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Le king de la calèche dénoncé pour maltraitance

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L’entreprise utilise des permis sans autorisation et fait l’objet de nombreuses plaintes pour maltraitance


Un homme avec un dossier criminel est en train de se bâtir un monopole dans l’industrie des calèches du Vieux-Montréal, et presque toutes les plaintes sur la maltraitance des chevaux ciblent son entreprise.
◾ À LIRE AUSSI : Gestes vétérinaires illégaux dans les écuries


L’écurie Lucky Luc est dans la mire de la SPCA depuis plus de deux ans en raison de nombreuses plaintes sur l’état de santé précaire de certains de ses chevaux et l’insalubrité de son écurie.


Les huit chevaux malades ou blessés qui ont été retirés des rues depuis le début de l’été appartiennent tous au propriétaire de Lucky Luc, Luc Desparois.


Ce dernier a un casier judiciaire pour production de cannabis et est décrit par nos nombreuses sources comme un caléchier qui ne respecte pas les règles de l’industrie.


En vertu d’une demande d’accès à l’information, Le Journal a obtenu une copie du rapport de la constable spéciale du Bureau des enquêtes de la SPCA, qui a visité l’écurie le printemps dernier. Cette dernière se disait « très préoccupée » par les conditions de garde des chevaux.


Luc Desparois, Propriétaire de Lucky Luc.

Photo Martin Alarie


Maltraitance


Les nombreux témoignages colligés par Le Journal font carrément état de maltraitance. Il est question de journées de travail de 16 heures pour les chevaux et d’injections d’un puissant anti-inflammatoire (butazone) faites par les cochers eux-mêmes pour permettre aux bêtes qui boitent de travailler quand même.


Même l’arrondissement Ville-Marie, qui gère les permis de calèche, souligne que huit constats d’infraction pèsent contre M. Desparois, dont certains concernent l’état de ses chevaux.


Illégal, dit la Ville


En dépit des nombreuses plaintes dont il fait l’objet, Luc Desparois ne cesse d’accroître son influence sur l’industrie, et ce, même si la Ville ne délivre plus de permis hippomobile afin de limiter le nombre de calèches dans le Vieux-Montréal.


Actuellement, 24 permis sont en circulation. Sur le lot, Luc Desparois en possède officiellement sept, selon la Ville. Mais grâce à un stratagème de rachat, il exploite en fait douze permis.


Un transfert de permis de calèche d’un propriétaire à un autre doit être autorisé par la Ville, mais depuis au moins six ans, M. Desparois se moque de ce règlement.


Un jugement datant de 2010 explique que le caléchier fait des ententes avec plusieurs détenteurs de permis hippomobiles afin d’exploiter leur permis grâce à la trentaine de cochers à sa disposition.


« La Ville ne reconnaît pas cette pratique, mais elle semble la tolérer », expliquait le juge David L. Cameron, dans un jugement portant justement sur une entente qui a mal tourné. Luc Desparois avait alors été condamné à payer 3500 $ (plus 4177.22 $ de frais d’avocat) à une cochère pour avoir saisi son cheval et sa calèche de façon « abusive » après lui avoir acheté l’animal et son permis de calèche.


Informé de la situation, hier, l’arrondissement Ville-Marie a indiqué que


M. Desparois contrevenait au règlement en exploitant 12 permis plutôt que sept. « Aucune autorisation de rachat n’a été donnée par l’arrondissement », a-t-on précisé.


La SPCA lance aujourd’hui une pétition pour éliminer les calèches du Vieux-Montréal.

PLUS : http://www.journaldemontreal.com/2015/08/13/le-iking/i-de-la-caleche-denonce?ref=yfp

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