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Max|mum-leterrarium

Des gilets pare-balles bientôt produits en soie d'araignée ?

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Une PME allemande a modifié l'ADN d'une bactérie pour lui faire produire en grande quantité des fils de soie identiques à ceux des araignées. Ce matériau est plus résistant que le Kevlar ou l'acier.

Des siècles que les chercheurs attendaient ce moment: la soie d'araignée peut enfin être produite de manière industrielle par l'homme. Une PME allemande, AMSilk, a trouvé comment fabriquer artificiellement ce matériau, réputé être le plus solide au monde. En introduisant un gène d'araignée dans le génome d'une bactérie, celle-ci sécrète alors la protéine permettant la production des fameux fils en soie, rebaptisés Biosteel par AMSilk.
De nombreux secteurs sont intéressés par ce matériau hors normes, plus résistant que le Kevlar aujourd'hui utilisé dans les gilets pare-balles mais également souple et léger. «Les prototypes actuels de fibres sont doux au toucher, agréables pour la peau et brillent comme de la soie, précisait l'année dernière l'entreprise. Les applications de Biosteel peuvent inclure des textiles techniques ultra-performants ou médicaux tout comme des produits sportifs ou utilisés en chirurgie».
De précédentes expériences peu concluantes

C'est donc une petite révolution dans le milieu scientifique. Car certains s'étaient bien auparavant essayé à l'élevage intensif d'araignées. Un chercheur japonais était même parvenu à tisser des cordes de violon après avoir élevé 300 araignées. Mais l'animal tolère mal la captivité en présence de congénères: les araignées finissent par s'entre-dévorer, ce qui empêche tout élevage d'ampleur industrielle.
D'autres avaient alors déjà eu l'idée de modifier l'ADN de certains animaux pour leur faire produire de la soie d'araignée. Au Québec, des chèvres génétiquement modifiées produisaient du lait contenant des fibres de soie, qui pouvaient être récupérées en filtrant le liquide après la traite. Mais les quantités produites étaient trop faibles pour être exploitées à grande échelle. Des chercheurs avaient alors tenté la même expérience avec des vers à soie. Mais elle ne s'était finalement pas révélée concluante.
Il faudra cependant attendre encore un peu pour voir les premiers produits conçus en soie d'araignée investir le marché. Selon RTL, les premières bobines de fibres Biosteel ne seraient commercialisées qu'à partir de 2016. L'entreprise a toutefois déjà mis son produit à disposition des laboratoires cosmétiques pour remplacer les protéines naturelles de soie dans les soins et le maquillage.

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