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Kobi

Washoe, premier animal à acquérir un langage humain.

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http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/11/01/004-washoe-deces.shtml
Si vous voulez tout savoir de cette magnifique histoire , mettez la main sur le livre :
L'École des chimpanzés de Roger Fouts.
Je l'ai passé à bien du monde.
C'est ma fille de 21 ans qui vient de me transmettre la nouvelle du décès de Washoe.
Elle a lu le livre et ça l'a marqué tout comme moi.
Je le recommande à tous ceux qui respectent les animaux.
Kobi.

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Chimpanzés

Vers 1970, Washoe, chimpanzé femelle née en liberté, a provoqué une révolution, un séisme paradigmatique, à l'Université du Nevada puis à celle de l'Oklahoma. Elle avait appris 130 mots (par le langage des signes ASL) et pouvait les combiner en au moins 245 phrases (elle devait garder le record jusqu'à l'entrée en scène des bonobos). Mais surtout elle a manifesté une créativité inhabituelle dans la mise au point de phrases fort utiles. Ayant appris le mot "dirty" ("sale") à propos de ses excréments d'abord. Elle l'a spontanément, et à la surprise de ses éducateurs, étendu à un autre objet, la laisse que la loi lui imposait pour les promenades, puis à un macaque dont elle trouvait qu'il accaparait la nourriture. Et surtout, surtout, elle a osé l'appliquer à son instructeur, Roger Fouts, qui l'avait contrariée, et qui a résumé ainsi l'affaire : "Je viens de me faire engueuler par une guenon..." (objectivement c'était même le qualifier de "merde"... mais il paraît que Fouts en a été fier). Dans le même esprit, elle généralisa le concept "ouvrir", appliqué aux portes des pièces, à celles des placards puis même aux robinets.

Autre discussion en ASL entre Roger Foots et Washoe, pendant une promenade qu'elle espérait prolonger, malgré la laisse (laisse absurde puisque Washoe était de loin la plus forte physiquement), alors que l'homme devait rentrer.

RF : "Toi moi rentrer maintenant".
W : "Non".
RF : "Tu veux quoi ?"
W : "Bonbon".
RF : "OK. Tu peux avoir bonbon là-bas.
W : "Toi moi aller vite".


Washoe a aussi été vue signifiant "se dépêcher" (aussi bien "dépêche-toi" que "je me dépêche") alors que prise d'un besoin banal et néanmoins pressant elle se précipitait vers son pot. De même, en regardant seule un illustré montrant un tigre, elle pouvait faire spontanément le geste signifiant "chat". Elle pouvait aussi combiner de façon originale les mots de son vocabulaire pour désigner quelque chose qu'elle ne savait pas nommer. Ainsi, un cygne devenait pour elle "oiseau-eau".

Une de ses consoeurs, Lucy, a été vue jouant avec son chat en peluche, et lui demandant des noms d'objets, comme l'avait fait son instructeur avec elle. Exactement comme un enfant humain jouant à l'école.

Mais le plus important est peut-être que Washoe a entrepris d'apprendre le langage des signes à un congénère plus jeune du nom de Louis.

Voir Roger Fouts et Stephen Tukel Mills, L'école des chimpanzés, J'ai lu, 1998.

Si on se tourne vers les chimpanzés sauvages, Jane Goodall, la grande spécialiste, a constaté par exemple ce qui suit. Elle avait jugé nécessaire d'abattre, pour abréger ses souffrances, un chimpanzé devenu paralytique. Or un autre chimpanzé avait pris l'habitude de nourrir l'infirme. Pendant plusieurs mois, régulièrement, il revint chercher le disparu. A titre de comparaison, on considère comme un signe d'humanité décisif le fait qu'un néanderthalien de Shanidar (Irak) a vécu avec un bras et une jambes fracassés, longtemps comme l'indique la recalcification, donc forcément avec l'aide de ses semblables.

Kobi.

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