

«D'autres options»

La Couronne n'est pas de cet avis et demande plutôt quatre mois de prison fermes, une probation de deux ans et une interdiction d'être en contact avec des animaux pour cinq ans.

Karim Ainmelk a rappelé que M. Girard pensait à son geste depuis déjà quelques jours et, surtout, qu'il aurait pu attendre la fin du congé des Fêtes pour placer ses animaux dans un foyer. L'accusé a affirmé avoir agi ainsi, notamment, parce que tous les refuges de ce type étaient fermés durant les Fêtes.

«M. Girard avait d'autres options, mais il s'est dit: je ne suis plus capable», a dit Me Ainmelk.

Le ministère public a évoqué le cas d'un homme de Granby qui a récemment écopé de 45 jours de prison pour avoir tué le chat de sa voisine. «La dissuasion et la dénonciation doivent primer dans ce genre de dossier», a dit Me Ainmelk.

En compagnie de son avocat, M. Girard s'est adressé, en matinée, aux médias à la sortie de la salle d'audience. «Je trouve qu'il y a beaucoup d'attention pour un cas comme tel, même si ça n'excuse pas mon geste», a dit le quinquagénaire.

«Je sais que ce n'était pas la chose à faire, mais je n'étais pas dans mon état normal. Le stress a été trop fort, j'ai craqué. Je sais qu'il faut être patient. J'aurais dû la faire opérer avant. Je suis triste quand je pense à ce que j'ai fait à ce moment-là.»

Le juge de la Cour du Québec François Marchand doit rendre sa sentence le 28 février. M. Girard reste en liberté entre-temps.

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Enfoncer des clous dans la tête d'un être vivant c'est une erreur de jugement ?

Shocked

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Il ne faut pas avoir trop de considération pour un animal pour dire et faire de telles choses. Les avocats essaient toujours de trouver des excuses à leurs clients. Heureusement que la couronne semble ferme. Nous connaîtrons la sentence aujoujourd'hui.

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Normand Girard évite la prison

Il a écopé de 150 heures de travaux communautaires. Il devra aussi payer une amende de 2000 $. À cela s'ajoute une probation de trois ans.

VOILÀ CE QUE CE MR À EU COMME SENTENCE.... UNE VRAIE HONTE AU QUÉBEC....

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