Webmaster-boidae 0 Posté(e) le 1 octobre 2006 La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) n’est ni exclusivement, ni directement un traité de conservation des espèces : elle vise plutôt à réglementer le commerce international et le transport des espèces inscrites à ses annexes et de leurs produits. Son incidence n’en est pas moins importante, car elle interdit presque tout commerce d’espèces menacées d’extinction (inscrites à l’annexe I), avec quelques rares dérogations. Dans le même temps, elle reconnaît que les espèces sauvages non menacées d’extinction puissent faire l’objet d’une exploitation durable du fait du commerce international. Commerce International Des milliards payés en espèces Les sommes énormes du commerce international d'espèces sauvages et la diversité des intervenants illustrent l'ampleur du phénomène, dans lequel l'Europe, et en particulier la France, sont largement impliqués. L’Europe montrée du doigt Avec les Etats-Unis et le Japon, l'Europe constitue l'un des principaux marchés d'espèces sauvages. Le commerce est varié, allant des animaux vivants pour les marchés de l’alimentation et de l’animalerie, jusqu’aux plantes ornementales et au bois d’oeuvre. A titre d’exemple, on estime que près de 176 000 caméléons, 80 000 varans et 28 000 crocodiles vivants auraient été importés en Europe, au cours des dix dernières années et près de 120 000 tonnes de plantes médicinales entre 1992 et 1996. Au milieu de ce concert européen, la France joue un rôle majeur: elle a importé des milliers, voir des centaines de milliers d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux, de mammifères et d’invertébrés vivants au cours des dix dernières années. La France, gros importateur d’espèces sauvages A travers une étude récente réalisée par TRAFFIC-France, notre pays apparaît comme un important consommateur d’animaux sauvages vivants inscrits à la CITES. Entre 1990 et 1999, ont été importés près de 800 000 oiseaux, 630 000 invertébrés, 200 000 reptiles, 29 000 mammifères et 4 000 amphibiens vivants., principalement issus d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique du Nord et d’Indonésie. « La France importe des iguanes, varans, geckos et autres caméléons en particulier depuis les Etats-Unis, l'Afrique et Madagascar. Le Python royal, principale espèce de serpents convoitée, provient presque exclusivement du Bénin et du Togo. Kinixys de Bell, tortues-léopards du Cap (tortues d’eau douce), ainsi que peloméduses roussâtres (tortue de mer), sont les principales espèces capturées, notamment au Togo, au Bénin, en Zambie et au Ghana. » .................................................................................. ANNEXE I ESPECES CONCERNEES: Espèces menacées d'extinction : Grands singes, panda géant, rhinocéros, grandes baleines, grands félins, nombreux rapaces, grues, faisans, perroquets, tortues marines, certaines espèces de crocodiles, tortues, lézards, salamandres géantes, cœlacanthes, coquillages, cactus, orchidées… CONTROLE LEGAL: COMMERCE INTERDIT SAUF DEROGATION A DES FINS COMMERCIALES ANNEXE II ESPECES CONCERNEES: Espèces encourant un sérieux risque d'extinction : Tous les primates, félins, cétacés, loutres, rapaces, tortues, crocodiles ne figurant pas à l'annexe I et cigognes noires, ours bruns, flamants, certaines espèces de papillons, carabes, coraux, bénitiers. CONTROLE LEGAL: PERMIS ETABLI POUR CHAQUE SPECIMEN PROTEGE APPARTENANT A L'ANNEXE II ANNEXE III CONTROLE LEGAL: COOPERATION ENTRE LES PAYS .................................................................................. Source : WWF (dossier spécial CITES 2002) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
darkbong 0 Posté(e) le 9 octobre 2006 Merci pour ces precisions ... je crois que le python ce vois classé en annexe 2 si je ne m'abuse non ?J'aurai une question, car en lisant les chiffres de reptiles importés en europe je me demande si ont a chiffré approximativement le nombre de detenteur français de serpent ? J'imagine que oui avec les enregistrement a la CITES, mais quelqu'un le connaitrait il ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Webmaster-boidae 0 Posté(e) le 24 juin 2007 Citation :L'UE plus gros importateur de plantes et d'animaux sauvages Selon un nouveau rapport de TRAFFIC, le réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages, l'Union européenne (UE) est le plus gros importateur d'animaux et de plantes sauvages, principalement de bois tropicaux, de caviar, de peaux de serpents et de reptiles vivants. Les Belges sont surtout amateurs d'ivoire. Entre 2003 et 2004, les autorités européennes ont saisi plus de 7000 cargaisons illégales. Au total, ce sont 3,5 millions de spécimens repris dans la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d'Extinction (CITES) qui ont été saisis. Ce sont les conclusions d'une étude menée par TRAFFIC à la demande du Service public fédéral de Santé publique. Entre 1989 et 1992, notre pays représentait une réelle plaque tournante pour le commerce illégal d'ivoire, principalement entre l'Afrique et l'Asie. En Belgique, beaucoup de reptiles ont également été saisis principalement en provenance du Congo. Le commerce légal de produits dérivés de plantes et d'animaux sauvages, représente un chiffre d'affaire d'environ 90 billions d'euros en 2005, uniquement pour l'UE. Les Européens importent des produits très variés tels que le caviar de la mer Caspienne, les sacs et les chaussures en peau de serpent, les reptiles rares vendus comme animaux de compagnie ou les queues de billard en ramin, arbre tropical provenant des forêts d'Asie du Sud-Est. TRAFFIC estime que de 2000 à 2005, 3,4 millions de peaux de lézards, 2,9 millions de peaux de crocodile et 3,4 millions de peaux de serpent, espèces toutes reprises dans la CITES, ont été importées en Europe, ainsi que 300000 serpents vivants vendus comme animal de compagnie. Pendant cette même période, l'UE a importé 424 tonnes de caviar d'esturgeon (plus de la moitié des importations globales). Uniquement en 2004, plus de 10 millions de mètres cube de bois tropical provenant d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie, pour une valeur d'1,2 million d'euros ont été vendus. "Avec l'élargissement de l'Union européenne, la demande d'animaux et de plantes sauvages a augmenté," constate Rob Parry-Jones, responsable de TRAFFIC Europe. "Une grande partie de ce commerce est légale. Mais la demande d'animaux de compagnie exotiques, de bois et d'autres produits continue à s'amplifier. Le commerce illégal est donc aussi en pleine croissance et représente une menace importante pour la survie de certaines espèces comme les reptiles et les esturgeons. "Pourtant, le commerce bien régulé peu s'avérer très bénéfique pour les populations et l'économie locales ainsi que pour la conservation. Par exemple, l'UE importe 95% de la production de laine de Vicuña (équivalent sauvage du Lama). Ce commerce offre un revenu à 700 000 personnes parmi les communautés andines. Il est régulé par la CITES en Bolivie, au Pérou, en Argentine et au Chili. Son développement a été appuyé par l'Italie, l'Allemagne et la Commission européenne. "La demande de produits dérivés de plantes ou d'animaux sauvages dans l'UE a un grand impact sur l'environnement et sur les populations aux quatre coins du monde" fait remarquer le Dr Susan Lieberman, directrice du Programme Espèces du WWF. "L'UE jour un rôle clé : elle doit assurer que la demande excessive ne cause pas une surexploitation de l'environnement sauvage en dehors de ses frontières et a la responsabilité d'aider les pays à gérer leurs ressources." WWF "Ecologie Juin 2007" Source: Newsletter Protection des animaux 06/07 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Webmaster-boidae 0 Posté(e) le 23 février 2010 Citation :Article 3337par "Blao Yaovi Tchalim"TogoQuand les pythons ont des ailes...(SYFIA-Togo) Chaque année, des dizaines de milliers de pythons, de caméléons et de varans quittent le sol africain pour s'envoler vers les pays du Nord. Le Togo et ses voisins comptent plusieurs élevages de faune sauvage, dont les reptiles constituent le principal produit d'exportation. A 12 km de Lomé, dans la cour de la ferme pilote d'élevage de la Société Pajar, à Agoégnivé, deux petits singes grimaçants se disputent un morceau de banane à l'intérieur d'une cage. A quelques mètres de là, sous l'ombrage des arbres, des tourterelles et des pigeons roucoulent dans trois autres cages. Des servals (chats sauvages africains) bondissent d'un coin à l'autre d'une quatrième cage. Ces animaux ne représentent que la partie visible de l'élevage. Son directeur, Ekué Kpodar, affiche une production annuelle de cinq cents oiseaux et deux cents mammifères (sans compter les rats de Gambie) et, surtout, de trente mille reptiles. Le patron de la société Pajar a succédé à son père, qui était marchand d'oiseaux à Lomé. Dans la boutique de celui-ci, les touristes européens venaient acheter des perroquets, des tourterelles, des jaribus et autres espèces d'oiseaux. En prenant la relève en 1983, Ekué Kpodar a élargi cette activité à d'autres animaux, surtout les serpents, auxquels il a donné des ailes en les exportant. En matière d'élevage d'animaux sauvages, le pionnier de la région est un Français établi au Togo, Jean-Pierre Fouchart. Il a accumulé vingt-cinq ans d'expérience et formé plusieurs autres éleveurs togolais ou béninois. Il possède une ferme d'élevage et douze stations villageoises dans la moitié sud du pays. Sa société, Toganim (Société d'étude et de recherche pour l'élevage et la production de la faune exotique) emploie 50 personnes et commercialise des reptiles, mais aussi des mammifères et des oiseaux. Elle participe également à diverses opérations de capture, à but commercial ou non, d'espèces de grande faune. Une étude réalisée en 1995 par Vivian de Buffrenil, du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, indique que l'exportation de reptiles vivants est devenue une activité régulière pour le Togo, le Bénin et le Ghana. Chaque année, ces trois pays exportent plusieurs dizaines de milliers de serpents, varans, lézards et autres caméléons. Le document contient un bilan détaillé des exportations vers les Etats-Unis, le Japon et l'Europe en 1993 : 87 376 pythons royaux, 1353 pythons de Seba, 4706 tortues et 15 104 caméléons. Le commerce des animaux sauvages est en effet strictement réglementé, notamment par une convention internationale, la CITES (Convention on International Trade of Endangered Species), également appelée Convention de Washington. Dans chaque pays signataire, un bureau CITES est chargé de délivrer des autorisations d'exportation et de contrôler les captures d'animaux sauvages. Pour les espèces protégées, les permis de capture ne sont en principe délivrés qu'à des fermes d'élevage agréées. Celles-ci peuvent justifier leur demande par le besoin de se procurer des reproducteurs dans la nature, même si elles en possèdent d'autres nés en captivité. Les captures ont pour but d'augmenter ou renouveler le "stock parental". Au Togo, un éleveur doit verser 300 000 F CFA par an pour obtenir le fameux permis de capture. Il est également soumis à de multiples contrôles, portant sur les prises elles-mêmes, mais aussi sur les conditions d'élevage : dimension des cages ou des bacs pour les reptiles, nombre de spécimens dans chaque réceptacle. Certains témoins, qui ont voulu garder l'anonymat, estiment que ces contrôles ne sont pas assez rigoureux et aboutissent à délivrer des permis à de faux éleveurs qui sont en réalité de simples trafiquants d'animaux capturés. Le rapport Buffrenil reproche aux éleveurs de faire du "ranching" avec certaines espèces, au lieu de pratiquer un authentique élevage. Cela consiste à attraper des femelles sauvages déjà fécondées. On obtient ainsi des spécimens nés en captivité sans qu'il y ait eu véritablement élevage. Les éleveurs togolais, de leur côté, rejettent ces accusations et déplorent la sévérité de la CITES qui, en mars dernier, leur a interdit d'exporter la variété de perroquet Psittacus erithacus. Un expert européen en fonction à Lomé estime que les pays africains francophones défendent moins bien leurs dossiers auprès des instances de la CITES que leurs cousins anglophones. Les éleveurs togolais, quant à eux, s'estiment victimes d'un complot anglophone. Aux obstacles liés à la réglementation s'ajoute le paiement d'un certain nombre de droits et taxes. Un permis d'exportation CITES coûte 6 000 F cfa et le Trésor public togolais perçoit une taxe de 100 à 200 F sur chaque spécimen. L'exportateur doit encore se plier aux normes de l'Association Internationale de Transport Aérien. Toganim, par exemple, fait transporter ses animaux dans des caisses perforées ou des sacs de Tergal, confectionnés spécialement.Serpents bibliques et oiseaux repeintsToutes ces difficultés n'ont pas empêché le Togo d'exporter en 1995, selon la Direction des parcs nationaux, plus de 41 000 pythons et 8000 varans, principalement vers les Etats-Unis. La plupart du temps, les éleveurs ignorent l'utilisation finale de ces "marchandises" qu'ils vendent à des grossistes. Un petit python royal de 50 cm environ leur est payé entre 8 et 15 dollars (soit 4000 à 7500 F cfa), une tortue ou un varan, 10 dollars. Parvenus dans les pays du Nord, les pythons sont transformés soit en animaux familiers (ils sont parfaitement inoffensifs), soit en objets de maroquinerie. Les serpents peuvent intéresser des laboratoires qui utilisent leur venin pour fabriquer des sérums. A côté du commerce légal de ces animaux existe une contrebande beaucoup plus difficile à cerner. L'association internationale Trafic, dont la vocation est de lutter contre le trafic des animaux menacés de disparition a recensé un grand nombre de stratagèmes utilisés pour les exporter frauduleusement. Certains animaux rares sont rebaptisés du nom d'une espèce non menacée ; des oiseaux sont repeints, d'autres dissimulés dans des cages contenant des oiseaux officiellement exportables. On a même trouvé des serpents cachés dans des bibles évidées et des perroquets ficelés dans des doublures de vestes. L'ingéniosité des trafiquants est à la mesure du gain espéré, lui-même lié à une forte demande dans les pays du nord. Comme le remarque un observateur africain : "Ce ne sont pas les Africains qui ont trouvé l'idée de confectionner des sacs en crocodile, des manteaux en peau de léopard ou de serval ou encore des bijoux en ivoire. Ce sont bien les colonisateurs et ensuite les hommes d'affaires véreux qui ont donné à ces produits leur valeur actuelle".Source du document: http://www.syfia.info Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Snake House 0 Posté(e) le 23 février 2010 Très bon article! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Chris Boas Morphs 0 Posté(e) le 24 février 2010 Argent, argent argent $$$$$$$$ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites