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Merlin111

L' Alimentation du Lévrier âgé

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Dans nos pays occidentaux, l’espérance de vie a fait un bond ces trente dernières années, que ce soit celle des hommes et des femmes qui les peuplent, ou celle de leurs petits compagnons à quatre pattes. En ce qui concerne nos animaux familiers,cette augmentation de l'espérance de vie est due à une hausse constante du taux de médicalisation, aux progrès de la médecine vétérinaire en particulier dans le domaine de la gériatrie animale, ainsi qu'à l'attention toute particulière portée à l’alimentation que nous donnons à nos vieux compagnons .
Le vieillissement

Nul n’échappe au phénomène du vieillissement cellulaire et organique. Le métabolisme se modifie, se ralentit, le catabolisme prend de plus en plus le pas sur l’anabolisme, les fonctions hépatiques et rénales deviennent petit à petit moins efficaces, et mille autres petites modifications plus ou moins gênantes ou désagréables dans la vie de tous les jours.
Une hygiène de vie bien menée, une alimentation adaptée au nouveau statut physiologique ne rendront pas "ses vingt ans" à votre compagnon qui a pris "de la bouteille", tout du moins contribueront-elles à lui rendre la vie plus facile à vivre et plus agréable. Elles éviteront surtout que les déficits dus à l’âge n’interviennent et ne s’amplifient trop tôt dans sa vie, ce qui ne pourra que rallonger son espérance de vie.

Les signes physiques externes qui marquent l’apparition du début de la vieillesse peuvent apparaître plus ou moins précocement dans la vie de votre animal, selon son espèce , sa race et ses conditions de vie. Ainsi les chiens ont-ils tendance à vieillir plus précocement que les chats, les Dogues allemands paraîtront-ils plus vieux à âge égal qu'un Caniche, et les animaux vivant en intérieur supporteront-ils plus facilement les atteintes dues à l'âge.

Petit à petit vous pourrez constater l’apparition de quelques poils blancs sur son museau, un pelage qui devient moins fourni, plus terne, des griffes qui prennent plus rapidement des dimensions considérables et nécessitent donc d’être coupées beaucoup plus fréquemment. Parfois, à ces symptômes esthétiques viennent s’ajouter des symptômes plus généraux. Nous pouvons citer, par exemple, un amaigrissement exagéré accompagné d'une amyotrophie, des troubles locomoteurs souvent synonymes d’arthrose, des troubles de l’appétit comme de l'anorexie ou au contraire de la boulimie, une baisse du tonus et de la vigilance pouvant aller jusqu’à une indifférence par rapport au milieu environnant.

Tous ces symptômes ne représentent en fait que la partie émergée de l’iceberg. Tout l’organisme est en fait concerné par la sénescence. Les cellules se régénèrent moins vite, les organes perdent leurs capacités d’adaptation, l’organisme puise dans ses réserves et cesse d’en constituer. Cette lente dégradation de l'organisme est souvent bien plus marquée pour certains organes et tissus cellulaires qui le constituent.
Ainsi les cartilages articulaires souffrent-ils souvent plus précocement de ce phénomène de vieillissement, entraînant arthrose et troubles locomoteurs.
Ainsi les tissus cristalliniens deviennent-ils plus "rigides" en perdant leur hydratation, causant presbytie et cataracte.

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Le vieillissement n’est pas à proprement parler un phénomène pathologique, sauf s’il intervient trop tôt, sauf s’il provoque l’apparition d’affections pouvant être liées à l’âge, comme l’insuffisance cardio-pulmonaire, l’insuffisance rénale chronique ou l’amyotrophie rapide.

De plus les diverses perturbations métaboliques ainsi que les différents troubles organiques interagissent pour aggraver le tableau clinique.

- L' arthrose et la sénescence cérébrale vont diminuer l’activité physique entraînant de l’embonpoint, celui-ci gênant à son tour la mobilité.

- La baisse des fonctions hépato-biliaires va augmenter les troubles du transit , notamment la constipation consécutive à la baisse du tonus des fibres musculaires lisses de la paroi intestinale.

- Les capacités d’absorption de certains nutriments est diminuée, tels le calcium, entraînant ostéoporose et aggravation du phénomène arthrosique.

- Les moindres capacités digestives provoquent une moins bonne qualité du revêtement cutané et du pelage. L'animal âgé peut alors souffrir de sclérodermie, avoir un poil terne et cassant, présenter des alopécies diffuses ou localisées, ses coussinets peuvent s'épaissir et se craqueler.

- La sénescence cérébrale, accompagnée ou non de troubles circulatoires cérébraux, occasionne l'apparition de troubles locomoteurs, d'épisodes de malpropreté, ainsi que de troubles de la vigilance.

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De quelques conseils

Avant d’aborder les recommandations pour l’alimentation du chien et du chat âgés, abordons rapidement quelques conseils pour améliorer leurs conditions de vie.

Veillez à ce que vos animaux âgés conservent tous les jours un exercice physique. Les promenades et les jeux lui permettront de garder la ligne, amélioreront son transit digestif, évitant les épisodes de constipation opiniâtre, diminueront les phénomènes de fonte musculaire, réduisant ainsi les difficultés locomotrices liées à l’arthrose.


Évitez leur les changements brutaux de température, en particulier pensez à placer leur corbeille ou leur tapis loin des courants d’air et empêchez les de dormir à même le carrelage lorsque vient la mauvaise saison. Rappelez vous que les douleurs arthrosiques sont aggravées par le froid.

Faites leur mener une vie bien réglée pour contribuer à diminuer le stress lié aux changements d’habitude : donnez leurs repas à heures fixes, évitez l’adoption de jeunes animaux, ne leur imposez pas de trop longs voyages, etc, etc…

Recommandations alimentaires


Nous allons maintenant donner de rapides recommandations alimentaires qui vous permettront de mieux maîtriser l'alimentation de votre animal qui commence à avoir un certain âge, si ce n'est un âge certain!

Les lipides

Veillez à un apport intéressant en végétaux à fibre longues, associé à une réduction des graisses essentiellement d’origine animale.

Le transit intestinal de votre animal en sera très largement amélioré et il prendra peu ou pas de poids en excès.

En outre, la réduction de l’énergie apportée par la ration alimentaire contribuera à freiner les troubles métaboliques dont il pourrait souffrir.

Il vous faudra également privilégier les sources d’acides gras à chaînes courtes ou moyennes.Ces derniers diminuent la formation de tissus adipeux et améliorent notablement la thermorégulation.

Veillez à distribuer des acides gras poly-insaturés qui jouent le rôle d’anti-oxydants et donc de protecteurs des membranes cellulaires. Certains d’entre eux ont même une certaine action anti-inflammatoire, et jouent ainsi un rôle non négligeable dans le contrôle du phénomène arthrosique.

Vous pourrez même envisager de complémenter l'alimentation de votre animal âgé en huile de bourrache ou en diverses huiles de poisson sous forme de gélules molles.

Les protéines

La ration alimentaire de l'animal âgé doit comporter beaucoup moins de protéines d’origine animale. Pour compenser cette baisse du taux de protéines, il faut veiller à ce que les protéines administrées soient d’une très haute valeur biologique.

Cet apport de protéines de haute valeur, mais en quantité raisonnable, est la clé pour maintenir une fonction rénale de qualité le plus tard possible.

En cas d'insuffisance rénale chronique due à l'âge ou à d'autres facteurs, ce conseil devient réellement un impératif. La diminution du taux de protéines est la seule façon efficace de diminuer la formation de déchets azotés dans l'organisme, et par voie de conséquence d'épargner les reins qui n'auront pas d'effort excessif à faire pour les éliminer.

Le Chlorure de sodium et le Phosphore

Il faut impérativement diminuer les apports en sel de table et en phosphore dans l'alimentation de l'animal âgé.

Des taux élevés de ces minéraux dans le bol alimentaire aggraveraient la fatigue du tissu rénal et favoriseraient l’hypertension artérielle.

En maîtrisant la teneur en minéraux de la gamelle, vous permettrez ainsi à votre animal de préserver au mieux sa fonction rénale, sa fonction cardio-circulatoire, et diminuerez par la même les risques d'accidents vasculaires cérébraux.

En conclusion, une alimentation adaptée permettra à votre compagnon d’augmenter son espérance de vie, diminuera les troubles physiologiques liés au vieillissement de son organisme, et ce dès l’âge moyen de 7 à 8 ans pour les chats et chiens de taille petite à moyenne. Il faudrait même envisager une telle alimentation dès l’âge de 5 ans pour les chiens de très grande taille, comme les Irish Wolfound par exemple

Ainsi votre compagnon, correctement alimenté, pourra-t-il mener à vos côtés, une vie la plus longue et la plus agréable possible.







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Merci Merlin. Qui a écrit ce topo ?
Concernant le régime alimentaire en cas d'insiffisance rénale, je me suis documentée et j'ai entendu un autre son de cloche :
"Il y a pourtant des preuves significatives que les besoins en protéines augmentent légèrement chez les chiens souffrant d'une insuffisance rénale chronique. Par conséquent, réduire drastiquement l'apport en protéines chez de tels chiens conduira probablement à des carences en protéines." Dr Lucy Pinkstion, vétérinaire
"Une augmentation des protéines dans l'alimentation ne semble pas changer le taux de progression des insuffisances rénales. Le taux de protéines dans l'alimentation ne semble pas affecter la mortalité, le taux de progression de l'urémie ou le développement de lésions aux reins. Une diminution des protéines dans l'alimentation peut affaiblir les réponses immunitaires, diminuer le taux d'hémoglobine, causer une anémie, diminuer le taux total de protéines et résulter en une atrophie musculaire. (...) Lorsque l'urée est supérieure à 75mg/dl (26.8 mmol/L) une restriction modérée des protéines est indiquée afin de diminuer l'urée et les symptômes cliniques." Dr Jeff Vidt

Je pense qu'appauvrir exagérément le régime alimentaire des chiens vieillissants n'est pas indiqué pour les lévriers qui, même si leur activité physique est réduite, ont toujours besoin de protéines et de graisses pour entrenir leur masse musculaire plus développée que dans les autres races.
En outre, peu de lévriers sont guettés par l'embompoint (exception faite peut-être des whippets) et ont plutôt tendance à "s'assécher" en vieillissant. Par conséquent, seule une diminution de la ration en fonction de la baisse d'activité, et non un changement de régime, me semble raisonnable, à mon humble avis...

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a mince, je met toujours la source et la apparemment, cela n'a pas pris
je vais essayer de le retrouver

pour ma part au niveau de l'alimentation c'est maximum de frais, avec les bourgeons s'ils s'imposent et des compléments en pollen et/ou algues si nécessaire

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