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Merlin111

Jusqu'ou irons nous .. un excellent article de 1984 (FALAPA)

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Nous n'avons toujours pas un cheptel de grande qualité, malgres de nombreuses importations ces dernieres années. Aussi cela m'amene a me poser quelques questions sur l'évolution de la morphologie de nos Afghans.



Avec beaucoup d'humour, M Grevelt (El Karaman), écrivait, pour Europ'Dogs N°1 (1979), une critique sur les Afghans en Europe,

France " Le brillant et peut-être peu ambitieux Francais n'aime pas le sérieux, mais beaucoup les femmes. Leurs mannequins sont des exemples de grâce, grandes et élégantes. Elles sont baties selon leur idéal, harmonieusement, sans défaut extérieur visible, mais si minces qu'elles paraissent des garçons, même si elles sont adulte. Elles bougent; marchant sur de longues jambes avec de frêles chevilles et de petits pieds. Elles ont acquis une manière de marcher qui paraît très naturelle mais qui ne tolère aucune variation. Elles ont des visages beaux mais fins, de préférence avec de grands yeux noirs, et, si elles se montrent un peu exotiques, elles n'en sont que plus admirées. Et malheureusement, un mannequin n'est pas un Champion s'il ne peut s'habiller d'une manière qui attire l'attention. Bien, vous remplaçez le mannequin par l'Afghan et, s'il vous plaît, relisez la description ci-dessus. Alors vous en connaîtrez un bout sur l'Afghan Français."



Nombres d'éleveurs, à la parution de cet article, se sont offusqués de ces critiques. En effet, nous avons une nette préférence pour les histoires Belges. Néanmoins, conscients que notre cheptel n'était pas compétitif, nous avons commencé les importations, notamment d'Amérique, sans nous préoccuper des différences entre le standard US et celui de la FCI qui est le nôtre.



Pourtant, quelques éleveurs nous avaient mis en garde. En 1976, Sunny Shay (Of Grandeur), dans son interview a Afghan Hound Revue, expliquait combien l'élevage Américain était en péril, qu'il n'était pas bon de dire qu'un chien était raffiné, qu'il avait un grand ceci ou un grand cela, s'il n'avait pas réellement toutes les caractéristiques de la race... qu'en général, les Afghans de son pays n'avaient plus ce poitrail large et puissant qui devrait être le leur.



Très dur le refus d'Etta Pauptit (Van de Orange Manège) de répondre a l'interview que Paul Lepiane désirait publier sur AHR, (1978). Voici quelques lignes extraites de cette lettre de refus, impitoyable pour l'élevage Americain...

" En Europe l'élevage est encore considéré comme un passe-temps alors qu'aux USA ainsi qu'en Angleterre il est devenu une entreprise... Mais ce sont surtout les juges qui sont responsables de ruiner l'élevage de l'Afghan en décernant les 1er prix aux chiens qui ne sont pas les meilleurs et ne coïncident pas avec le standard. Par contre, ces gagnants sont spectaculaires... Les Champions au rabais que vous avez ne le méritent pas. Ils ont un corps étroit sans poitrail puissant, de petits pieds ainsi qu'un mouvement qui n'est pas typique à la race... Lorsque je vois votre revue, les interviews et les photos des Afghans Américains, je suis triste et bléssé... Les Américains pensent faire mieux que les Européens, à tort, ainsi ils ont ruiné leur élevage... Ils ne font rien pour rendre justice au standard de la race..."



Est-il objectif d'avoir un jugement aussi négatif sur le cheptel d'un pays aussi vaste que les USA ? Je me garderais de généraliser en vous expliquant que les Afghans Américains sont comme ceci ou comme cela. Il n'y a pas de "type" Américain, il y a des courants de sang dissemblable d'un état a l'autre, voir d'un élevage a l'autre, tout comme en Europe. Le seul point de comparaison, la présentation. Et s'il est vrai qu'il y a trop de facilité a faire un Champion, les difficultées arrivent ensuite pour s'imposer dans cette classe. Les "CH" au rabais n'insistent pas, mais, en France, n'avons nous pas quelques lacunes dans notre système ? Que penser de nos Champions nationaux qui n'ont jamais pu s'imposer hors de nos frontières.



Reprenons, si vous le voulez bien, les trois articles publiés sur les bulletins FALAPA N° 110 - 112 et 113 (1982).

Lévriers : à la recherche de la vérité, de Constance O. Miller, saluons la remarquable traduction de JC. Lablanquie. Il me semble difficile de faire une étude technique plus précise de la destruction morphologique des Afghans.



Nous entendons souvent autour des rings " Mon chien est hyper typé, voila pourquoi il n'est pas toujours apprécié". Ces mots sont employés pour des Afghans qui ne sont malheureusement pas typiques. Un chien est typé ou ne l'est pas en aucun cas il ne peut l'être trop. Par trop de raffinement nous perdons la force et la puissance qui sont décrites dans le standard, cela n'est pas une question de taille, mais de substance.



En vous soumettant ces critiques, vous aurez compris que je n'apprécie guère les exagérations des Afghans dit "modernes". Rappelons-nous que l'Afghan est un lévrier, un chasseur, construit pour galoper. Nous le transformons en trotteur, par une mauvaise habitude de courir de plus en plus vite autour des rings. Un juge spécialiste ne peut accepter cela, avec une course lente, il verra mieux cette démarche souple et élastique, combinée à une bonne couverture de terrain. Alors qu'il est navrant de voir des chiens qui ont un trot rapide, raide et guindé. S'il est a la portée de tous de pouvoir discuter prémolaires, ( il suffit pour cela de savoir compter ), nous laissons trop souvent de côté les autres fautes qui s'installent dans la race : tête sans stop, manque de substance, poitrail non développé, épaule droite ou implantée trop haute, arrière main disproportionnée et ligne de dos fuyante pour obtenir plus d'angulation...



Bien sûr quelques juges peuvent être mis en cause, mais les plus responsables sont les éleveurs et exposants qui ne font pas l'effort d'apprendre le standard.



Cette race est l'une des plus vieilles, respectons-la, gardons-nous d'orienter nos sélections dans le sens de cette évolution négative qui donne la priorité au spectacle.

Pour cela concervons constamment en mémoire ce squelette type du Lévrier Afghan (édition FALAPA) et prenons s'il le faut des instruments géométrie, règle, équerre... pour étudier proportions et angles.





Ainsi nous pourrons mieux juger de ce qui est bien ou ne l'est pas.



Le but de cet article n'est pas détruire ni de faire l'apologie de tel ou tel cheptel, mais d'ouvrir un débat sur l'avenir de cette race, où voulons-nous la mener ?



GERALD DUMAS 1984

FALAPA N° 22

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