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Max|mum-leterrarium

Eublepharis macularius

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Le Gecko léopard (Eublepharis macularius) est une espèce de geckos de la famille des Eublepharidae, une des cinq familles de l'infra-ordre des Gekkota. Le nom scientifique vient du grec eu = bien, vrai et blépharis = cils, paupière. Ce qui caractérise cette famille par rapport aux quatre autres (Gekkonidae, Pygopodidae, Diplodactylidae et Carphodactylidae) est la présence de paupières flexibles, considérées comme un caractère ancestral, et l'absence de lamelles sub-digitales adhésives qui, chez les Gekkonidae, permettent aux lézards de grimper sur les surfaces verticales. Le gecko léopard est un lézard parmi les plus populaires et répandus en terrarium. Son maintien en captivité est très facile car il s’agit d’un animal adaptable et très peu exigent. Il est élevé depuis plusieurs dizaines d’années en captivité et l’on trouve désormais de nombreuses mutations d’élevage (morphes ou phases).



Le gecko léopard est probablement le lézard le plus populaire en captivité. Leur petite taille, de 15 à 20 cm pour un poids entre 60 et 90 grammes, les mâles étant plus grands et massifs que les femelles, aide sûrement à leur grande popularité. À la naissance, les petites ne font pas plus de 8 cm. La taille de la queue peut atteindre jusqu'à 70 % de la longueur museau-cloaque. La taille des individus est sans doute variable selon les populations. Son corps est d'aspect velouté, satiné et perlé. Sa peau est recouverte de protubérance. La robe a, chez les adultes, une couleur de fond blanchâtre ou jaune, voire violacée mouchetée de taches et points noirs qui rappellent la livrée des léopards. Les points noirs peuvent être distincts les uns des autres ou se rejoindre pour former des motifs, notamment au niveau de la tête. Le ventre est beige à blanc. Chez les juvéniles, la tête est foncée avec une bande blanche au niveau de la nuque. Le dos est barré de trois ou quatre bandes transversales foncées. Ces bandes s'estompent avec l'âge mais peuvent subsister chez les adultes sous forme de bandes grisâtres ou violacées. Le corps et la tête sont massifs, et cette dernière est triangulaire, avec un museau pointu. Les pattes sont courtes et fines par rapport au corps. La queue est cylindrique, large et charnue ; elle est segmentée et pointue à son extrémité. Ce gecko est muni d'une queue importante en taille. Cette queue lui sert de réserve de graisse. La queue peut aussi se couper lors d'une bagarre ou pour échapper à un prédateur. Elle repoussera par contre mais ne sera jamais aussi parfaite que la première. Durant la période de régénération de la queue, l'animal ne peut pas faire de réserve. Il a une peau garnie d'écailles granulaires ou en forme de tubercules coniques disposées de manière irrégulière sur la face dorsale. Les écailles ventrales sont quant à elles lisses. Les cinq doigts se terminent par des griffes puissantes mais le Gecko léopard, contrairement à d'autres geckos, n'est pas équipé de setae et ne peut donc pas grimper sur des surfaces totalement lisses comme le verre. Les doigts présentent des écailles en forme de lamelles elles-mêmes constituées de petits tubercules. Ses pupilles sont verticales et l’iris est marron ou doré. Sur les deux côtés de la tête, on trouve des ouvertures auriculaires assez grandes. La langue, quant à elle, est rose et très légèrement bifide. Les mâles sont plus grands et ont une apparence plus massive au niveau de la tête et du cou que les femelles. Ils possèdent une rangée de huit à quatorze pores fémoraux sur la face ventrale, juste devant le cloaque, formant un angle obtus. Ces pores peuvent parfois être visibles chez certaines femelles, mais de manière moins marquée que chez les mâles. De plus, les mâles adultes possèdent deux hémipénis qui forment des renflements à la base de la queue. Ces renflements apparaissent chez les jeunes mâles à l'âge d'environ six semaines. L'Eublepharis macularius est l'un des lézards ayant la plus grande longévité en captivité. Élevé dans des bonnes conditions, il peut vivre presque 20 ans. Le record enregistré est de 24 ans.



Le Gecko léopard possède un système visuel particulièrement adapté à la vision nocturne. Contrairement à la plupart des vertébrés nocturnes, cette espèce ne possède pas de cellules en bâtonnets (généralement dévouées à la vision nocturne, contrairement aux cônes qui permettent de voir le jour et de distinguer les couleurs). À la place, elle possède des cellules particulières qui constituent un intermédiaire entre les cônes (avec qui elles partagent la plupart de leurs caractéristiques structurelles et biochimiques) et les bâtonnets (elles ont une morphologie et une physiologie semblables tout en étant plus grandes). Ces cellules particulières auraient évolué à partir des cônes en acquérant au fil de l'évolution des caractéristiques propres aux bâtonnets. Ainsi, le Gecko léopard possède une bonne vision nocturne tout en distinguant les couleurs, même dans un environnement sombre : il possède des cellules adaptées à la perception de la lumière ultraviolette, bleue et verte, même s'il a perdu au cours de l'évolution les structures capables de percevoir le rouge. Le Gecko léopard possède un organe de Jacobson qui lui permet, via sa langue qui capte les particules odorantes, d'analyser son environnement. Il est ainsi capable de reconnaître des proies ou le sexe de ses congénères. Le Gecko léopard est capable de vocaliser : l'action conjointe de ses poumons et son larynx lui permettent d'émettre un cri strident. Son sens de l'ouïe est bien développé. Les motifs de sa livrée permettent au Gecko léopard de se fondre dans son environnement. Il peut également compter sur sa vue et son ouïe développées pour repérer ses prédateurs. Il est alors capable de fuir rapidement. Pour détourner l'attention des prédateurs, le Gecko léopard pratique l'autotomie en se débarrassant de sa queue qui effectue une fois coupée des mouvements particulièrement complexes jusqu'à 30 minutes après sa chute. L'autotomie peut avoir lieu de deux manières différentes. Tout d'abord, elle peut avoir lieu sous l'effet d'un stress important, mais sans nécessairement qu'il soit accompagné d'un contact physique entre le gecko et la source du stress ; la queue est alors sectionnée à sa base (il s'agit d'une « autotomie basale »). Elle peut également avoir lieu dans le cas d'une agression physique de la part d'un prédateur ou d'un congénère au niveau de la queue : celle-ci peut alors se sectionner à l'endroit de l'attaque ; il s'agit d'une « autotomie partielle ». Quoi qu'il en soit, après la perte totale ou partielle de la queue, elle se régénère entièrement, tissus musculaires, adipeux et nerveux compris, mais les vertèbres régénérées sont cartilagineuses et non osseuses. La queue a alors un aspect boudiné et non segmenté, contrairement à l'aspect « normal » chez cette espèce.




Le Gecko léopard peut aisément être confondu avec les autres espèces du genre Eublepharis que sont Eublepharis angramainyu, Eublepharis fuscus, Eublepharis hardwickii et Eublepharis turcmenicus. En effet, ces taxons sont tellement proches morphologiquement que les barrières entre ces espèces font encore l'objet de débats au sein de la communauté scientifique. Ainsi, le meilleur moyen de différencier ces espèces est de connaître leur lieu d'observation. Le Gecko léopard présente également une morphologie très proche de celle d'Hemitheconyx caudicinctus, ou Gecko à queue grasse. Néanmoins, la livrée de cette espèce est différente et elle ne se rencontre qu'en Afrique, contrairement au Gecko léopard qui vit en Asie.



Grégaire et nocturne, l'espèce vit dans des milieux variés mais affectionne principalement les anfractuosités des rochers dans des milieux accidentés et secs. L'aire de répartition du gecko léopard s'étend de l'Afghanistan oriental (au sud de la chaîne montagneuse Hindou Kouch) au Pakistan (de la Province de la Frontière de Nord-Ouest jusqu'au sud) et à l'Inde nord occidentale (du Rajasthan jusqu'au district de Dhule). D'après certains auteurs, deux spécimens auraient été trouvé en Iran également, à la frontière avec l'Afghanistan (Khorasan oriental). Ce petit lézard est de moeurs terricoles. Dans leur milieu naturel, on y trouve très peu de végétation. Le gecko léopard se cache sous des pierres ou dans un terrier. On le trouve jusqu'à un maximum de 2500 m d'altitude. Le Gecko léopard vit assez bien dans les milieux anthropisés. Il n'est pas menacé dans son milieu naturel et n'est pas dangereux pour l'homme. En raison de son caractère docile, de ses couleurs vives et de sa facilité d'élevage, il est souvent élevé comme nouvel animal de compagnie par les amateurs de terrariophilie. Dans son milieu naturel, on le trouve souvent en groupe. Les mâles dominants marquent leur territoire en frottant la partie postérieure de leur corps sur le sol, l'enduisant ainsi des sécrétions de leurs pores fémoraux. Les mâles en conflit adoptent une posture arquée en se raidissant sur leurs pattes et en effectuant des brusques mouvements vers l'avant ou latéralement pour intimider leur adversaire. Ils peuvent également pousser des cris aigus. Des combats peuvent également avoir lieu si l'un des deux mâles ne prend pas la fuite : les deux belligérants tentent de mordre leur adversaire, pouvant même lui infliger de sérieuses blessures. Il arrive occasionnellement que le vaincu perde sa queue par autotomie ; celle-ci est alors avalée par le vainqueur. Ainsi, la composition de la colonie varie en fonction de la saison : à la sortie de l'hiver, elle comprend plusieurs individus sub-adultes et adultes. Les dominés quittent la colonie lors de la saison de reproduction. À la fin de la saison chaude, le groupe comprend de nombreux juvéniles nés durant l'année. Lorsque deux individus se rencontrent, ils peuvent interagir en se léchant mutuellement la langue, en frottant leur gueule sur le sol ou en faisant vibrer leur queue. S'il s'agit de deux mâles, ils peuvent alors montrer des comportements agressifs. Dans son milieu naturel, l'Échide carénée est une prédatrice d'Eublepharis macularius. Parmi ses prédateurs, Eublepharis macularius compte des mammifères (notamment des renards, chacals et mangoustes), des varans, des serpents et des oiseaux (milans, chouettes...).




Le gecko léopard est un petit lézard docile qui stresse peu. Ils sont facilement manipulables. Les juvéniles demandent une période d'adaptation pour être manipulés. Lorsqu'ils se sentent intimidés, ils sifflent et peuvent essayer de mordre. Les mâles sont très territoriaux entre eux. Ils peuvent se blesser gravement lors des conflits. Par contre, un mâle peut accepter plusieurs femelles dans son terrarium. Son terrarium sera donc caractérisé par un biotope sec. Les dimensions seront relativement peu importantes, par exemple 60 x 50 x 40 cm pour un couple ou un trio. En raison des mœurs terrestres du gecko léopard, la largeur sera privilégiée par rapport à la hauteur. On recouvre le sol d'un substrat sableux ou caillouteux. Du sable très fin, sable de rivière ou de la noix concassée peuvent très bien faire l'affaire. Certaines personnes vont utiliser le papier essuie-tout ou le papier journal qui sont faciles de nettoyage mais beaucoup moins esthétique. Dans le choix de l’éclairage et du chauffage (deux facteurs souvent liés étant donné que les sources lumineuses sont souvent une source de chaleur), il faut tenir compte des mœurs nocturnes du gecko léopard et du rôle joué par la chaleur dans la croissance et la reproduction de cette espèce. La période d’activité du gecko léopard se situe essentiellement la nuit : en captivité, il fuit la lumière trop intense, en particulier les individus albinos sont si gênés qu’ils ferment leurs yeux. L’éclairage aura essentiellement la fonction de marquer l’alternance jour/nuit et les variations saisonnières dans la durée du jour. Pour cela, la lumière naturelle de la pièce d’élevage pourrait suffire. On peut toutefois envisager l’installation d’un tube fluorescent « lumière du jour ». En revanche, le tube néon UVA-UVB n’est pas indispensable pour le bien-être et la santé de cette espèce, la supplémentation en vitamine D3 étant suffisante à la correcte absorption du calcium. En ce qui concerne la chaleur, une alternance jour/nuit de la température ambiante est nécessaire pour une croissance correcte du gecko léopard. Malgré leur rythme d’activité nocturne, ces sauriens requièrent une source de chaleur diurne pour une croissance et un métabolisme optimaux, comme c’est le cas pour les lézards diurnes. Il est ainsi nécessaire de maintenir en terrarium un gradient thermique qui permet aux animaux de choisir et de réguler leur température corporelle pendant la journée sur des valeurs optimales (la valeur moyenne de l’optimum thermique se situe autour de 30 °C). Pour ce faire, il est préférable d’utiliser un tapis chauffant qui couvrira un tiers du terrarium et qui sera relié à un thermostat réglé sur 32 °C. La sonde du thermostat devra être placée du côté chaud du terrarium. Du côté frais, la température variera entre 25 et 28 °C. La nuit, ce tapis chauffant sera éteint et la température descendra à des valeurs allant de 15 à 25 °C, selon la saison. Le câble chauffant peut remplir la même fonction à condition d’être installé sous le terrarium. Vice-versa, placé sous le substrat, il pourra être facilement déterré par les animaux qui risquent ainsi de se brûler à son contact et/ou de le détériorer. Si je préconise une source de chaleur qui vient du sol c’est parce qu’elle est plus naturelle pour des lézards nocturnes, qui absorbent par conduction la chaleur accumulée dans le substrat et/ou les rochers. De ce point de vue, les spots à incandescence, les ampoules infrarouges ou les lampes céramique sont, à mon avis, moins adaptés. Cependant, les lampes infrarouges, reliées à un thermostat, peuvent être envisagées. Dans ce cas, il est toutefois nécessaire de s’assurer que les animaux ne puissent pas s’y approcher au point de se brûler. En revanche, je déconseille, d’une part, les spots à incandescence (ou halogène) qui dégagent une luminosité trop importante dans l’environnement du gecko léopard ; d’autre part, les lampes céramique qui réchauffent de manière trop uniforme, ce qui rend difficile d’établir un gradient thermique. Le terrarium devra être muni d'une à plusieurs cachettes. Il est préférable de leur donner une cachette par animal même s'ils risquent d'être souvent dans la même cachette. Il est conseillé aussi de mettre une cachette humide pour leur aider lors des mues. Cela peut être que bénéfique puisqu'ils proviennent de zones arides dont le taux hygrométrique ne dépasse guère les 30 à 40%. Le sol doit être sec en permanence pour éviter les muqueuses. Le Gecko léopard est actif au crépuscule et durant la nuit, jusqu'à l'aube. En effet, sa température préférentielle étant de 26,5 °C et son taux d'évaporation transcutanée étant relativement élevé, il est naturellement plus à l'aise la nuit, lorsque la température est peu élevée et l'air plus humide. Le Gecko léopard est plus enclin à sortir de sa cachette, notamment pour chasser, lorsque le temps est chaud et humide. Le jour, il se réfugie sous des pierres ou dans des trous du sol. À l'instar des autres squamates, le Gecko léopard mue régulièrement. Il se débarrasse alors de son ancienne peau, qui se détache par lambeaux, en s'aidant avec la bouche. Il mange généralement son exuvie.




Il faudra fournir une source d'eau fraîche en permanence. Ceci est très important pour éviter la déshydratation de l'animal. Le Gecko léopard ne mange que des animaux. Il se nourrit principalement de petits invertébrés quand il est jeune, puis devient plus opportuniste en vieillissant. Ainsi, ont déjà été observés des cas de prédation sur des insectes (sauterelles, criquets, blattes, scarabées, fourmis, odonates), arachnides (araignées, scorpions), des petits serpents, rongeurs et oisillons. Des cas de cannibalismes ont été observés, les adultes pouvant manger des juvéniles de leur espèce. Le Gecko léopard utilise sa vue et son odorat pour chasser ses proies. Il est capable d'adapter sa technique de chasse au type de proie : ainsi, il est capable de s'approcher lentement d'une proie peu mobile pour l'attraper une fois à son contact, ou déclencher une attaque rapide pour saisir en un seul bond une proie plus mobile comme un criquet. Avant ce dernier type d'attaque, il est fréquent que la queue du gecko vibre. Le Gecko léopard n'a pas de comportement charognard puisqu'il n'attaque que les proies mobiles ; les proies mortes ou immobiles sont généralement ignorées. Une fois adulte, certains acceptent les souriceaux. La distance entre les repas sera entre 1 et 2 jours pour les juvéniles et les femelles gravides puis à tous les 2 à 3 jours pour les adultes. Il est fortement recommandé de donner de la vitamine adapté sans D3 en poudre et des suppléments de calcium. On en donnera à nos geckos toute leur vie. Les juvéniles et les femelles en auront besoin aux 2 jours tandis que les adultes seront comblés qu'une fois par semaine.




Le gecko léopard atteint la maturité sexuelle vers 10 mois mais il vaut mieux patienter vers l'âge de 18 mois pour reproduire la femelle. Il est toutefois préférable d'attendre que les femelles aient atteint un poids de 45 g et une taille de 12 cm de longueur museau-cloaque (21 cm de longueur totale) avant de les faire reproduire. En effet, des femelles reproduites trop jeunes risquent des retards de croissance, des retentions d'œufs, ainsi que les effets néfastes de l'hypocalcémie. Par ailleurs, affaiblies par les pontes, elles peuvent également déclarer des infections bactériennes ou des infestations parasitaires. Eh oui, ils pondent des oeufs, donc ils sont ovipares. La reproduction du Gecko léopard dans la nature est relativement mal connue. Néanmoins, elle est bien connue en captivité. Pour déclencher les accouplements et les pontes une période de latence hivernale est souhaitable. En ce qui me concerne, je commence à modifier la photopériode à partir du mois de septembre (quand elle est de 14 heures), en diminuant la durée du jour d'une demi-heure par semaine jusqu'à atteindre 8 heures de lumière à la fin novembre. Début décembre, dans le terrarium des adultes la lampe et le tube fluorescent sont éteints et les animaux entrent dans une phase de repos pendant laquelle ils restent tout le temps dans leur cachette. Il faut préciser que quinze jours avant l'extinction du chauffage (spot etc.), il est nécessaire d'arrêter d'alimenter les animaux, afin qu'ils commencent l'hivernage avec les intestins presque vides. Les températures varient (environ) entre 18 et 22 °C le jour et entre 12 et 16 °C la nuit. Début janvier, la lampe et le tube fluorescent seront de nouveau allumés chez les adultes et la durée du jour augmentera d'une demi-heure par semaine jusqu'à la mi-février (il y aura alors 11h30 de lumière par jour) ; ensuite, on ajoutera encore une demi-heure au début mars (12h), à la mi-mars (12h30), au début du mois de avril (13h), à la mi-avril(13h30) et finalement au début mai (14h). L'accouplement a lieu en mars et avril. Généralement, la femelle entre dans le territoire du mâle. Celui-ci s'approche alors et entreprend une parade nuptiale consistant à lécher, puis mordre, la femelle. La morsure a d'abord lieu sur la queue de la femelle, puis le mâle, sans lâcher prise, remonte le long du corps jusqu'à mordre la nuque. Il se contorsionne alors pour coller son cloaque contre celui de la femelle et faire pénétrer l'un de ses hémipénis. L'accouplement dure entre cinq et dix minutes. La femelle se fait alors une réserve de sperme, ce qui lui permettra de faire plusieurs pontes durant l'année. De 3 à 4 semaines s'écouleront entre chacune des pontes qui peut s'étaler jusqu'en Octobre. La femelle recherche alors un site de ponte humide et abrité de la pluie et du soleil, profitant notamment des anfractuosités des rochers. La moyenne d'oeufs par ponte est de deux. On peut voir les oeufs par la transparence du ventre de la femelle gestante. La oeufs sont ovales et à coquilles calcaire durcissant après la ponte. Ils mesurent 25 mm de long par 15 mm de large pour un poid de 12 à 15 grammes. L'oeuf se renfle tout au long de son incubation. Les œufs sont prélevés et enterrés dans une boite remplie au ¾ d'un substrat humide. Personnellement, j'utilise la tourbe blonde ou les fibres de coco. La boite d'incubation ne possède pas d'aération, ainsi je n'ai pas besoin de ré-humidifier le substrat en cours d'incubation. Le renouvellement de l'air s'opère quand j'ouvre de temps en temps le couvercle pour vérifier l'état des œufs et enlever ceux qui ne sont pas fécondés. La boite d'incubation n'est pas placée dans un incubateur mais simplement installée sur une étagère, dans ma pièce d'élevage. Les températures d'incubation varient ainsi de 23 °C au plus froid de la saison, la nuit, jusqu'à 31 °C en pleine été, le jour. Naturellement, le fait que les œufs soient enterrés est indispensable, cela permet de garder une hygrométrie correcte autour des œufs et d'éviter également les dégâts causés par les gouttes d'eau qui tombent du couvercle. A la naissance, les jeunes n'ont aucune difficulté à trouver la voie de sortie…. D'ailleurs, ce procédé est très proche de l'incubation en milieu naturel. Si, en revanche, on souhaite influer sur le sexe des nouveau-nés, il est nécessaire de placer la boite d'incubation dans un incubateur où les températures sont définies et contrôlées par l'éleveur. En effet, le sexe d'Eublepharis macularius n'est pas déterminé génétiquement mais il dépend de la température d'incubation des œufs pendant une période de développement embryonnaire dite "thermosensible". Ce phénomène est appelé TSD (Temperature-dependent Sexe Determination). Chez les sauriens qui sont soumis à ce phénomène, la période "thermosensible" du développement embryonnaire se situe approximativement dans le deuxième quart de la durée d'incubation. Au cours de cette période, c'est la température qui conditionne la différenciation des gonades en ovaires ou testicules. D'une manière générale, l'incubation des œufs à 26 °C produit des nouveau-nés tous femelles ; à 30 °C on a une sex-ratio déviée en faveur des femelles (environ 70% de femelles) ; à 32,5 °C on a une sex-ratio déviée en faveur des mâles (environ 75 % de mâles) ; à 34 °C on a une grande majorité de femelles (93%), ainsi qu'à 35 °C (96%). Le plus grand pourcentage de mâles est produit à 32 °C (90 %). Les températures pivot (50% mâles/50% femelles) sont établies à 30,5 °C (inférieure) et 33,5 °C (supérieure). Donc, en résumé, les températures d'incubation inférieures et supérieures aux températures pivot produisent une majorité ou 100% de femelles tandis que celles entre les deux températures pivot produisent une majorité de mâles. Ces valeurs de température doivent cependant être appréciées à titre indicatif. En effet, si les œufs d'une femelle génitrice produisent des femelles à une température d'incubation donnée, les œufs d'une autre femelle génitrice incubés à cette même température peuvent produire des mâles. Par ailleurs, les températures pivot peuvent changer d'une femelle à l'autre. L'incubation des oeufs dura de 35 à 60 jours selon les températures. La température d'incubation influence le sexe des embryons. Une température de 26 à 27°C donnera généralement des femelles tandis qu'une température de 31 à 32°C donnera en majorité des mâles. Aussi, plus la température est élevée, moins le temps d'incubation sera long. À la naissance, les jeunes ont une taille totale comprise entre 8,2 et 8,9 cm et une masse comprise entre 2,5 et 3 g. Ils sont tout de suite indépendants. La première mue des bébés a lieu environ 4 jours suivant la naissance.

Il existe une multitude de mutations différentes au niveau des couleurs et des dessins de la robe. À vous de trouver celui qui vous convient.

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