La passion de la fauconnerie vous nuit!

[sokol 0]

Ce petit mot suite à des questions au sujet de la profession de fauconnier par des "passionnés".

Les quelques particuliers qui en ont vécu ou qui en vivent correctement se comptent sur les doigts de quelques mains.

Les jeunes qui veulent se lancer dans la profession doivent savoir qu'il y a peu d'élus pour un terme souvent très court.

La passion ne suffit pas. Il faut envisager une autre activité "au cas où".

En élevage:

Les modes changent, les techniques aussi. Il faut sans cesse s'adapter à un marcher en évolution constante. Le standard des oiseaux se perfectionnent chaque année, les méthodes d'afaîtage aussi.
Il y a 10 ans, on achetait n'importe quel pèlerin et on était heureux. Maintenant, on est précis sur le phénotype, les sous-espèces, la taille des doigts ou même la couleur.


En volerie:

Les spectacles abondent et la différenciation obligatoire est difficile ou onéreuse. Les investissements sont lourds ou amateurs. Si l'on manque le train la condamnation est rapide.

En effarouchement:

L'effarouchement est surpeuplé, les prestations sont bradées par des farfelus qui ne savent pas compter: l'échec financier est garanti.
La harris permet à quiconque de se lancer mais combien sont efficaces? Le reste dévalorise la profession.

Les écoles:

En ayant fait deux prises il en est qui se sentent pousser des ailes de Maître Fauconnier et prêts à vendre leurs expériences à des débutants. C'est la mode de se lancer mais par de perdurer. Il est une ou deux écoles qui tiennent la route parce qu'elles ont la réputation ancrée dans le marché depuis longtemps. La boule de neige est amorcée, les autres doivent se battre pour survivre modestement.


C'est pourquoi, avant de vous investir dans la fauconnerie professionnelle, essayez de vivre d'autre chose, ayez d'autres sujets de conversation, vivez dans le monde et pas dans un microcosme. Comprendre les termes qualifiés de savants par les débutants ne vous donnent pas une science exceptionnelle.

Et si, malgré tout vous vous lancez: soyez prêts à dormir dans une voiture lors de séjours de chasse improvisés à l'étranger, acceptez d'être socialement inadaptés par votre manque de conversation, admettez terminer à 60 ans en mettant des oiseaux sur l'aile pour d'autres fauconniers ayant "réussi" et regardez la seule expérience professionnelle que vous aurez: elle se réduira à peau de chagrin lorsque la vie vous obligera à changer de voie.
La marginalisation ne nourrit pas une famille ni même son homme!

Demandez à ceux dont c'est le métier, ils vous confirmeront l'analyse rapide et démotivante de ce post. Ils n'ont pas peur de la concurrence, ils ont plus d'expérience et leur réputation ne peut être mise en doute. Ils ont plus 20 ans d'avance et savent de quoi ils parlent.

Si un de mes enfants me demande pour vivre de la fauconnerie, je l'en dissuaderai de toutes mes forces. Alors quand un jeune passionné me demande comment faire pour en vivre, je lui donne des exemples peu flatteurs de gens qui ont échoué, ils sont plus nombreux que ceux qui ont réussi.

Cette passion est une drogue, n'en devenez pas dépendant!

[haiko11 0]

Voilà, c'est dit et bien dit...............  

[pascal08 0]

En plein de la mile......Totalement exact.

[daguet 0]

très juste et bien formulé !

[etienne01 0]

Difficile de dire mieux, l'ensemble est bien formulé et résume parfaitement, à peu près toutes les activités annexes.

Une passion dévorante, energivore et ruineuse.
Le plus difficile est de ne pas se laisser déborder, ni emporter par un rêve qui ne nourrit pas son homme.
A 99 % des cas, il faut bien comprendre que la fauconnerie est un gouffre financier et familial.
Que quelques soient ses rêves, est plus toujours plus facile de vivre sa passion que de vivre de sa passion.

Qu'hélas, à quelques rares exceptions, faire voler un oiseau n'est pas un métier.
Cela n'est d'ailleurs pas propre à la fauconnerie et il faut le rapprocher à toutes les activités.
Un zidane pour des milliers de licenciés.
Combien de zidane en fauconnerie ?
Le milieu est tellement fermé et les créneaux tellement comblés que même le talent ne suffit plus pour pouvoir en vivre.

[pascal08 0]

Il y a une trentaine d'année........il m' a été proposé de travailler en tant que professionnel, j'y avais réfléchi puis j'ai refusé.: Mélanger sa passion et son métier est une situation dangereuse "pour moi". La passion est un sentiment intime , personnel et que l'on a pas envie de partager avec n'importe qui. Une activité professionnel vous oblige à vous vendre n'importe quant , à n'importe qui et n'importe où. La Chasse , pour moi , représente la Liberté de mes actes et mouvements , à partir du moment où La Chasse au Vol devient un métier vous perdez vos ailes....C'est un sentiment qui m'est personnel.

[FL1 0]

@ Pascal,
Je partage ton sentiment et ton intervention complète bien la synthèse de Claude.

[Flo s16 0]

Mélanger passion et métier... n'est ce pas la le meilleur moyen aussi de se dégouter de sa passion??
Quand tu te lève 6, voir 7 jours/7, pour aller faire voler ta harris dans un clocher d'église, prend tu vraiment plaisir à te lever le dimanche matin pour aller chasser...

J'avoue que la profession m'a attirer aussi. Elle m'a même tendu les bras (parc et effaroucheur). J'y ai meme goutter à court therme... j'en ai conclu que la fauconnerie est une passion, un art de vivre, et non une profession!!
La fauconnerie est ma vie privée   

[pascal08 0]

Une pensée pour les acteurs pornos le soir quant ils retrouvent leur chérie...........Non non, cela me rappelle le travail...

[Flo s16 0]

Hahahahahahahaha     

C'est ça!!!! pour peut que leur femme ne soit pas au nivea des collegues de taf XD

[pascal08 0]

Autant pour les femmes que pour les Hommes.

[Flo s16 0]

Oui cela va de sois ^^