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la fauconnerie au quebec

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Bonsoir, voila en cherchant des lien sur le sujet je suis tombé sur une lettre envoyer au ministre de la faune, par par l'association quebecquoise d'ornithologie. Bon sa date un peu, mais instructive sur ce qui ce passe outre-atlantique.

Fauconnerie ; lettre au ministre

Voici une copie de la lettre envoyée au ministre concernant la fauconnrie,
le 29/01/2002 :

Montréal, le 29 janvier 2002

Monsieur le ministre Guy Chevrette,
responsable de la Faune et des Parcs,
700, boulevard René-Lévesque Est, 29e étage,
Québec (Québec), G1R 5H1

Objet : Projet de règlement sur les animaux à déclarations obligatoires

Monsieur le ministre,

L'Association québécoise des groupes d'ornithologues (AQGO) est un organisme à but non lucratif représentant les ornithologues amateurs au Québec et voué à la protection des oiseaux et de leurs habitats. Il y a plus de 30 clubs d'ornithologues amateurs membres et cela représente plus de 5 000 personnes au Québec.

Nous désirons par la présente vous faire part de nos commentaires sur le projet de règlement sur les animaux à déclarations obligatoires paru dans la Gazette officielle du Québec le 19 décembre 2001 (133e année, no 51 pp. 8291-8310.

Section XII - Fauconnerie

Nous réalisons malheureusement qu'encore une fois les fauconniers reviennent à la charge afin de légaliser leurs activités. La fascination qu'exercent les oiseaux de proie sur certains individus nous laisse craindre le pire. L'AQGO tient à vous signaler qu'elle s'oppose à toute forme de légalisation de la fauconnerie à des fins de loisir.

Il n'existe pas de tradition de fauconnerie au Québec. Pourquoi vouloir en créer une. Ce type d'activité aristocratique est dépassé et ne devrait pas débuter ici. Nous sommes déjà témoin de trop de tentatives de garder des rapaces en captivité par Monsieur Tout-le-Monde pour prendre le risque d'encourager cela en légalisant la fauconnerie.

La philosophie derrière le règlement de garde en captivité et la mission première de votre ministère est de laisser en nature les animaux sauvages, la légalisation de la fauconnerie jure donc dans le décor. Pourquoi faire une exception pour elle. Ceci nous laisse croire que les fauconniers ont fait preuve d'un lobby inacceptable.

Qu'est-ce qui justifie que les fauconniers aient le privilège de garder des espèces sauvages en captivité à des fins de loisir personnel. Pourquoi eux et pas les éleveurs amateurs de mouffette, de raton laveur, de chauve-souris, de loup, ou même de tortue des bois ; toutes des espèces plus facile à garder en captivité que des rapaces? Pourquoi permettre la garde en captivité des rapaces à des fins de loisir et pas celle du Chardonneret jaune ou d'autres oiseaux granivores qui sont encore plus faciles à garder? Il y a comme deux poids et deux mesures.

Le message que votre ministère devrait donner à la population est que les rapaces ont leur place dans la nature et non dans la cour arrière des particuliers. En favorisant la fauconnerie, de nombreux individus voudront les imiter en découvrant un nid de Crécerelle d'Amérique ou de Buse à queue rousse. Les efforts consentis dans le passé par les ornithologues à sensibiliser les gens de cesser de prélever inutilement des oiseaux en nature risquent d'être sapés par cette initiative.

Le texte de proposition de règlement ne mentionne pas d'où doit provenir les oiseaux. La capture en milieu naturel fera peser une menace supplémentaire sur ces espèces dont plusieurs sont soit menacées ou soit rares. Dans le passé, les fauconniers ont toujours demandé le prélèvement des rapaces dans les nids afin de récolter à peu de frais des individus pour pratiquer leurs activités. Parmi les espèces permises, il est aberrant de constater que plusieurs d'entre elles font partie des espèces menacées au Canada ou susceptibles de l'être au Québec (dans la famille des éperviers mentionnons l'Épervier de Cooper, dans la famille des buses mentionnons la Buse à épaulettes et l'Aigle Royal, dans celle des faucons, mentionnons le Faucon pèlerin). Certaines de ces espèces ont déjà fait l'objet de trafic international (Faucon pèlerin, Faucon gerfaut).

Bien que le projet de règlement semble encadrer l'activité, des mesures échappatoires sont faciles à envisager. Ainsi, qu'est-ce qui empêchera un fauconnier s'adonnant à la reproduction de récolter des oeufs ou des jeunes en nature. Comment l'empêcher de remplacer un oiseau perdu ou mort par un oiseau issu du braconnage? Les tests génétiques coûtent cher et les mesures de sécurité demeurent insuffisantes et hors de prix pour satisfaire la pratique de quelques individus.

Si le prélèvement de rapaces en milieu naturel est interdit au Québec, il n'est pas plus acceptable d'importer ou d'acheter des oiseaux prélevés ailleurs dans d'autres provinces. Une pression s'exercera de toute façon sur le prélèvement en nature simplement pour garantir la diversité génétique.

Si votre ministère a de l'argent en surplus pour contrôler cette activité, nous vous encourageons plutôt à ne pas légaliser la fauconnerie et soutenir financièrement à la place l'UQROP. Cet organisme travaille à la réhabilitation des oiseaux de proie trop souvent victimes de chasseurs inconscients. Il utilise certaines techniques empruntées à la fauconnerie afin de libérer en nature ces rapaces blessés. Les amateurs de fauconnerie pourraient peut-être satisfaire leurs besoins en participant à ces activités plutôt qu'à jouer au chasseur du moyen-âge.

Le MLCP a évalué à plusieurs reprises de légaliser la fauconnerie dans le passé. En 1984, il a publié un rapport (Pronovost,1984): " La fauconnerie au Québec, évaluation des possibilités ". Ce rapport mentionne que les éléments déterminants de cette problématique sont :

L'importance des stocks indigènes est inconnue ;

La demande exprimée et non exprimée est somme toute assez faible;

L'effort de contrôle nécessaire semble disproportionné pour le peu d'importance de la demande;

Ses recommandations sont :

À l'heure actuelle, les priorités du MLCP s'inscrivent davantage dans le cadre d'un programme de conservation des oiseaux de proie en général et réhabilitation de certaines espèces rares ou menacées.

Le MLCP ne dispose pas des ressources nécessaires pour assurer une gestion et un encadrement efficaces de l'activité (élaboration d'un contenu de cours, émission de permis, traitement des demandes, soutien technique et préparation d'une réglementation adéquate).

Le MLCP connaît encore mal la biologie des différentes espèces d'oiseaux de proie que l'on rencontre au Québec. Les programmes de recherche qu'on devrait entreprendre à cet effet ne figurent pas actuellement au rang des priorités.

Il est également mentionné les points suivants justifiant l'interdiction de la fauconnerie au Québec :

Facilite la protection des oiseaux de proie

Réduit au minimum les coûts de gestion de cette catégorie d'oiseaux

Réduit les tensions entre les naturalistes et les chasseurs

Reflète un attitude de prudence, compte tenu du peu d'expérience des autres provinces canadiennes dans ce domaine de l'exploitation de la faune.

Nous vous posons donc la question : Avez-vous changé les priorités à la FAPAQ? Quelle vocation voulez-vous prendre? Avez-vous maintenant les ressources financières pour le contrôle adéquat de cette activité ?

L'AQGO et ses 30 clubs membres affiliés s'inquiètent vivement du changement d'orientation que semble vouloir prendre la FAPAQ vis-à-vis de la fauconnerie. Après avoir contribué à réintroduire le Faucon pèlerin, voilà qu'on songe déjà à l'exploiter. La faune québécoise n'appartient pas à personne en particulier mais nous en sommes tous responsables vis-à-vis nos générations futures. Nous nous devons de contribuer à la maintenir en santé et non à la dominer pour mieux la domestiquer et la transformer en joujou de salon pour mieux épater la galerie. Envisager un seul instant la commercialisation à des fins de loisir d'une espèce encore hier disparue du sud du Québec dépasse notre entendement lorsque votre vocation est de la protéger. Nous espérons que vous ferez comme vous avez toujours fait dans le passé, soit retirer tous les articles concernant la fauconnerie afin de ne pas en légaliser l'activité et créer un dangereux précédent.

Daniel Jauvin, président

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En effet ça date un peu ...et dans la date et dans l'argumentation qui parfois est aberrante et inexacte mais cela n'est pas surprenant! les fauconniers français et irlandais connaissent ce genre d'attaque! L'important est que l'Aqfa puisse pratiquer la chasse au vol!

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