Tiger11 0 Posté(e) le 23 mai 2008 Je vous laisse un texte d'une personne qui a composé ça après avoir lu un de mes commentaires. L'idée c'était que quelqu'un demandait une solution pour son petit chien qui détruisait pas mal d'affaires pendant l'absence des humains. Elle ne voulait pas utiliser la cage pas parce qu'elle était contre la cage, mais elle pensait que le chien était plus heureux lousse à pouvoir jouer avec l'autre chien de la maison. Je lui ai répondu que la solution restait la cage puisque les chiens pendant que les humains sont pas là ne font pas grand chose d'autre que dormir ou angoisser. Donc la cage était la solution, je lui disait que le chien grugeait car il s'emmerdait et qu'il n,avait rien de mieux à faire. Voilà ce que mes propos ont inspirés à une personne qui m,a lu.Citation: Chienne de vieLe ventre aplati sous la lourdeur de son être, il avait les yeux moites comme à l’habitude, mais cette fois-ci, ce n’était pas héréditaire. C’était le coeur qui pompait trop fort pour garder ouvertes ses paupières tombantes d’ennui. La grande tristesse étalée de tout son long sur le tapis. Banale aux yeux de celui qui la voit, mais lourde et moites aux yeux de celui qui la vit. Il avait perdu sa mère, avant même de savoir d’où venait cet accablement, ce glissement de paupières. Il ne savait même pas qu’il y avait droit, à l’hérédité, à la famille; lui aussi. Il se sentait aussi utile qu’un bibelot chez un asthmatique. Son existence le pesait. Il avait rencontré sa nouvelle famille après qu’on lui ait arraché la sienne. Dur marche à suivre pour ceux de sa race: naissance, un léger goût de maman puis les adieux. Confiés à une autre race, cela semblait sous-entendre que leur hérédité était une erreur, une insuffisance ou peut-être tout simplement une infériorité. Dociles, ils baissent la tête et s’éloignent de maman. Ils sont nostalgiques de ses mamelles, de son odeur, de sa lourde existence… tout leur manque, mais ils ne sont rien du tout, qu’un bibelot sur le tapis. Arrivé dans leur nouvelle famille, ils s’emportent d’un amour infini et d’une aise impolie. Ils reniflent, ils fixent, ils s’échappent. Feignant la timidité, ils se croient tout permis le lendemain matin après avoir pleurnicher toute la nuit comme un bébé aux airs de crocodile. Petit caprice tout à fait légitime pour un enfant arraché. Ce qui le rendait le plus triste, le pauvre, c’était de constater qu’on l’avait déshérité sans bénéfices. Il criait à l’injustice en soupirs. On l’avait engagé pour faire la statue fine, le portrait sourd et muet, mais beau. Il se devait d’être beau. Ça ce n’était pas discutable. Les laids on n’en veut pas. L’ennui dans ses yeux ajoutait à son charme heureusement. Il avait légué son hérédité à une famille qui n’était pas la sienne et à qui il devait maintenant tenter de ressembler. Il devait leur plaire et cesser de traîner de la patte. Il devait se nicher loin des grands pieds maladroits s’il tenait à un équilibre familial. Au moins, ses longues oreilles pour se protéger des cris, éternellement de trop, ça…et puis lui. Sa peau trop grande ne lui faisait plus. Personne pour le comprendre et se coucher contre lui le soir. Cette famille qu’il avait tant aimé, qu’il aimait toujours tant, ne le voyait plus. On le contournait, le repoussait, le délaissait; il était devenu l’inutile trop plein d’humidité émotive de la maison. S’il avait pu pleurer, il l’aurait fait. Il se demandait pourquoi il n’avait droit à rien de bien. Malgré tout, il avait cette irrésistible envie de se frotter sur eux, ceux qu’il aimait tant. Il aurait voulu les goûter, comme maman, pendant qu’on lui caresserait la peine pendante. Il voulait de l’amour lui aussi, ce petit être qui gisait tantôt au pied de la porte, tantôt dans la fenêtre. Impatient, mais résigné dans cette attente permanente qui lui brûlait les yeux. Il préférait dormir, ça faisait moins mal. Toute la journée, l’engourdissement somnolent le gardait amoureux. Il n’avait pas le temps de les mépriser et de toute façon en était-il capable? Son amour était entier, son lien était de fer. À son réveil, une porte qui s’ouvre, un sourire distrait, un biscuit, quelques petites tapes sur les fesses; au tapis! Quelle gratitude d’être adopté. À défaut de n’être qu’un chien, il continua misérablement sa vie de chien ou plutôt sa chienne de vie. Toujours aussi fidèle et amoureux, de cette race aveugle au coeur froid. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Synthia 0 Posté(e) le 23 mai 2008 ouff........................ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Synthia 0 Posté(e) le 10 juin 2008 Ici, il fait humide, froid et surtout sombre…si sombre ! Mon nom est : chienne de la 3ème cage de gauche. C’est comme ça qu’ « ils » disent quand ils parlent de moi. J’ai 3 ans et je suis enceinte d’environ 60 jours et j’ai si faim. Heureusement, je crois que je recevrai encore quelque chose à me mettre sous la dent. Un morceau de pain sûrement, mais j’ai depuis longtemps perdu l’espoir d’un repas plus substantiel et j’ai appris à m’en contenter. Nous sommes environ 25 chiennes ici, toutes plus ou moins apparentées. Ma maman se trouve 3 cages plus loin mais nous ne nous voyons jamais. Nous ne sortons des cages qu’au moment de la saillie, et encore, le plus souvent, « ils » amènent le mâle ici. Il est enfermé 6 cages plus loin. Je me demande souvent à quoi le monde extérieur ressemble. Est-ce partout aussi sombre et froid. J’ai tellement faim et personne ne vient. Je sens les contractions de mon ventre, mes bébés ne tarderont plus, ils sont impatients, mais ici, l’expression « voir le jour » n’existe pas et je les retiendrais bien encore un peu. Je n’ignore pas ce qui se passe en moi. Après 5 portées sur un peu plus de 2 ans, j’ai l’habitude, tu sais. Je me sens si solitaire, si seulement quelqu’un me tenait compagnie seulement pour un bref instant, ce serait bien… (Quelques jours plus tard) Mes chiots sont nés, je ne sais pas trop bien quand : le jour ou la nuit ? C’est tout noir ici, alors on perd vite la notion du temps. Il y a 3mâles et 5 femelles. Une des petites avait l’air si malade, elle n’a pas survécu 24h. J’ai pleuré et gémi pour appeler à l’aide mais personne n’est venu. Bien plus tard, « ils » ont emporté son petit corps sans vie en pestant sur « cette foutue chienne » Je me demande bien où elle est maintenant. Je suis toujours affamée et mes chiots aussi. C’est dur, très dur, sombre et froid. Mais la présence de ces petites vies autour de moi remplit mon cœur d’un peu de joie. Pourtant, ils sont si étrangement calmes. Aurais-je commis une faute, mon ventre me fait si mal. (5 semaines plus tard) Je suis seule. Hier « cet homme » m’a enlevé mes chiots. Ils sont si petits, trop petits. J’ai essayé de protester mais une claque sur la tête et un coup de pied dans le ventre m’ont fait taire. J’avais espéré que cette fois au moins, ce serait différent. L’heure de la séparation n’avait pas encore sonné. Où sont-ils maintenant ? Ils ne connaissent rien du monde extérieur. Il y a tant de choses que j’aurais voulu leur apprendre mais je n’ai jamais connu que cette cage ! J’y suis née et je ne l’ai jamais quitté. Mon ventre me fait terriblement souffrir. La solitude est insupportable. Jamais personne pour jouer, jamais une main amicale ne s’est posée sur moi. J’ai sûrement commis une faute. Pourtant, j’accueille gentiment « cet homme »dans l’espoir d’un mot gentil, une petite caresse. Je dois certainement avoir commis une faute. Mon ventre me fait tellement mal. J’espère que mes petits sauront se débrouiller, je leur ai si peu appris dans cette cage. 3 d’entre eux sont si malades, j’espère qu’ils s’en sortiront. La douleur devient de plus en plus intense, je gémis de douleur mais personne ne viendra à mon secours. Je suis seule et misérable. Quel crime ai-je donc commis ? La douleur augmente encore au fil des heures. Je brûle de fièvre, j’ai cessé de geindre. Mais personne ne vient. Comme d’habitude, j’affronte seule ma détresse. J’ai chaud et puis froid, si chaud et encore si froid. J’ai mal, si mal. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai. J’aurais voulu garder mes bébés encore un peu, et voir le monde extérieur au moins une fois. Fait-il aussi sombre là-bas ? La douleur est intenable. Je crois que je vais m’endormir pour ne jamais me réveiller. Mais tu sais, ma maman m’a raconté l’histoire d’un monde avec des arbres, des pelouses verdoyantes et la chaude lumière du soleil… Il y avait d’autres chiens pour jouer… Qui sait…peut-être que c’est là que je vais… Quelques heures plus tard, « l’homme » est venu, il a grommelé un juron contre cette sale bête de chienne et appelé en disant : « hé, ici, y en a une de crevée » Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Synthia 0 Posté(e) le 10 juin 2008 Suite: les chiots. Je ne me souviens pas de l’endroit où je suis né. C’était un endroit sombre et froid. Mais je me souviens de la douce fourrure de ma mère et de sa chaleur. Elle était maigre et malade et n’avait presque pas de lait pour nous, mais elle nous réconfortait par ses caresses. Un jour « ils » sont venus et nous ont empoigné l’un par la peau du cou, l’autre par une patte. Nous étions bien trop jeunes encore pour être sevrés et nous étions si chétifs. On nous a jetés pêle-mêle dans une boîte. Soudain la boîte s’est mise à rugir et à trembler folle de rage. Nous étions morts de peur, prisonniers dans son ventre, engloutis par un néant qui refusait de lâcher prise malgré nos cris et nos efforts pour nous échapper. Puis soudain, plus rien. Quelle brûlure atroce, mes yeux, je ne vois plus rien. Quel autre supplice allions-nous encore affronter ? Oh non, 2 de mes petites sœurs ne bougeaient plus ! « Ils » pestèrent contre les chiots morts. Je commençais à m’habituer à la lumière du jour que je voyais pour la première fois. On nous récura, nous étions tellement sales, vraiment repoussants et on nous jeta dans un bocal sans autre ménagement. Quelle clarté ! Quel bruit ! Et combien d’autres de ces humains qui rient et frappent contre notre vitre. Tu pourrais être l’un d’eux. Mais quand tu t’extasies ou que tu t’attendris devant ma cage, pense à tout ce que nous avons du traverser, pense à ma douce mère qui croupit dans une cage étroite et sombre dans ses excréments sans soin et sans amour. Les chiots ne devraient pas grandir dans des cages ni dans l’étalage d’un magasin. N’encouragez pas ce commerce immonde. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Tiger11 0 Posté(e) le 10 juin 2008 Synthia, oufff que j'aime pas lire ces choses là, je peux pas croire que des humains agissent encore comme ça. Je pense à ces petites bêtes qui souffrent seulement pour le plaisirs du porte-feuille de certains sans coeur. Certains me disent, mais ils font pitié en cage, si je l'adopte au moins il aura une bonne vie. Bin oui et pour le remplacer celui là bin plusieurs autres chiots vont mourir et la mère va encore souffrir. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites