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wilfrid111

Prison ferme pour les propriétaires d'un chien qui avait tué une fillette

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JUSTICE - Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet...
Article de 20Minutes 16 nov. 2009 à 22h12

Le gardien et le propriétaire d'un chien qui avait mortellement blessé une fillette de 17 mois, en juin 2006 à Sevran (Seine-Saint-Denis), ont été condamnés lundi à six et trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobigny.

Le gardien du chien, Severdzan Abaz, 50 ans, jugé pour homicide involontaire, a été condamné par la 14e chambre à douze mois de prison, dont six avec sursis. Le propriétaire, le fils du gardien, Abas Abaz, 26 ans, a été condamné à six mois de prison, dont trois avec sursis.

Ils devront en outre verser 35.000 euros de dommages et intérêts à la mère de la victime ainsi qu'à son père, et 15.000 euros au grand-père de la fillette, ainsi qu'à ses deux frères et soeurs.

Crâne broyé

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé 18 mois de prison avec sursis pour Severdzan Abaz et quatre mois de prison avec sursis pour Abas Abaz.

La fillette, Fatima, avait été mordue par le chien, un american staffordshire, classé parmi les chiens dangereux de catégorie 1, dès l'arrivée de sa famille dans l'appartement de Severdzan Abaz. Le chien de 70 kilos, appelé Scarface, s'était jeté sur la poussette de l'enfant, la mordant au visage. Il avait fallu plusieurs minutes avant de séparer le chien du corps de la fillette.

Conduite d'urgence à l'hôpital, la petite fille n'avait pas survécu à ses blessures. «Les crocs du chien ont broyé le crâne» de Fatima, a indiqué le parquet lors du procès.

«Nous sommes soulagés», a réagi le père de la victime, Ersan Sakip, après l'énoncé du jugement. «Je suis contente que ce soit terminé, ce procès m'a aidée à faire le deuil», a ajouté la mère, Laura Saban.

«On obtiendra un aménagement de peine»

«C'est une décision mûrement réfléchie et cohérente: la partie civile se voit reconnaître victime mais on reconnaît aussi que les détenteurs du chien n'ont pas voulu donner la mort», a réagi de son côté l'avocate de la défense, Me Virginie Blancan. «On obtiendra un aménagement de peine s'ils respectent leurs obligations», a-t-elle poursuivi, ajoutant qu'«au départ, l'affaire devait être jugée devant les assises».

«S'ils avaient pris des précautions, le drame ne se serait pas produit», a souligné l'avocate de la partie civile Me Véronique Rey.

«C'est un comportement involontaire car, d'habitude, Severdzan Abaz prenait toutes les précautions nécessaires: ils enfermaient le chien quand ils recevaient des invités, lui mettaient une muselière et le tenaient en laisse», a affirmé Me Blancan.

Le chien, qu'Abas Abaz avait laissé chez ses parents quand il avait quitté le domicile familial, n'était ni stérilisé, ni vacciné contre la rage. Il n'était pas déclaré au lieu de résidence.
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