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nebli

hivernage des gerfauts groenlandais

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puisqu'un de nos administrateurs est devenu l'heureux propriétaire d'un gerfaut , voici une étude sur la vie des gerfauts en hivers sujet particulièrement méconnus jusqu'à peu et qui montre des adaptations surprenantes de ces oiseaux.





les résultats d'une étude divulguant pour la première fois des données sur les aires de répartition estivale et hivernale et sur les distances de migration . ces résultats montrent un comportement particulier déjà observé chez les harfangs des neiges :l'hivernage sur iceberg en haute mer et sur la banquise.

Entre 2000 et 2004, des données ont été recueillies chez 48 faucons équipés d'émetteurs satellites dans trois régions du Groenland : Thulé (Nord-ouest), Kangerlussuaq (Centre-ouest) et Scoresbysund (Centre-est). Les surfaces des domaines de nidification de sept femelles adultes variaient entre 140 à 1197 km², et celles de deux mâles adultes étudiés étaient respectivement de 489 et 503 km².

La migration complète entre les zones de nidification et d'hivernage a été suivie chez troisoiseaux : un tiercelet adulte qui a parcouru 3137 km sur une période de 38 jours (83 km / jour) entre le nord de l'île d'Ellesmere (Canada) et le sud du Groenland, une forme adulte qui a parcouru 4234 km entre le nord et le sud du Groenland (via l'Est du Canada) sur une période de 83 jours (51 km / jour), et une forme adulte qui a parcouru 391 km entre Kangerlussuaq et le sud du Groenland sur une période de 13 jours (30 km / jour).




En hiver, une jeune forme a parcouru plus de 4548 km sur une période d'environ 200 jours, passant plus de la moitié du temps sur l'océan entre le Groenland et l'Islande ! Il s'agit là certainement des plus vastes domaines hivernaux jamais découverts chez des rapaces et ces résultats constituent la première preuve d'une utilisation par un faucon sur une longue période d'habitats marins.

Les Faucons gerfaut d'Islande et du Bas-Arctique sont sédentaires, tandis que ceux du Haut-Arctique ont des migrateurs, mais on ne savait pas où ils hivernaient.

Certains faucons peuvent certes traverser des étendues marines lors de leur migration comme le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) au-dessus du Golfe du Mexique, mais le Faucon gerfaut y séjourne !

on avait déjà observé des Faucon gerfaut posés sur des icebergs ou survolant l'océan, mais on avait toujours supposé qu'ils n'y séjournaient pas longtemps et qu'ils retournaient ensuite à terre. Nous avons démontré que certains faucons passent réellement de longues périodes en mer, y chassant et s'y reposant, la banquise constituant pour eux un habitat hivernal important jusque-là méconnu".


Cette étude souligne donc l'importance de la banquise et des fjords du sud-ouest du Groenland comme habitat hivernal pour le Faucon gerfaut et fournit le premier schéma détaillé des mouvements complexes et très variables de l'espèce.

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si on compare la migration des gerfauts et celles des pèlerins il est surprenant de noter que les premiers partent en moyenne plus tôt , le plus tôt correspond à une forme le 12 août le plus tardif le 15 octobre , un tiercelet adulte. les pèlerins partent entre mi septembre et début octobre .

d'autre part les distances parcourues représentent des parcourt très courts , en moyenne de 19 à 50km par jour, même pas la vitesse horaire d'un pèlerin.
je pense que cela correspond pour le gerfaut à une migration erratique vers les côtes du groenland et la zone des icebergs qui l'entoure plutôt qu'une véritable migration, si on appliquait les critères de vitesse de pèlerins , ces oiseaux ne se trouvent pratiquement jamais à plus de 9 ou 10 jours de leur lieu de nidification.
certains poussent jusqu'en islande mais il est surprenant d’observer qu'ils ne se croisent pas avec les faucons islandais.

il est également impressionnant d imaginer la vie de ces oiseaux en hivers , devant se nourrir dans des conditions météo si épouvantables, d'obscurité si importante que même les ours polaires préfèrent hiberner .

quant à la nourriture , elle doit être rare et difficile à prélever. composée essentiellement d'oiseaux marins .

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Je ne suis pas du tout certain, que l'hiver soit une période aussi défavorable pour les prédateurs que ce qu'on imagine.
Par exemple en montagne, la période hivernale est loin d'être synonyme de disette pour les aigles.
Les proies elles aussi sont affaiblies, il est indéniable que les prédateurs en profitent : chutes d'animaux blessés, faiblesse des juvéniles, proies disponibles au pied des secteurs avalancheux, ect...

Il en est probablement de même pour les gerfauts dont l'opportunisme doit leur permettre de se substanter beaucoup plus facilement que les pélerins dans ces conditions, ce qui explique certainement aussi un moindre erratisme probablement aussi lié à des moindres besoins de se déplacer pour trouver une nourriture disponible sur ces secteurs.

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je rêve d'une photo de gerfaut sur le corps d'un grand cachalot échoué Very Happy

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etienne a écrit:
Je ne suis pas du tout certain, que l'hiver soit une période aussi défavorable pour les prédateurs que ce qu'on imagine.
Par exemple en montagne, la période hivernale est loin d'être synonyme de disette pour les aigles.
Les proies elles aussi sont affaiblies, il est indéniable que les prédateurs en profitent : chutes d'animaux blessés, faiblesse des juvéniles, proies disponibles au pied des secteurs avalancheux, ect...

Sans compter le moindre couvert pour les proies....

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certains n'émigrent pas par exemple une forme à thule(70° N) jouit d'une période de pénombre ( même pas de lumière), de 3h30 par jour si en plus il y a des tempêtes de neiges ce qui ne doit pas être rare , cela rend tout de même difficile la chasse du lago.
en mer il semble que l'eider soit bien placé pour servir d'alimentation.

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Pas complètement d'accord...
En seulement 3 h 30 de jour, la vie doit foisonner dans un délai très bref, avec des conditions extrèmes qui ne doivent pas non plus favoriser les défenses naturelles des proies.
Par ailleurs, les modes de prédation crépusculaires que nous pouvons observer chaque soir sous nos latitudes, sont systématiquement privilégiés par les prédateurs.

Je prétends pas que la période est faste, mais qu'en fait il est fort possible que la prédation soit plus privilégiée qu'on ne l'imagine pour ces oiseaux, du fait de conditions qui nous semblent extrèmes, mais doivent aussi surtout l'être pour les proies.
Il serait intéressant de connaitre les régimes alimentaires à cette période.

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