FL1 0 Posté(e) le 28 novembre 2010 Hello,Le 9 octobre, Pinup, jeune forme de Pèlerin prenait sa première corneille.Pinup n'est pas grosse et tombe ce jour là sur "Crowzilla" bien loin de nous. Lorsqu'on la retrouve à la télémétrie, elle ressemble plus à un boxeur après un match très disputé qu'au jeune pèlerin fringuant qui a quitté mon poing quelques instants plus tôt.Probablement traumatisée par cette expérience Pinup devient alors collante et refuse de s'éloigner de moi à plus d'une centaine de mètres. Elle vole bien mais n'attaque plus les corneilles.Il me faudra plus d'un mois d'entraînement quotidien sur pigeons et au cerf-volant pour lui redonner force et confiance de sorte qu'elle prenne sa deuxième corneille le 13 novembre. La 3eme et la 4eme ne tarde pas et Pinup gagne chaque jours en agressivité et en puissance.Hier, un poil lourde, elle nous gratifie cependant d'un beau vol ou après une belle poursuite, elle remise les corneilles dans un petit bois.Malheureusement malgré tout mes efforts, les 3 corneilles remisée nous tournent en bourriques elle et moi en sautant d'un côté à l'autre du petit bois.Comme je suis seul à courir, je n'arrive pas à les en déloger. A bout de patience, Pinup tente de prendre dans l'arbre mais n'y parvient pas.Epoumoné et à la limite de l'infarctus, je la rappèle au leurre et la nourri avec parcimonie en vue d'ajuster son poids pour le lendemain.Ce dimanche, retenu par des obligations familiale, je pars au champs vers 15h retrouver mon mentor. Après avoir volé son faucon sur pigeon faute de temps pour chercher du gibier, nous entamons notre quête du noir. Il est alors plus de 16h et il ne nous reste que peu de temps pour trouver une occasion sur un groupe. Malheureusement les gros groupe se font attendre cette année et nous ne trouvons qu'un couple qui par ailleurs ne nous semble pas fort bien placé car fort près des maisons bordant la chasse et donc à proximité d'un couvert facile.Pinup qui a passé la journée à se dorer au soleil dans l'air frais de cette froide journée d'automne est pile à son poids de chasse (780g) et montre une motivation et une nervosité signe de bonnes augures. Une fois déchaperonnée, elle se lance immédiatement avec détermination à la poursuite des 2 corneilles.Elle en isole une dés les premières secondes de la poursuite. La corneille est puissante et gagne rapidement de l'altitude mais pars vers la plaine.Pinup la rattrape sans trop de difficulté mais se trouve à plusieurs mètres sous elle. C'est alors que j'assiste pour la première fois à cette tactique remarquable que certaines corneilles semblent suivre. La corneille consciente de ses limites se maintient à très courte distance pile au dessus du faucon et le suit de près dans toutes ses évolutions. Nous assistons ainsi à une longue ascension sinueuse de Pinup et de sa moucharde comme vissée sur son dos.Le couple montera ainsi jusqu'à une altitude que j'ai du mal à évaluer mais qui m'a sembler se stabiliser entre 250 et 300m jusqu'au moment ou la corneille a bout de force ou commettant une erreur se fait distancer de peu mais suffisamment pour que le petit pèlerin sous elle vire et la prend immédiatement en chasse.Le rythme du vol change alors instantanément et la panique s'installe dans le moral de la corneille qui paraissait jusque là inébranlée. Les 2 oiseaux reviennent dans notre direction à grande vitesse et perdant rapidement de l'altitude. Le vol a basculé à l'avantage du faucon. Pinup replie ses ailes vers l'arrière. Elle n'a pas encore la forme de goute mais sa surface alaire est déjà très réduite elle rattrape la corneille avec aisance et tente de la lier mais celle-ci se laisse véritablement tomber quelques fractions de seconde avant d'être prise. Pinup ressource comme je ne l'ai jamais vu faire et entreprend plusieurs piqués successifs juste sous nos yeux mais à chaque fois, malgré nos encouragements, la corneille lui échappe d'un cheveu jusqu'à ce qu'elle parvienne à rejoindre le couvert d'un arbre ou le faucon tentera maladroitement une dernière fois de la prendre dans les branches.Un peu décu de ne pas l'avoir vu conclure et prendre une corneille qu'elle méritait, je la reprend au leurre et la nourri copieusement.Pinup n'a pas pris cette fois-ci mais elle nous a offert un superbe spectacle dont je ne la soupçonnais pas capable et que je n'oublierai pas.On dirait que malgré un début difficile, la saison a pris un nouveau tournant et j'espère qu'elle nous réservera à tous les deux d'autres bonnes surprises.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lexego 0 Posté(e) le 28 novembre 2010 Superbe récit ! En fauconnerie, les plus grandes sensations n'apparaissent par uniquement lors des vols couronnés de succès et c'est très bien comme ça !Pour avoir suivi son évolution depuis l'entame de la saison (de loin tout de même), je te présente toutes mes felicitations pour le chemin accomplit ! A bientôt,Seb Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 29 novembre 2010 Bravo pour le récit !Concernant les oiseaux que l'on souhaite utiliser au vol de la corneille, il parait indispensable de les conditionner dès le plus jeune age sur ce gibier. Le risque - on l'a lu - est que le faucon se prenne une rouste mémorable dès le premier vol, il devient dès lors très long, difficile et parfois impossible de le remettre à la corneille. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 29 novembre 2010 Il est plusieurs techniques pour motiver les faucons à corneilles.Toutes ont la même finalité: les spécialiser, leurs donner de la technique et les rendre "crow minded".Le problème n'est pas un vol sans prise mais un vol sans chance. Il démotive plus vite que dans tout autre vol.Le choix des 10 premières corneilles est donc primordial pour donner confiance à l'oiseau et le créancer sans défaut. Ce n'est que passé la quinzième que l'on peut soupirer en disant: "je crois qu'il y va".Lorsque nous volions la corneille, nous ne commençions que lorque tout le maïs était enlevé, les betteraves aussi et qu'un coup de gel avait fatigué les moutardes. Les chasseurs ont rangé leurs fusils et les risques d'accidents ont fondus.Les corneilles sont adultes et le spectacle est très différent de celui du mois d'août. Attention au froid pour la qualité de la télémétrie: les piles faiblissent et les quartz sont moins précis. Le vol de corneille est certainement un des plus agréables et très spectaculaire à de trop rares occasions (au contraire du vol sur freux pratiqué en Angleterre). Il est méritant pour les faucons et exige une bonne voiture avec un plein de carburant.J'ai plusieurs chasses qui acceuillent les fauconniers pour voler. Si un jours tu es à court, tu es le bienvenu. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 30 novembre 2010 Merci pour les encouragements et les conseils.J'ai créancé Pinup sur le noir en la nourrissant exclusivement de corneilles pendant 40 jours après sa sortie de volière puis en introduisant du poussin dans son régime mais en conservant une base de corneille lors des exercices.Je me suis occupé de la nasse à corneille de la chasse de mon village ce qui m'a permis d'avoir un stock important de corneilles vives ou surgelées et d'obtenir une autorisation de vol à la corneille sur 800 hectares.La créance obtenue me parait très robuste car le faucon ne prend pas le change sur du faisan et n'y porte même aucune attention.A partir du jour ou elle s'est faite rossée par sa première corneille, j'ai du dérogé au "black only" et utiliser des pigeons.La bonne surprise est que, malgré cette dérogation, elle a repris goût à poursuivre et prendre les corneilles.Par contre elle n'en mange que le minimum et attend que je la reprenne pour poursuivre son repas avec du poussin.Il semble que la corneille ne soit pas aussi savoureuse à ses yeux que le poussin ou le pigeon.@+FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 30 novembre 2010 C'est bien le problème avec la corneille... Outre le fait qu'il s'agisse de proies aptes à se défendre, une fois prise, certains faucons refusent de s'en repaitre !Si l'on veut faire un vrai faucon pour ces vols, il faut donc pousser le conditionnement à son paroxisme : - Conditionnement sonore sur cris d'alarme de corneille dès le 15 ème jour- Nourrissage uniquement sur la corneille dès l'élevage et durant toute la saison de chasse : l'oiseau ne doit manger que sur des corneilles, les premières prises doivent être mangées intégralement.- Affaitage et conditionnement visuel sur corneille morte utilisée comme leurre- Premiers escapes sur 3 ou 4 corneilles baillonnées afin d'éviter toute blessure au faucon- Premiers vols uniquement sur des groupes importants, afin qu'il y ait prise sure, si possible sur des oiseaux faibles ou faciles, avec intervention immédiate du fauconnier. ( les vols en voiture avec prise directe sont l'idéal pour commencer ) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 30 novembre 2010 Attention, les escaps de corneille ne sont pas légaux en Belgique tout comme le vol de la voiture.Par contre, si je rejoins Etienne sur ses techniques de motivation, je soulignerais que tout n'est pas indispensable.Pour avoir volé quelques années la corneille, je n'ai jamais eu besoin de les imprégner sur ce gibier.Je ne nourrissait que de la cervelle (le reste est vraiment peu apétissant pour le faucon) et terminait au poing au pigeon.La souche de faucon me semble plus importante que le reste. J'avais trouvé une souche "anti-noir" dont le père avait tué plusieurs grands corbeaux en Angleterre. Toutes les formes allaient naturellement à la guerre avec les becs droits. Au plus elles étaient amochées, au plus elles étaient furieuses. Si on avait du les remplir d'eau, elle auraient percé de partout!Pour terminer, j'entends trop souvent des débutants se vanter du nombre de corneilles prises. Ce n'est pas le nombre de prises qui compte mais le %age de réussite de vol. La différence est souvent grande. Les bons oiseaux ne doivent pas descendre en dessous de 95% de succès. Mais ces succès ont un revers: le rappel au leurre s'estompe avec les succès accumulés. Il faut lui pardonner.La différence entre le vol d'amontl et le vol-à-vue (et non de haut-vol pour la corneille):"Dans le vol d'amont, le faucon suit le fauconnier; dans le vol-à-vue, c'est l'inverse" : extrait du livre du Mahatma. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
drakofire 0 Posté(e) le 1 décembre 2010 des faucons excellent pour la corneille sont les gerfaut*sacre,car ces oiseaux même après un coup de bec ou une prise difficile sur cette éspèce ne se démotiverons pas contrairement à d'autre faucons qui peuvent en garder un mauvais souvenir et de se fait faire refus . j'ai la chance d'avoir des poussins à duvet noir mes jeunes faucons ,qui sont à créancer, sur les corvidés se voient être nourris avec ces poussins ,est ce que cela à vraiment une influence sur la créance, je ne sais pas toujour est il que certains de mes oiseaux aiment chasser cette éspèce, et par ici on en est clafits. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 3 décembre 2010 Hello,Merci pour les retours d'expérience et les conseils.J'aime bien l'idée de conditionnement sonore.Pour le leurre, j'ai utilisé des corneilles mortes au début et je suis ensuite passé à un écheveau en caoutchouc (façon Nick Fox) qui fonctionne très bien et est plus hygiénique mais elle revient toujours bien sur un cadavre de corneille jeté en l'air ou au bout d'une longe.Le conditionnement sur le noir est tel qu'au début il arrivait que Pinup prenne des déchets de sacs en plastique noir pour des proies potentielles à mon plus grand désarroi.C'est encore arrivé récemment mais elle se rend très vite compte de son erreur.Pour le moment, les poursuites se prolongent souvent hors de vue.Un autre problème est qu'elle a réussit une prise dans un arbre et désormais, lorsque les corneilles se remettent dans la haie, elle n'attend pas longtemps que je les relève et elle tente sa chance dans les arbres ce qui n'est pas très efficace.J'essaye de lui désapprendre cette mauvaise habitude et lorsqu'elle s'y adonne, je la reprends au leurre en la nourrissant peu ou pas puis je tente un second vol plus tard ou je nourris à la maison.@+FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 3 mars 2011 Hello,Ca y est, c'est fini pour Pinup cette saison.Elle a commencé sa mue et déjà jeté les 7eme et 6eme de chaque aile.J'aurais bien continué encore un peu mais il semble bon de privilégier une bonne première mue.C'était donc ma première saison avec un pèlerin et mon premier oiseau à corneille.J'ai appris énormément et même si il est bon de prendre un peu de repos et de pouvoir me consacrer à d'autres projets, j'ai déjà hâte de reprendre la saison prochaine.Le bilan de cette première saison est mitigé, l'affaitage a été difficile et Pinup a mis longtemps à se déclarer.Elle a pris 15 corneilles au total:La première le 9 octobre et les 5 dernières sur les 11 dernières sorties donc pas tout à fait 1 prise tous les 2 jours sur sa fin de saison.Ce qui me chagrine un peu, c'est qu'elle a fait de beaux hauts vols en milieu de saison et qu'elle les refuse désormais.Elle se montre plus encline au "vol de pie" en attaquant les corneilles remisées sur des haies ou des bosquets.Ses quelques hauts vols m'ont beaucoup plu car on voyait bien qu'elle bloquait les corneilles un peu comme un chien de berger pour les empêcher de gagner les remises mais lorsque les corneilles commençaient à plonger, Pinup déclenchait son piqué toujours un peu en retard et ne maîtrisait pas bien sa trajectoire à haute vitesse.Elle a donc systématiquement raté son piqué dans cette configuration ce qui est la raison probable pour laquelle elle abandonne désormais quand les corneilles se mettent à monter et tente à partir plutôt sur la partie du groupe qui va se remiser.Autre bémol, elle est tombée malade à 2 reprises et a du être soignée pendant plusieurs semaines. Avec le recul je pense qu'elle a volé un peu longtemps en condition limite basse et qu'elle était plus vulnérable a une contamination par la coccidiose ou par les vers.Au chapitre des satisfactions, je suis heureux de la solidité de la créance sur corneille car malgré quelques coups lors de ses premières prises, elle a continué d'attaquer les noires et ne regarde pas les faisans qui piètent parfois sous elle. C'est confortable et m'évite des ennuis avec les chasseurs qui m'ont autorisé à voler sur leurs territoires.J'ai maintenant quelques mois pour réfléchir à ce que je peux faire pour encourager les hauts vols que j'affectionne et surtout lui apprendre à maitriser ses piqués pour espérer la voir réussir avec style la saison prochaine.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 3 mars 2011 Si elle mue maintenant, c'est une brookei? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 4 mars 2011 D'après l'éleveur, c'est une écossaise.Elle n'est pas très grosse et chasse à 805g en fin de saison.Par contre elle a de belles mains.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 4 mars 2011 Les écossaises muent beaucoup beaucoup plus tard!Le début de la mue correspond à peu près à la ponte du premier oeuf (sauf la première mue qui est un peu plus tardive, l'oiseau ne pondant en générale pas avant 2 ans).Mes écossaises pondent vers le 15 avril pour terminer vers le 15 mai (fin de 2ème ponte).Leur poids de vol pour la corneille varie entre 930 et 1050 gr. La plus lourde est ronde à 1315gr après avoir jeuné pendant 24h et voyagé plus de 12h.Mais je n'ai pas le privilège des écossaises....Par contre, 805gr en fin de saison? Nous volons les oiseaux juvéniles en fin de première année à peu près au même poids que celui sorti de volière. 805gr me semble donc assez peu pour un oiseau "écossais" musclé en fin de saison.Nous avons une pointure mondiale reconnue sur la connaissance du pèlerin: Nebli! On a besoin de ton avis! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 4 mars 2011 Citation :Elle n'est pas très grosse et chasse à 805g en fin de saison.C'est un tiercelet ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 4 mars 2011 J'étais aussi étonné que la mue démarre si tôt.Je m'attendais à ce qu'elle soit plus tardive comme Pinup provient de la seconde ponte.La soeur de Pinup provenant de la première ponte chasse à 830g je pense.Côte à côte, il n'y a pas de différence notable de gabarit entre les 2 oiseaux et elles sont donc bien en dessous des poids de références de Sokol. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 4 mars 2011 805-830 gr, c'est pareil!La seconde ponte n'influence pas la mue. C'est uniquement un problème de luminosité différente pour chaque sous-espèce.Heureusement, d'ailleurs, sinon, en trois générations de seconde ponte, elles pondraient en septembre; A ce poids là, je change de source d'"écossais". Seule possibilité: consanguinité sur quelques générations pour avoir des si petits sujets. Mais ça ne change rien quant à la date de mue!Qu'en pense Brubru? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 4 mars 2011 Pour info, la toute grosse écossaise qui est chez moi est considérée comme une des 3 meilleures formes d'Angleterre par tous les fauconniers qui la connaisse.Même Etienne a été impressionné le jour de son arrivée. Nous en avons une autre avec les mêmes origines qui tourne aussi dans ces poids là. La plus ancienne a déjà pondu, la seconde devrait....on prie tous les jours!Pour rester dans le modèle, on va y mettre du calidus et de l'écossais (poids de vol +/ 700gr) ou du calidus selon la date de ponte. Le résultat risque d'être détonnant.Quant à Holly, qui volait la corneille près du kilo, elle pond tellement tard (les gerfauts sont secs!) : on va y mettre du calidus et du hobereau (si tout va bien). Ca risque aussi d'être amusant. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Pour revenir au sujet sur les poids des "écossais"...Qu'est-ce qu'un "écossais" ? : un peregrinus ni plus, ni moins.Sont qualifiés d'Ecossais, des pélerins issus d'Ecosse, généralement nettement plus gros que la moyenne des peregrinus standars. De là à parler d'Ecossais dès qu'on a un "gros" peregrinus, il n'y a qu'un pas, que certains éleveurs n'hésitent pas à franchir ! Si cette forme vole à 800, il y a aussi des chances qu'elle n'ait d'Ecossais que l'origine ! et cela ne veut pas dire grand chose.Nous avons eu une forme en poids de vol à 1 kg 250, pas écossaise pour 2 sous et volons une forme de brookei à 930 g.Tout est relatif, l'essentiel reste de savoir si l'on veut voler un gros oiseau ou un petit et de bien payer pour le gabarit de l'oiseau, pas pour une souche qui ne correspond pas au poids escompté.Tout cela n'est qu'un phénomène de mode changeant. Pendant 5 ans, tout le monde se bat pour avoir des formes de 700g payées le double...Les 5 années suivantes personne ne veut d'une forme en dessous du kg ! et ainsi de suite ...Pour ce qui me concerne, j'aime les oiseaux bien proportionnés. Une forme de peregrinus normale doit voler entre 900 et 1000 g : c'est la moyenne. En dessous c'est un petit oiseau, en dessus un gros. Pour une écossaise, le poids est donc très bas, plus proche du brookei que de l'écossais. Si l'on veut un petit oiseau, le mieux est de passer par les sous-espèces type RNS : on est certain du gabaritSi l'on veut un gros oiseau, idem avec du peal, on est sur du résultat et on en a pour son argent. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Hello Etienne,Pour ma part, j'ai choisi cet oiseau car j'avais vu voler sa soeur sur corneille la saison précédente et j'avais été bluffé par l'agressivité et l'efficacité de ses attaques.Au départ, c'est vrais que la petite taille m'a donné quelques inquiétudes car après la première prise Pinup était bien amochée avec des petites blessures autour des yeux et une balafre sur la cire du bec.Par contre, elle a parfaitement maitrisé les prises suivantes et n'a plus souffert de blessure ni cassé la moindre plume.Donc, dans le cas présent, ce n'est ni plus ni moins que le caractère agressif du couple reproducteur qui a guidé mon choix.@+FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Le poids ne veut pas dire que l'oiseau soit mauvais, qu'il s'agisse de corneille ou d'autres gibiers. C'est simplement sur la dénomination d'écossais pour une petite forme de 800 que je rebondissais. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Etienne,J'avais bien compris ton observation et il me parait fort probable que mon oiseau n'ai rien d'écossais.La mue précoce en est un autre indice d'après Sokol.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 7 mars 2011 J'ai vu le poids en sortie de mue : 940, soit environ 18 % en dessous. Même pour le vol de la corneille, c'est beaucoup. Il faut donner la chance aux oiseaux de comprendre, tenus sur de longues périodes à -15 -20 %, ils ne peuvent pas.Un oiseau tenu haut peut ne pas prendre pendant 3 ou 4 jours - rapidement il comprend que son manque de vélocité dans ses attaques le prive d'un repas quotidien.Au fur et à mesure, il chasse donc quelque soit son poids, sans y être contraint. Tenu à 800 g, il ne peut sauter un repas, qu'il y ait prise ou pas. Le cercle vicieux est donc entretenu : l'oiseau n'attaque que pour manger. Un oiseau tenu plus haut attaque pour se nourrir. La nuance est d'importance, cela lui permet d'évoluer psychologiquement et physiquement, c'est aussi un confort et une autre approche pour le fauconnier. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Je suis d'accord avec ton analyse et j'ai essayé à plusieurs reprises de voler plus haut.Je pense que pendant l'affaitage, j'ai d'ailleurs volé trop longtemps trop haut et l'oiseau était totalement erratique avec tantôt un beau vol, tantôt une fugue en ligne droite.On m'a plusieurs fois suggérer d'abandonner un élève aussi peu coopératif mais j'ai persévéré et ce n'est que lorsque son poids est descendu sous les 750g avec même une très courte période sous les 730g que j'ai eu un comportement fiable et qu'on a pu commencer à travailler.Par après, elle a longtemps chassé à 780g avec de bons vols et j'ai pu la monter doucement jusque 820g mais à 820g elle commençait clairement à devenir moins focalisée et plus nonchalante. Elle a pris à 820g mais un peu par chance avec une corneille démoralisée qui s'est jetée sous elle.Le fait que Pinup ait souffert de 2 épisodes de maladie me semble être un autre indice qu'elle était trop serrée ou que son régime n'était pas bien équilibré mais c'est plutôt en phase de monté du poids que les problèmes sont apparus (vers, diarrhées et consommation très importante).Je crois aussi que Pinup aurait pu être volée plus lourde en vol d'amont mais que pour un vol de poursuite sur corneille, il fallait qu'elle soit serrée d'avantage.Pour rappel, c'est mon premier oiseau donc il est fort probable et même certain que j'ai fait de nombreuses erreurs durant cette première saison.Je n'ai pas encore de recul pour faire une analyse détaillée de mes succès et de mes échecs durant cette première expérience mais j'y réfléchi et j'espère trouver des réponses qui me permettront d'avancer la saison prochaine. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Il est des oiseaux pesants et d'autres légers. Les uns "programmés" génétiquement pour monter, les autres pour poursuivre.Quand on connait les fratries précédents, on peut facilement se faire une idée.Par contre, je n'aime pas voler la corneille avec un oiseau de moins de 850gr en début de siason. C'est souvent dangereux si elles prennent un gros exemplaire. C'est arbitraire, mais c'est basé sur l'expérience de plusieurs fauconniers qui on essayé le "sang noir".Les brookeis qui sortent à la maison prennent , en générale, une corneille lors de leur introduction. Ce n'est pourtant pas le but! C'est une prise facile pour les premières. Après on les dirige vers le gibier. Nebli et Brubru vous expliqueront leurs introductions.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Qu'il s'agisse d'amont ou de vol à vue, il faut tenter de monter le poids. Peut-être que ton oiseau n'est tout simplement pas fait pour la corneille, sa taille peut aussi y participer, surtout si il se prend des trempes au début.Sans rentrer dans le débat du vol particulier de la corneille, il ne faut pas oublier que la prise de poids doit être progressive et régulière tout le long de l'affaitage, puis des entrainements.Il n'est pas normal qu'un oiseau tombe malade quand on le remonte...Si l'oiseau devient nonchalant remonté, il ne fait pas prise, donc ne mange pas. Le lendemain, il doit prendre pour être remis sur l'aile plus haut le surlendemain, et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'oiseau n'attaque plus uniquement pour manger.C'est de cette manière qu'il progresse. Tenir un oiseau sec est un cercle vicieux d'ou il est impossible de sortir quand on s'y est engagé, car la marge de manoeuvre est nulle : que l'oiseau prenne ou pas il devra être nourri - en dehors de sa prise si il ne prend pas....Tous les oiseaux ont des baisses d'agressivités régulières. Un oiseau qui vole plein poids peut rester plusieurs jours sans manger sur prise. Cela lui permet d'apprendre de chacune de ses baisses, de savoir que comme dans la nature, les sorties de chasse ne sont pas des promenades suitées, que de sa vélocité quotidienne dépend son repas, non pas pour survivre, mais simplement pour se nourrir. Cela est certe plus compliqué à mettre en oeuvre, mais à terme c'est une toute autre relation qui s'établie, celle de la complicité sur des années plutôt que du servage. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 7 mars 2011 FL a écrit:J'étais aussi étonné que la mue démarre si tôt.Je m'attendais à ce qu'elle soit plus tardive comme Pinup provient de la seconde ponte.La soeur de Pinup provenant de la première ponte chasse à 830g je pense.Côte à côte, il n'y a pas de différence notable de gabarit entre les 2 oiseaux et elles sont donc bien en dessous des poids de références de Sokol. le poids est celui d'une (très petite) forme d'écossaise , je penses que ton oiseau provient d'un élevage hollandais non?si c'est le cas j'ai vu voler une des soeurs , fort bien , très aérienne même si elle n'avait rien pris ce jour là malgré de nombreuses occasions.je pense comme les autres que l'origine, si c'est la soeur, ce peu probable qu'elle le soit , ce n'est pas grave dutout sauf si on t' a fait payer le mot "écossais" plus cher .les poids moyens de vol tournentr autour de 870, 950gr au delà ça devient de gros écossais et les poids de Sokol représente fleurte avec les limites de poids les plus hautes . peu importe , si l'oiseau est bon c'est ce qui compte .l'intérêt des écossais est que dans le nord du pays les conditions ne sont pas très différentes de celles rencontrées dans les aléoutiennes et que l'évolution permet à des oiseaux plus gros de vivredans des conditions climatiques beaucoup plus extrêmes et une alimentation composée d'oiseaux marins et non de pigeons comme les 80% des faucons anglais .. pour le reste les conseils d'Etienne et de sokol valent leur pesant de bon sens et d'expérience. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Oui Nebli, elle vient d'un éleveur Hollandais et c'est très certainement sa soeur que tu as vu voler.J'ai vérifié dans mon carnet de vol et lorsque je l'ai ramenée de chez l'éleveur (le 7 juillet), elle pesait 944g en ayant jeuné la veille pour ne pas jeter sa cure dans le chaperon sur le chemin du retour.Sur la fin de saison, Pinup a eu deux périodes ou elle prenait tous les vols pendant 4 à 5 sorties et je l'ai gorgée à chaque fois sur ses prises ce qui la faisait monter le lendemain jusqu'à ce que je constate un coup de mou vers les 820g.Je prends bien note du conseil d'Etienne et de la valeur éducative de l'échec je tenterai d'en tenir compte la saison prochaine.J'envisage aussi de l'entraîner un peu au cerf-volant et de lui escaper quelques corneilles sous elle lorsqu'elle a un petit plafond.J'ai remarqué qu'au cerf-volant, je pouvais la voler 45g plus lourde qu'à la chasse.Je n'ai pas cherché les gros plafonds et je me suis arrêté vers 150m (mesuré avec un petit altimètre) mais elle faisait l'exercice très bien dans une marge de poids beaucoup plus large.Il y a peut-être moyen de transiter du cerf-volant vers les escapes puis les sauvages sans perdre trop de poids.Ca mérite d'être essayer même si je suis convaincu que le vol au cerf-volant et la chasse n'ont pas grand chose en commun.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 7 mars 2011 Le cerf-volant, on connait mon avis , sort de ma compréhension lorqu'on parle du vol de la corneille, vriament...."En fauconnerie, on ne vole pas le cerf, fusse-t'il volant!" a dit le Mahatma. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 8 mars 2011 si elle se trouvait a 944gr , il y a un problème d'agressivité , autrement dit de confiance en soi .donc c'est cela qu'il faut renforcer je pense que tu devrais voler vers 850,880 en fin ou milieu de saison prochaine.le cerf volant me paraît totalement inutile, si c'est pour une remise en forme , des rappels au leurre à 800 ou 1km sont amplement suffisants pour lui décrasser les poumonsdémare au même poids que la saison passée et remonte progressivement .si elle a besoin d'être motivée quelque escaps( 2 ou 3) c'est pas plus mal .si elle a terminé la saison en prennant à chaque vol , elle connaît il faut juste un bon redémarrage , en confiance et tu devrais arriver à avoir une meilleure saison elle doit démarrer comme elle a terminé.au cerf volant elle gagne 45 gr ce qui fait 820+45 cela donne 865 dans ma fourchette de poids. par contre pour le cerf volant ce même poids est trop faible , elle devrait le faire à 900 ou plus ( regarde le poste sur les poids ) donc quelque chose coince chez elle encore. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 8 mars 2011 Citation :des rappels au leurre à 800 ou 1km sont amplement suffisants pour lui décrasser les poumonsA part l'abrutir - je ne vois pas en quoi un rappel au leurre peut décrasser, entrainer, encore moins muscler un oiseau. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 8 mars 2011 Le 9 octobre, Pinup a pris sa première corneille.Il s'agissait de "Crowzilla", certainement la plus grosse corneille du quartier et pour tout arrangé, la prise s'est faite loin sans que je puisse intervenir tout de suite pour aider le faucon.Pinup était donc fort amochée et très secouée après cette première prise.Sa motivation était très ébranlée et elle n'a pas repris pendant 33 jours.Les vols qui ont suivi étaient très collants et elle refusait d'attaquer même à courte distance.J'ai fait 12 jours de cerf-volant dans le but surtout, de la décoller de moi.Les rappels au leurre étaient bons mais un rappel au leurre fait venir l'oiseau vers son fauconnier et dans mon cas, il fallait que l'oiseau quitte le poing et entreprenne un objectif qui l'éloigne du fauconnier.Je lâchais donc Pinup de plus en plus loin du cerf-volant et en alternant vols au cerf-volant et escape, Pinup a lentement repris confiance.Pour l'aspect fitness, le cerf-volant n'est probablement pas mauvais non plus et j'ai complété par des jumps les jours de trop mauvais temps.Maintenant, pour formater une répétition de haut vol, n'est-il pas envisageable de simuler un "ringing flight" en déroulant le cerf-volant au fur et à mesure que le vol se développe de sorte que le leurre reste quelques mètres au dessus du faucon comme le fait la corneille pendant son ascension pour ensuite larguer le leurre et simuler le piqué de la corneille vers la remise en le laissant coulisser le long du fil ou en le freinant par un parachute.J'ai remarqué lors des rares hauts vols de la saison que Pinup se laissait toujours surprendre par le piqué de la corneille et elle déclenchait son attaque quelques secondes trop tard en maitrisant mal son propre piqué malgré parfois beaucoup d'air sous elle pour l'ajuster.Si quelques répétitions positives avec le cerf-volant peuvent formater une séquence d'attaque qui la fait entreprendre un objectif qui monte puis qui pique vers le sol, peut-être sera-t-elle plus encline a ce type d'attaque sur la corneille et sera-t-elle plus rapide à déclencher son piqué.A la fin de saison elle refusait tout les hauts vols au profit des vols au dessus des haies et des bosquets.Les derniers vols ont montré une bien meilleure gestion de son énergie dans les ressources et des attaques en yoyo qui montre qu'elle a appris comment ressourcer de facon efficace ce qui me fait plaisir mais je caresse toujours l'espoir de la revoir remonter un jour haut sous une corneille, la pousser à la faute et prendre après un long plongeon...FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brubru11 0 Posté(e) le 8 mars 2011 Pour répondre à SOKOL , je pense que mon avis rejoint celui d'Etienne ,nous volons des peregrinus d'élevage d'origines plus ou moins précises,si on peut conserver un génotype intact, l'absence de sélection naturelle va permettre à tous les phénotypes de survivre et donc d'obtenir des modifications du type général que l'origine nous eût fait penser obtenir.(la sélection naturelle aurait empêché certains gênes de s'exprimer)Doc pour résumer il y a du pérégrinus,localement,la sélection naturelle induit l'apparition de sous-espèces bien différenciées,mais en captivité,avec le temps,si l'homme n'intervient pas(comme pour les chevaux,les chiens,les chats etc...etc...)l'espèce "domestique" aura tendance à s'homogénéïser.Si on veut maintenir une diversité au sein de la famille des faucons nés en captivité,il faut augmenter le nombre de reproducteurs et sélectionner en fonction du but recherché. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 9 mars 2011 Une première prise de corneille qui se passe mal reste un souvenir indélébile pour un oiseau que l'on veut utiliser à la corneille. Un pélerin sauf exeption ne va pas naturellement à la corneille, tout le travail consiste donc à le rendre sûr de son invincibilité sur ce gibier.Les faucons doivent être conditionnés spécifiquement sur ce gibier, sans prendre de rouste avant au mieux la dixième prise, faute de quoi la marge de progression est très réduite. Cela semble être le cas avec cet oiseau. La seule alternative reste effectivement ensuite de jouer sur le poids, sur l'éveil, un travail fastidieux pour tenter de faire oublier cette volée. Selon moi et compte tenu de l'assimilation rapide des jeunes pélerins, une telle correction reste ancrée.Je ne pense pas que cet oiseau "maitrise mal" son piqué, mais simplement qu'il reste des traces psychologiques de sa bagare et que cette attitude s'assimile plus à un écumage en règle. L'oiseau est bloqué et inconsciemment ne sait plus de quelle manière s'y prendre au dernier moment pour éviter un mauvais coup. Il perd ses moyens au moment de conclure, par crainte instinctive. Dans ces conditions, son petit gabarit peut également y participerPour le reste, jump, cerf-volant, leurre, je n'y crois pas beaucoup car le problème reste avant tout psychologique. Ces artifices permettent surtout au fauconnier de poursuivre en pensant qu'il aura tout tenté, ( tout le monde a essayé ...) mais sur le fond, je me demande si en laissant les oiseaux 1 mois en mue, et en ne les nourrissants que sur des corneilles écourtées, cela ne serait en définitive pas plus efficace. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brubru11 0 Posté(e) le 9 mars 2011 la soeur de ta forme(dons,la mienne) doit être une exception car elle a pris une corneille lors de son 3° vol,ce qui n'était vraiment pas prévu. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 9 mars 2011 Dans le livre "Classical Falconry" de Nick Fox qui ne traite que du vol de la corneille, il est un chapitre sur l'entraînement au cerf-volant (p106 --> 108)L'auteur semble y voir un intérêt pour "marier" le faucon au noir mais surtout pour préparer physiquement et mentalement le faucon à suivre la corneille en montant puis la dépasser et la prendre en altitude.L'exercice fait appel à un aide qui manipule le leurre en le faisant monter depuis le sol vers le cerf-volant à l'aide d'une poulie accrochée sous le cerf-volant.L'opération simule donc une corneille décollant du sol et entreprise par le faucon lorsqu'elle n'est qu'à quelques mètre du sol mais qui ensuite grimpe avec le faucon à ses trousses jusqu'à se faire rattraper.Concernant la discussion sur le poids, le même auteur évoque (p111--> p113) la différence de management du poids qu'il peut y avoir entre le vol d'amont et le vol de la corneille.Il prêche même clairement pour voler les oiseaux serrés en mentionnant que: le fait qu'un faucon abandonne une poursuite dés qu'elle se met à grimper est le signe d'un oiseau en surpoids.Il conclut son chapitre avec humour en demandant si on chercherait à entraîner un gymnaste ou un cheval de course au poids le plus lourd possible?Pour ma part, j'ai toujours trouvé mon oiseau très serré et je suis tout à fait prêt à remettre en question ma facon de faire cette saison mais je manque de recul et d'expérience pour trancher entre les arguments parfois contradictoires des uns et des autres.Le credo d'Etienne dans le post sur le poids des faucons et l'influence sur leur développement mental me semble aussi sensé que celui de Nick Fox qui n'envisage pas de voler une "coach potato" en poursuite derrière une corneille.Peut-être simplement que le mental nécessaire pour un vol de poursuite et celui requis pour un vol d'amont n'ont pas grand chose en commun.Il est certain comme le dit Etienne que la rouste prise lors de la première prise sauvage a marqué Pinup et rend nécessaire de "motiver" l'oiseau d'avantage.La suggestion de faire une mini-mue d'un mois est très intéressante et elle rejoint ce que m'avait dis un fauconnier anglais rencontré cette saison qui fait systématiquement une interruption de ce type à la mi-saison avec les juvéniles et qui trouve ses élèves grandement mûris après.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 9 mars 2011 Attention, il faut savoir lire entre les lignes :Citation :J'ai vu le poids en sortie de mue : 940, soit environ 18 % en dessous. Même pour le vol de la corneille, c'est beaucoup. Il est évident qu'un oiseau de vol à vue doit être tenu un peu plus sec, mais cependant si on ne demande pas à un athlète de grossir, il n'en faut pas moins qu'il se nourrisse un minimum pour développer sa masse musculaire. Or avec un régime qui le tient en permanence à -20 % en dessous de son poids, la prise de muscle, donc de condition est impossible.Il ne faut pas s'y tromper, l'oiseau ne doit pas faire du gras, mais au contraire compenser progressivement sa masse graisseuse par du muscle, qui est beaucoup plus lourd, ce qui explique que les oiseaux doivent finir plus haut en fin de saison qu'en sortie de mue ! Un oiseau lourd n'est pas nécessairement gras, cela doit même être le contraire !Pour reprendre l'exemple des sportifs : ce n'est pas du tout le poids qui est contôlé en permanence comme indicateur de forme physique, mais bien le pourcentage de masse graisseuse.Citation :le fait qu'un faucon abandonne une poursuite dés qu'elle se met à grimper est le signe d'un oiseau en surpoidsPas seulement ! cela serait trop facile ! il suffirait donc d'avoir un oiseau sec pour qu'il monte ? Un oiseau abandonne avant tout parce qu'il a compris qu'il ne prendrait pas et plusieurs facteurs peuvent en être la cause, bien avant le surpoids : - La peur - La méforme générale ( masse musculaire insuffisante ... )- La sensation psychologique de "domination" donnée par la fuite du gibier etc...Citation :L'auteur semble y voir un intérêt pour "marier" le faucon au noir mais surtout pour préparer physiquement et mentalement le faucon à suivre la corneille en montant puis la dépasser et la prendre en altitude.Oui, mais à la condition sine qua non que l'aspect psychologique soit totalement réglé, à quoi sert d'avoir un oiseau capable de rattraper une corneille si il en a la trouille ?J'ai eu des faucons, qui montaient au départ du poing et rattrapaient des corneilles qui passaient pourtant à plus de 3 ou 400 mètres au dessus, mais ne les prenaient pas en se contentant de les taper ou de les effleurer : ils n'étaient pas conditionnés sur ce gibier, ils y allaient uniquement par curiosité, sans crainte car n'en n'ayant jamais pris. Dans ces cas on voit bien que la prise d'une corneille n'est pas du tout un problème de capacité physique, car les faucons montent dessus comme des fleurs et les rattrapent avec une facilité déconcertante.Très clairement, mon avis est très tranché sur la question du vol à vue, le conditionnement mental participe à plus de 80 % de la réussite, on parle de condition physique pour les 20 % qui restent. N'importe quel faucon, si il est conditionné dès le plus jeune age, si il n'est volé QUE sur la corneille, si il n'est nourri QUE sur de la corneille, peut les prendre assez facilement et régulièrement. Le conditionnement doit s'effectuer sur les faucons dès les 15/20 premiers jours après l'éclosion ! Mettre un oiseau à la corneille une fois allongé... c'est déjà trop tard !Rattraper une corneille en vol de poursuite et la dépasser quelque soit le plafond est largement à la portée de n'importe quel faucon, car les performances de vol de ces gibiers ne sont pas extraordinaires. Les faucons n'y vont pas dans 90 % des cas, non pas par manque de moyen physique mais par découragement. En tout cas des échanges passionnants.Cordialement - Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 9 mars 2011 excellent ouvrage dont le chapitre belgique nous est très cher( demande à Sokol.quelque discordances avec la position de nick fox.d'abord il vole des sacre pèlerins et non des pèlerins qu'il n'aime pas.ces oiseaux doivent être plus serrés que les pèlerins( coté sacre).ensuite faire prendre un leurre pour une corneille...c'est prendre des vessies pour des lanternes, un pèlerin est capable de distinguer une corneille légèrement diminuée là où l'oeil humain ne voit aucune différence mais il prendrait un bout de plastique noir pour une corneille? si c'était le cas j'a rrête la fauconnerie tout de suite , où alors mon oiseau ira ramasser ts les bouts de plastique qui trainent dans la campagne ( cela arrive de fait aux jeunes au début , mais pas longtemps.le cerf volant sert à doner une certaine condition à l'oiseau avant de s'attaquer aux corneilles la raison est facile à comprendre depuis son envol une corneille vole plus d'une heure par jour par tous les temps ,donc sait mesurer son effort le ménager ou l'utiliser à bon escient , c'est à dire pour décourager le faucon au meilleur moment .si le faucon sait analyser sa proie , fait confiance en la capacité des noirs pour juger leur prédateurs. donc pour voler la corneille une très bonne condition physique s'impose pour avoir une chance avant que les oiseaux les considèrent imprenables. donc que ce soit le leurre, la voiture , le serf volant un faucon n'aura jamais trop de conditions physique.cela permet de parler du poids et je n'ai rien à ajouter à ce qu'à dit Etienne mais à souligner que poids en période de chasse veut dire muscle et pas graisse! la capacité à piqué? j'appuie ce que dit Etienne avec cet exemple d'un tiercelet angalis appelé Wiz was oiseau hagard volé par le regrété martin hartgreave pour te résumé le talent de cet oiseau ces prises en perdrix sauvages suffisaient à nourrir ses trois faucons pendant toute l'année.cet oiseau captura un jour un étourneau , et se posa sur un pilone de 7 ou 8m au bord d'une route le cadavre lui échapa en le plumant et il piqua directement attrapant le corps avant que celui ci ne toucha le sol et se reposa sur le pilone comme si de rien n'était .alors une corneille avec plusieur dizaines de mètres sous elle n'a techniquement aucune chance d'échapper à un pèlerin bien mis et cel revient à nouveau à ce que disait etiennec'est dans la tête de l'oiseau qu e se trouve le problème et là à nouveau c'est l'adresse du fauconnier qui fera la différence , son habileté a mettre son oiseau en confiance à dominer mentalement son adversaire . meilleur exemple ancien "the princess" passager du old hawking club qui en pris 72 en 72 vols, le faucon avait mentalement chaque fois le dessus . par contre je suis plus optimiste qu'Etienne , ta fin de saison semble montrer que l'oiseau ai capable de cartonner dès quelle prend confiance en elle, pour le moment cela semble se limiter aux vols à basse altitude et peu gourmands en energie, à toi de la faire passer à la vitesse supérieure.( et on revient au poids) à toi de choisir les meilleures occasions pour atteindre ce but . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 9 mars 2011 Tout est dit.Une simple rectification - et il ne s'agit que d'un point de vue très personnel - je ne suis pas pessimiste sur les possibilités de voler et prendre avec cet oiseau. Je pense simplement qu'un oiseau de vol à vue se démarre à la maison, bien avant d'être allongé ...N'étant pas intéressé par ce vol, je me tiens à la disposition de tous ceux qui souhaiteraient que je leur en prépare un, pour livraison une fois allongé, à condition que 30 ou 40 corneilles me soient livrées en même temps que le fauconneau Je pense qu'ils verront la différence. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 9 mars 2011 Merci Etienne, merci Nebli pour cet échange constructif.Pinup n'était pas complètement allongée quand je l'ai prise.Il lui manquait 2 gros centimètres mais elle n'avait plus de duvet sur la tête.Je l'ai immédiatement nourrie quasi exclusivement à la corneille et je n'ai complété avec du poussin qu'un mois plus tard alors qu'elle avait déjà tué quelques escapes. Après elle a mangé sur ses prises et je la reprenais soit avec du poussin soit avec un tiroir sous la forme d'une patte ou d'une aile de corneille.La créance sur la corneille est très robuste et l'oiseau fait clairement la différence entre un freux, une corneille ou un choucas.Lors d'attaque sur des groupes mixte, elle n'attaque pas les freux et se focalise exclusivement sur les corneilles.Je rejoins donc Nebli dans le fait qu'un faucon fait très bien la différence entre une corneille sauvage, une escape et à fortiori un leurre, même très ressemblant.Par contre la couleur noir émoustille définitivement son intérêt, elle a déjà écumé des déchets de plastique noir qui jonchaient la plaine et j'utilise un leurre en écheveau de caoutchouc qu'elle attaque frénétiquement. A mon avis, quelques soit la ressemblance du leurre, si l'entraînement au cerf-volant fixe une stratégie ou plutôt une séquence d'attaque proche de ce que l'oiseau rencontrera parfois, il sera peut-être plus confiant lorsqu'il y sera confronté pour du vrais.Pour ce qui est de mettre Pinup en confiance la saison prochaine et d'espérer la voir réaliser son meilleur potentiel, je pense que le fait de pouvoir voler les jeunes corneilles en début de saison sera un atout certain.J'ai bon espoir que ses prises relativement faciles et moins risquées lui donneront un moral d'acier pour la suite de la saison lorsque les corneilles deviennent plus expérimentées et plus performantes.Pinup s'étant vraiment déclarée au mois de Novembre, elle n'aura finalement eu affaire qu'à de vrais guerrières ce qui ne l'a peut-être pas aidée à gagner l'assertivité nécessaires pour être volée moins serrée.Si la mue se passe bien et que je peux voler les jeunes dés septembre, ca devrait tout changer pour son moral.On verra bien...je vais trouver le temps très long d'ici là...FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 9 mars 2011 De toutes évidences, la méthode montre ses limites.Si elle attaque des déchets de plastic, elle manque de maturité et d'expérience en vol et chasse. si elle n'est pas totalement imprégnée, il vaut 1000 fois mieux la laisser avec ses parents jusqu'à ce quelle soit allongée et "finie" dans sa tête.Si elle refuse, c'est que les premières ont été trop difficiles.Je t'invite à lire le livre de Nick fox qui compile les expérioences des habitués de ce vol, il est truffé de bon trucs et de aprtage d'expérience.Je devrais refaire un oiseau à corneille l'an prochain (sans doute )et je remettrai mon expérience sur le net pour aider les passionnés. Le plus simple est de venir dès le début pour comprendre. "En fauconnerie, il est plus difficile de faire sentir que d'expliquer" a dit le Mahatma! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FL1 0 Posté(e) le 9 mars 2011 @ SokolC'est arrivé 2 fois.La première, c'était pendant une séance de cerf-volant donc avant qu'elle ne chasse vraiment et la seconde au tout début de la vague de neige.Pinup était apeurée par la neige et frappait le leurre mais refusait de se poser dans la neige.J'avais jeté mon barda au sol et elle a frappé la housse du récepteur Marshall mais ne l'a pas liée.Finalement j'ai du la leurrer sur une route pour qu'elle accepte de se poser.Le lendemain, je l'ai mise au bloc dans la neige et le problème était réglé. Elle n'en a plus eut peur.Le "sketch" du plastique noir ne s'est plus représenté depuis.FL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 10 mars 2011 Citation :Pinup n'était pas complètement allongée quand je l'ai prise.Il lui manquait 2 gros centimètres mais elle n'avait plus de duvet sur la tête.A ce stade, je pense effectivement qu'il vaut mieux laisser l'oiseau sous les parents et le sortir fini. Un conditionnement doit démarrer beaucoup plus tôt ( entre 20 et 25 jours), avant d'être allongé l'oiseau doit déjà se nourrir sur des corneilles.La clef est effectivement aussi que l'oiseau ne soit volé au début que sur des jeunes corneilles, qu'il ne prenne jamais de coup, qu'il évolue au même rythme que les corneilles de sa génération. La grande difficulté reste surtout d'avoir en permanence des corneilles d'escape disponibles, ensuite sur les premiers vols de pouvoir lancer l'oiseau sur des groupes importants afin qu'il choisisse les moins expérimentées, de pouvoir intervenir immédiatement. Clairement, la réussite tient aux 10 premières corneilles prises. Si il n'y a pas de blessures, si il y a une prise à chaque vol et pleine gorge sans substitution sur chaque prise, quitte à ne voler qu'un jour sur 2, l'affaire est gagnée.Au début, il ne faut pas chercher du spectacle mais simplement un vol direct conclu par une prise certaine.Ne jouer QUE sur la mise en confiance et ce dès que l'oiseau est allongé. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
berger90 0 Posté(e) le 10 mars 2011 Question peut-être idote, mais vous ne parlez que de la corneille, le freux, vous ne le chassez jamais? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 10 mars 2011 c'est en fonction de l'abondance de l'une ou l'autre espèce, chez nous c'est la corneille , en angleterre c'est le freux. intéressant de noter par exemple qu e l'oiseau de fl , ne va pas au freux , autrement dit que la méfiance l'apréhension envers son gibier est encore grande , c'est un détail qui a son importance,d'autant que le freux est moins agressif et dangereux que la corneille. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
berger1 0 Posté(e) le 10 mars 2011 Chez nous c'est le freux qui domine. S'il n'y va pas c'est aussi peut-être à cause du nombre d'oiseaux...Il y a un effet de masse. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 10 mars 2011 ce n'est pas l'effet de masse s'il s'agissait de perdrix cela ne lui pauserait aucun problème, c'est le fait qu'il ne maitrise pas son sujet , il en a peur . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 10 mars 2011 Si "l'effet de masse" avait un impact, aucun faucon n'irait non plus sur un vol de corneille !Le freux est beaucoup moins dangereux. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 10 mars 2011 Et en Belgique, le freux est protégé, la corneille pas tout à fait (demande d'autorisation et pattati et pattata) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FJ Morphs 0 Posté(e) le 10 mars 2011 sokol a écrit:Je devrais refaire un oiseau à corneille l'an prochain (sans doute )et je remettrai mon expérience sur le net pour aider les passionnés. Le plus simple est de venir dès le début pour comprendre. "En fauconnerie, il est plus difficile de faire sentir que d'expliquer" a dit le Mahatma! vivement l'affaitage et espère y être convié Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sokol 0 Posté(e) le 10 mars 2011 Mais tout le monde y est le bienvenu! Toi tout spécialement! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites