Quand un cheval vous marque à vie...

[Cyberdidine 0]

Ma perle rare, celle que je n'oublierai jamais, quoi qu'il arrive...

Je t'ai rencontré pour la première fois le dimanche 17 juin 2007, ton propriétaire, Eric, revenait d'une balade sur ton dos. Très émue car c'était la première fois que je remontais après 3 ans d'"abstinence", tu avais encore fait ta tête de mule et il n'avait pas réussi à être plus têtu que toi pour rentrer dans le bois.

Sans te connaître encore vraiment, je te trouvais un air d'élégance devenu rare chez la plupart des juments. Blanche comme neige, un air de PSA, j'ai tout de suite été séduite...

Quelques mois plus tard, après avoir essayé quelques chevaux à Erpent, Adeline me téléphone, une heure avant ma leçon habituelle. "Aujourd'hui ça ne te dérange pas de prendre Bibi ? Elle est très gentille en selle, juste un poil nerveus quand on la sangle".

Juste un poil... Quelques petits cabrés, pas très effrayants mais assez impressionnants pour ton corps de fragile grand-mère ! Je serais marquée depuis par ta gentillesse, ta volonté de toujours écouter ton cavalier malgré ton sale caractère et ton incroyable charme...

Confortable, gentille, brave, précise... Combien d'adjectifs peuvent-ils encore te désigner ?

Tête de mule, pouffiasse, râleuse, bouc-émissaire te conviennent très bien aussi (tu étais toujours la petite soumise dans le troupeau )

Depuis ce jour c'est exclusivement toi que je montais en leçon, avec toi que j'ai repris l'obstacle. C'était une discipline qui nous effrayait toutes les deux et on y a été en douceur, à deux, à notre rythme, sans chercher la compétition ou de sauter le plus haut possible.

Ensemble nous avons appris, j'ai appris à placer un cheval sur toi, mais tu ne le connaissais pas non plus, donc c'est un travail long mais tellement agréable que nous avons fait ensemble.

Sur ton dos aussi que j'ai refais ma première chute, en balade avec Audrey... En plein galop dans les bois en montée, la selle à tourné et je me suis retrouvée en pleurs sur le sol, terrifiée par cette sensation de chute que j'avais réussi à oublier.

C'est toujours toi la première (bon, j'avoue, parfois Noisette était là avant) qui venait me voir dans le pré, toi qui me faisait des gratouilles tout le temps, qui mettait ta tête sur mon épaule, qui me soufflait doucement dans l'oreille...

Malheureusement toute chose a une fin, et la nouvelle est tombée il y a de nombreux mois maintenant... Deux années de suite tu étais en chaleur en quasi permanence, mais tu revenais systématiquement vide de la saillie, d'un étalon pourtant très fertile. Les examens ont été faits, le franc est tombé, cancer des ovaires...

Je me suis accrochée, un dernier espoir que tu puisses redevenir comme avant, que tu arrêtes de maigrir et que tout recommence... Mais l'arthrose est arrivé, emmenant avec lui ta vieillesse et tes boiteries.

On ne pourra désormais plus te monter, j'ai tout de même le privilège, l'honneur, de pouvoir faire avec toi probablement tes dernières balades. Encore ce dimanche, balade au pas, à cru, avec Martin et Kamira. Par erreur à un moment je t'ai lâché dans la pré du voisin, tu en as profité pour partir au petit galop... Martin a essayé de t'attraper sans résultat. Le temps de fermer la barrière, de m'approcher de toi en t'appellant doucement et là, comme s'il se passait un truc entre nous, tu es venue vers moi, comme si tu me reconnaissais vraiment et que moi seule pouvais te prendre...

Que tu étais heureuse, tu m'as encore fais ces mignons petits écarts, tes petits chichis, tu menais fièrement, la tête haute, la queue en panache... Je devais te retenir sur les sentiers où l'on a l'habitude de trotter ou galoper, car ta volonté d'avancer se faisait sentir ! Le coeur serré, je ne pouvais te laisser galoper comme on le voulait toutes les deux car sinon tes douleurs reprenaient le dessus.

Même les flaques d'eau tu les passais sans hésiter, alors que Kami faisait enrager son cavalier. Que j'étais fière de toi ! Et tu n'a même pas boité à l'arrivée, que j'étais rassurée !

Ma petite puce, me douce Binstaïd... Je ne sais pas combien de temps je pourrai encore observer ton regard, combin de temps je pourrais encore profiter de ton éternelle douceur... Mais le jour où par la force des choses tu devras partir, c'est une partie de moi qui s'envolera vers le paradis des chevaux...

On en a déjà discuté avec Adeline, si tu dois souffrir ou arrêter de manger, on ne te retiendra pas, et on t'aidera à partir sans douleur...

Merci pour ce que tu m'as apporté et ce que tu m'offres encore, c'est grâce à toi si j'en suis là aujourd'hui...

[Cyberdidine 0]

[Kissmausi1 0]

Moi aussi j'ai eu un cheval qui ma marque a vie

c'est elle qui ma montre que les fanons ce ne pas que chez les frisons bon vu que par raport au gypsy elle en a enfait pas du tout mais a l'epoque c'etait le cheval avec le plus fanons que je connais a parts des frisons

je sais pas combiens de fois j'suis tombe d'elle mais c'etait enorme mais elle ma bien apris comment un cheval peut etre sensible et que ce ne sont pas des simple machines de sport enfait de tout facon je l'adore sa seul defaut elle ne serra jamais a vendre







Isa

[Gypsy d'Eau Drey 0]

Très touchant ma didine ton histoire

mais Elle est toujours là tu sais!! Et surement encore pour qq années

[Pionpion1 0]

Je pense que de nombreux chevaux resteront gravés dans nos mémoires...
L'émotion me serre toujours la gorge lorsque je repense à mon "Espion", bien qu'il ne fut jamais à moi...
J'ai la chance d'avoir mon cheval aujourd'hui et d'avoir une très bonne relation avec lui. Pour autant, je n'oublierai jamais ce cheval qui m'a tant donné...
Je me prends à rêver que je le retrouverai un jour, mais le temps a tellement passé, je sais que les choses seraient différentes entre nous.

Je te souhaite beaucoup de courage Cyber. Mais comme le dit Audrey, pour l'instant, elle est encore là, alors profite bien d'elle.

[Cyberdidine 0]

Merci pour vos messages.

Ne vous inquiétez pas, je comtpe bien profiter de Bibi un maximum ! Mais je sais que chaque jour elle est en sursit, et ça me donne une boule dans le ventre rien que d'y penser.