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Big Bird

Le débourrage de votre cheval

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Source :

http://perso.wanadoo.fr/lili.martin/debourrage.htm

Le débourrage est un grand moment, aussi bien pour le cheval que pour le cavalier. Avant d'envisager de débourrer votre cheval, ce dernier doit accepter le pansage et la longe en se montrant calme et respectueux. Dans ce qui va suivre, vous risquez, bien entendu, de rencontrer toutes sortes de difficultés, chaque cheval ne réagissant pas de la même façon. Pour palier aux éventuels problèmes, je dirai cela et rien que cela: L'énervement ne sert à rien. Il est l'ennemi du dressage et il est à différencier de la fermeté qui agit brièvement au moment voulu.

Premiers pas: Le cheval doit faire connaissance avec son lieu de travail: Le manège. Dans un premier temps, laissez-le en liberté afin qu'il puisse se familiariser avec l'endroit. Ensuite, tenez-le en longe près de vous puis faîtes-lui faire un ou deux tours au pas et aux deux mains. Si le cheval est très anxieux ou rebelle, demandez à une aide de se tenir au niveau de l'arrière-main avec une chambrière afin de pouvoir contrôler les débordements ou les refus d'avancer. N'hésitez pas à rassurer le cheval avec la voix, des caresses et des friandises. Ce premier jour sera consacré à la tenue en longe: Cheval calme vous suivant. Faîtes des arrêts puis repartez au pas. Si le cheval vous dépasse ou vous bouscule, exercez une pression avec la longe (d'où l'utilité du caveçon!). Vous poursuivrez votre but les jours suivants (si nécessaire) jusqu'à obtention d'un cheval calme, en avant et droit. Les remises à l'écurie doivent être l'occasion d'habituer le cheval à être emboucher. Brider et débrider chaque jour, quelques minutes au box.

Leçon de longe : Les premières leçons doivent se faire sans enrênement (caveçon ou licol+ longe). Si le cheval accepte bien le mors, vous pouvez envisager de mettre son embouchure. Les séances seront courtes mais quotidiennes. Pour TOUT ce que vous entreprendrez, il sera nécessaire de faire les choses progressivement. Plus les demandes seront répétées et progressives, plus le cheval acceptera de choses. Vous ne devez JAMAIS le forcer, le brusquer ou le brutaliser. Sur le cercle (assez large), l'aide sera précieuse car elle évitera que le cheval ne fasse demi-tour grâce à la chambrière. Commencez à demandez le pas, le trot et l'arrêt en associant le geste à la parole. Ce n'est que lorsque le cheval réalise tout cela dans le calme que vous pouvez demander le galop. Entre temps (dans la semaine), commencez à le familiariser au box avec la sangle (présentez- la lui, faîtes- la lui sentir, caressez le passage de la sangle avec la sangle puis avec votre main et récompensez). En longe, vous devez bien dissocier vos actions chambrière/caveçon. Pour les jours suivants, continuez de présenter la sangle au box (puis au manège) en ajoutant un peu plus à chaque fois: Caresses avec la sangle sur le garrot puis les fesses jusqu'à pouvoir l'ajuster sous le ventre sans serrer. Cela peut prendre du temps. Le cheval ne doit pas manifester une trop grande réticence sinon diminuez (mais ne stoppez pas!!!) l'intensité des actions. Caressez beaucoup! Ce rituel doit être fait à chaque fois que vous le pouvez. Vous devez pouvoir sangler et dessangler à volonté (des deux côtés) sans stress du cheval. Parallèlement vous poursuivrez vos séances de longe avec mors puis sangle. Faîtes de même (toujours progressivement) avec un tapis puis un surfaix puis la selle (avec les étriers descendus). Vous pouvez introduire progressivement les rênes fixes (lâches en début de séance puis ajustez les). En longe, ne réprimandez pas les sauts de joie de votre jeune cheval. Calmez-le plutôt de la voix. Mais ces bonds de gaieté doivent être interdits lorsque vous êtes à proximité. Si votre cheval est entier, veillez à ce qu'il ne vous considère pas comme un jouet. Vous devez rester maître et vous imposez!

La technique pour longer (et pour débourrer...) est plus une affaire de sensibilité (et d'expérience...) qu'une savante logistique. C'est à vous de savoir ce qu'il faut faire, comment le faire et quand le faire. Pas évident? Non. Et bien moins facile que d'apprendre des notes et les appliquer. Mais si vous avez "ça", vous aurez tout.

Vous devez soigner cette phase du débourrage. Si vous y avez consacré du temps, la mise en selle se fera plus souplement.

En selle : Votre cheval est longé aux 3 allures dans le calme. Il accepte le mors et la selle sans crainte. Vous pouvez démarrer la mise en selle. Munissez vous de votre bombe (pour une fois...), d'un seau d'avoine et faîtes appel à votre aide (ne montez pas seul!!!). L'aide tiendra le cheval en longe et le seau. Il est possible qu'il cache l'oeil gauche (avec sa main) pendant que vous mettrez le pied à l'étrier (c'est ce que fait Mario Luraschi). Vous travaillerez dans le manège sans autre personne que vous 2. Après avoir pansé puis harnaché le cheval, amenez-le sur la piste puis longez le 5 minutes à chaque main et aux trois allures. Emmenez le cheval dans un coin du manège (s'il bouge beaucoup) sinon au centre. Caressez beaucoup et mettez un pied dans l'étrier en pesant légèrement pendant que l'aide donne l'avoine et rassure de la voix (cachez l'oeil si nécessaire). Si le cheval ne manifeste aucune animosité, refaîtes une tentative en vous élevant un peu plus sur l'étrier puis redescendez. Faîtes cela doucement et sans toucher le flanc du cheval avec votre pied. Si le cheval reste calme, refaîtes une tentative en posant votre buste sur la selle pour peser et sur l'étrier et sur la selle (vous êtes debout sur un étrier et vous vous penchez en avant sans enfourcher le cheval). Caressez l'encolure en même temps. L'aide tient toujours le cheval en longe, le seau et rassure le cheval. Si le cheval dérobe ou se cabre, l'aide gardera un contact avec le caveçon en exerçant une légère traction (j'ai bien dit légère..) et en essayant de calmer le cheval par la voix. Laissez un peu de leste à la longe pour que le cheval ne se sente pas pris au piège. En tant que cavalier, vous devez essayer de ne pas bouger, de ne pas vous agripper aux rênes (tenez la crinière) et de ne pas descendre sauf si la réaction est trop vive. Lorsque le cheval est calmé, restez quelques secondes "en l'air" puis descendez et restez là-dessus pour aujourd'hui. Caressez! Si vous avez été contraint de descendre ou que vous êtes tombé, revenez à l'essai précédent (là où le cheval ne bougeait pas encore) et reportez la tentative ultérieure au lendemain et ainsi de suite jusqu'à l'acceptation complète de la démarche. Si le cheval s'est montré particulièrement coopératif jusque là, n'en demandez pas plus et tentez la mise en selle complète le jours suivant en procédant de nouveau par palier et de la même façon (refaites ce que vous avez fait la veille, n'y allez pas directement). Une fois que vous êtes en selle (attention de ne pas touchez la croupe quand vous enjambez), restez quelques minutes sur le dos du cheval sans vous asseoir vraiment et en pesant légèrement sur les étriers puis faîtes le contraire (asseyez-vous complètement sans peser sur les étriers). Si le cheval garde son calme, mettez vous tranquillement au pas. Puis au trot (enlevé) les jours suivants et toujours en longe. Lorsque vous rencontrez une réticence de la part du cheval et à n'importe quel stade du débourrage, il est impératif de redescendre à l'étape inférieure afin de garantir un cheval sur et détendu. Alternez les récompenses (caresses, friandises, arrêt de la leçon lorsque vous avez obtenu ce que vous vouliez) avec la fermeté si nécessaire (traction sur la longe, utilisation modérée de la chambrière comme encadrement et voix ferme uniquement).

Obtenir le pas et le trot : Au début, l'aide vous sera indispensable puisqu'il associera l'action de la chambrière avec votre jambe. C'est bien connu: Le cheval fuit votre jambe, c'est pour cette raison qu'il avance lorsqu'il sent votre jambe le chatouiller. Le mettre au pas n'est pas très difficile. Il vous suffira d'ajuster vos rênes (pas trop quand même), d'ouvrir vos doigts et de mettre vos jambes au contact. L'aide actionnera la chambrière dans le même temps. Vous pouvez aussi dire " au pas" ou "marcher" ou claquez votre langue. Lorsque le cheval a compris les aides de la propulsion au pas, vous augmenterez ces aides pour le trot. Pour arrêter votre cheval, vous devez fermer les doigts puis les ouvrir et ainsi de suite jusqu'à obtention de l'arrêt (ne tirer pas sur vos rênes!!!). Ne demandez pas une immobilité prolongée. Pour l'arrêt, vos jambes doivent rester passives et votre buste doit basculer vers l'arrière. Avec un jeune cheval, vous devez exagérer vos aides. N'oubliez pas de céder quand le cheval a cédé! Quand le cheval aura bien assimilé les aides propulsives, vous pourrez le monter sans longe mais je vous conseille de garder le caveçon et une petite longe dans une main afin de pouvoir intervenir si le cheval n'est pas aux ordres. Remplacez la chambrière par la badine en ayant pris soin de l'avoir désensibilisé de cet instrument auparavant. Idem pour les éperons si le cheval est froid à la jambe. N'hésitez pas à faire de grands cercles et des diagonales au pas et au trot. Multipliez les demandes pas/arrêt/pas/trot/pas/arrêt. Changez de main souvent. Faîtes des pauses en rendant les rênes mais gardez la longe du caveçon prête à intervenir. Avant d'envisager d'aller en extérieur, votre cheval doit répondre correctement aux aides.

Obtenir le galop : A partir du trot, placez vos aides (jambe extérieure nettement en arrière de la sangle, poids vers l'extérieur). Profitez du passage d'un coin du manège pour demander le galop par déséquilibre au moment où l'aide au sol activera la chambrière. Ne demandez que quelques foulées. Si le cheval part sur le mauvais pied ou s'énerve, revenez au trot ou au pas puis redemandez un peu plus loin. Renouvelez autant de fois (toujours dans le calme) qu'il faut. Pour les autres séances, demandez le galop au même endroit que la fois précédente. Vous pourrez changer d'endroit quand le cheval sera capable de partir sur le bon pied calmement.

A retenir : En aucun cas, il ne peut s'agir d'une course contre la montre. Vous devez vous montrer patient et garder votre sang froid en toutes circonstances. Ce que votre cheval aura appris et acquis dans le calme fera de lui un cheval équilibré qui associera travail avec plaisir. S'il panique et que vous restez calme, il aura toujours en mémoire que vous êtes là pour le rassurer. Il vous fera confiance. Le débourrage d'un cheval est une affaire de patience et de bon sens. Rechercher son bien-être moral pour obtenir son bien-être physique. Ayez toujours à l'esprit cette notion de confort et d'inconfort sur lesquels s'appuie votre cheval: S'il vous dérange, dérangez-le!



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