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Julie Van Sickle

Leur accorder une voix...

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Bonjour,

Depuis deux ans, je m'intéresse à la situation vécue par beaucoup de chiens abandonnés, mal aimés et plus du tout désirés. Je me suis interrogée sur cette question et elle m'amène à m'arrêter sur le "pourquoi" de cette mainmise sur le monde canin et le monde animal.

D'après moi, ce "pourquoi" a des racines profondes qui ont été tordues avec l'avènement des temps modernes.

D’après la religion judéo-chrétienne, l'homme a reçu de Dieu le droit et le privilège de maintenir sous sa domination toutes les bêtes de la terre et des mers. C’est ce concept qui nous accorde le droit de profiter des richesses et ressources de la terre et de les gérer. Par exemple, on mange et chasse des animaux, on porte des vêtements faits à partir d'animaux et on se sert de la force de traction et du travail des animaux.

D'après certaines religions et conformément à certaines règles, on doit cependant montrer un respect ou une certaine considération envers les animaux. Selon les religions juives et musulmanes, on doit respecter certaines règles strictes par signe de respect envers les animaux (kosher, halal, séparer le lait, la vie, de la viande, la mort). De pus, selon la religion hindoue, manger de la viande nous rend impurs. La caste supérieure, brahmine, est végétarienne. Certains moines bouddhistes marchent en balayant doucement le sol afin d'éviter de marcher et sur des insectes et de les tuer.

Avant l'avènement des temps modernes, il y avait sans doute non seulement un respect envers les animaux mais une plus grande interdépendance entre humains et animaux. Il serait en effet bête de trop battre Fido car il pourrait être trop mal en point pour garder les moutons Cependant, aujourd'hui, le triste concept de supériorité de l'homme marié à l'appât du gain et à l'industrialisation a poussé l'exploitation des animaux, y compris des animaux de compagnie, vers une explosion de cruauté. Les animaleries, les usines à chiots, les animaux de laboratoire, les méga-porcheries, les fermes industrielles, ainsi que notre tendance à la surconsommation et à l'achat compulsif créent des conditions propices aux abus, à la négligence. Par conséquent, l'animal et le chien sont trop souvent des marchandises avec lesquelles on peut se faire des sous intéressants et, tout simplement, des produits à vendre.

Ce concept de supériorité et notre société de consommation met trop de personnes, de corporations et d'industries dans des conditions idéales quand vient le temps de traiter les animaux comme des êtres inférieurs n’ayant aucun droit, aucun recours. Ils se sentent alors parfaitement à l’aise de les exploiter. Pourtant, la nature fait partie de nous et nous en faisons partie. Elle n'est ni notre propriété et notre domaine. Une société qui maltraite et exploite les animaux devrait donc s'interroger sincèrement au sujet de son humanité, mais aussi sur sa place dans un écosystème qui se portait très bien avant sa présence.

Cependant, nous sommes trop souvent "déconnectés" de la réalité entourant notre environnement. Au supermarché, la viande est sous vide. On oublie le porc de méga-porcherie dont la viande en question a été extraite. Cependant, le petit chien aux yeux tristes qui se morfond dans la vitrine d'un "pet shop" est bien mignon. On oublie que sa mère est vidée de ses tripes deux fois par année pour produire portée après portée dans une usine à chiots.

À mon avis, tant que la loi ne protègera pas les animaux au Canada et que nous ne remédierons pas à notre manque de considération pour eux, les chiens n'auront pas plus de droits qu'une paires de chaussures. Aujourd'hui, on peut les acheter, les vendre, les échanger, les retourner à l'animalerie, les frapper, les négliger, les délaisser... On devra peut-être payer une amende si on se fait pincer avec un chien que l’on bat quotidiennement ou si on exploite une usine à chiots sans système de ventilation ou avec des cages sans plancher et des chiots recouverts par dix centimètres d’urine et d’excréments. Ensuite, on achète un autre chien et on recommence... Ensuite, on ouvre une autre usine et on recommence…

C'est dégueulasse. Mais, selon trop de personnes qui interprètent mal les éléments de notre culture occidentale et qui ont le goût du gain et du sang, c’est leur droit.

Beaucoup de personnes ne veulent pas penser, croire ou admettre qu'un animal a une âme car s'il a une âme, il et au même niveau que l'homme. Moralement, si l’animal avait une âme et était au même niveau que l’homme, il serait un peu plus difficile au point de vue éthique de les traiter comme de la marchandise, des jouets, de la nourriture ou des esclaves. Je garde en tête que l'iniquité est à la base de l'esclavage….

On m'a déjà dit d'arrêter de m'en faire au sujet des chiens. Une amie m'a un jour dit que les hommes vivent déjà dans la misère et que les enfants dans le monde souffrent trop pour qu'on se soucie des animaux ou pour qu'on ait même le temps de se soucier d'eux. Pourquoi donc me tracasser pour quelques chiens maltraités? Oui, c'est vrai qu’il y a déjà beaucoup de souffrance dans le monde. Il y a cependant quelques éléments que je garde en tête. La façon dont nous traitons les animaux est le reflet de notre société trop souvent disloquée, dépersonnalisée, isolée. De plus, les enfants et les animaux ont, peut-être, une chose en commun. Ils n'ont trop souvent pas de voix pour se défendre.

D'après moi, il faut leur accorder une voix.

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Effectivement c'est la triste réalité , plus on en parle, meilleure sont les chances pour que ça change. Un jour peut-être on va se rappeller le temps ou les animaux vivaient dans des usines.

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Une très belle réfection mais aussi la triste réalité...
Je me demande parfois comment éduqué l'entourage alors que bien des citoyens devraient être éduqué au respect de leurs propre famille... Comment arrivé à éduquer des gens face aux animaux alors qu'il ne respectent pas leurs propre race .....
C'est un travail de longue haleine qui se fait à très petit pas malheureusement, surtout avec ceux n'ayant aucune notion du mal fais aux animaux en achetant en animalerie ou autre... Ou en abandonnant un animal en fourrière....
Oui, C'est parfois frustrant mais faut continuer à expliquer aux gens... Car un qui finit par comprendre finira peut-être par en convaincre un autre et ainsi de suite ....

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julieqc26, je pense que tu as posté ton message pour le nom de ta chienne dans le mauvais fil de discussion... Tu devais vouloir le poster dans le fil que tu as parti pour son nom justement, j'imagine. Je te laisse le soin de corriger le tir.

Laurence

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Invité Pixel
Curieusement, les règles et lois aux ÉU sont beaucoup plus sévères qu'ici.

Pourquoi?

Aux États Unis, la humane society et d'autres organismes s'occupent des animaux, de leur secours et de leur défense.

Ici, la SPCA existe et est efficace... Mais plusieurs organismes existent qui sont à but lucratif qui font la même tâche mais en prenant leur profit. Cela veut dire qu'il y a possiblement plus d'élimination que dans le cas des OSBL. Pous les OSBL non reliées à la SPCA, leur fonctionnement est parfois très bien mais certaines laissent sérieusement à désirer comme la SPA de Québec.

Pourquoi?

Je pense que le manque de respect des animaux ici est un problème de société sérieux.

Pour moi, l'amélioration de la situation commence par l'éducation de la population. On a commencé en en parlant autour de nous. Certain d'entre nous ont agi de façon différente. L'important, c'est que ce soit vu et entendu.

Jean

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