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Invité Babs

Emission Suisse sur les croquettes de nos poilus

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Invité Babs
En Suisse, 26% des ménages possèdent un chat, 13% un chien. Nous sommes donc des milliers à dépenser des centaines de millions de francs pour nourrir nos copains à quatre pattes de croquettes et de pâtées mitonnées par l'industrie. Le marché de la "petfood" est tout sauf une niche, c'est un marché en or dans lequel la publicité joue à fond la carte de l'affectif.
Combien ça rapporte, comment c'est fabriqué, est-ce que les étiquettes nous mentent, quels sont les besoins alimentaires de nos animaux ?
Réponses en compagnie de notre invitée Cheyenne, fox-terrier qui nous a accompagnés tout au long de cette enquête, ainsi que Maria Mettral avec Félix et Tequila, Catherine Sommer et Mishka, Nicolas Burgy avec Pitou et Mistoufle et enfin Massimo Isotta et Malice.
Source: www.tsr.ch



Vous reprendrez bien quelques croquettes ?
Actuellement, la nourriture humide domine le marché, mais les croquettes remontent la pente, de l'avis des fabricants et des distributeurs.
Des croquettes, il s'en fabrique en Suisse romande, et on est loin de l'artisanat. Cheyenne est allée visiter pour nous l'usine Biomill.

Qu'y a-t-il donc dans la croquette de Cheyenne ?
"Il y a différents produits, depuis les céréales aux farines de viande, par exemple farine de volaille, cretons de bœuf, mais aussi des farines de poissons. Nous utilisons environ une centaine de matières premières différentes. Nous achetons à peu près 10 000 tonnes de matières premières par an pour fabriquer 9000 tonnes de produits finis", précise André Betschart, responsable des achats chez Biomill.
En clair, viandes déshydratées et céréales sont les ingrédients principaux de ces croquettes.

Jean-François Faugeron, contremaître, nous en explique la fabrication : "Nous mélangeons les matières premières et nous les passons dans une machine qu'on appelle extrudeuse, pour y ajouter de l'eau et de la vapeur. Le produit est travaillé à 130-140 degrés, donc il est cuit. A la fin, une autre machine donne sa forme à la croquette. Enfin, nous faisons des adjonctions de graisses de volaille et d'arômes pour l'appétence, ce qui fait que le chat ou le chien va manger la croquette."
Voilà pour la fabrication des croquettes.

Chez Biomill, il existe une trentaine de produits déclinés en différents conditionnements, de la croquette classique au haut de gamme. Par exemple, la nourriture Premium contient de la L-Carnitine, des omégas 3 et 6, cela ressemble fort à des alicaments pour humains. Tant de produits, est-ce bien
nécessaire ?
"En fait, nous cherchons à répondre à deux types de besoins, d'une part ceux - physiologiques - de l'animal, d'autre part ceux - psychologiques - de son maître, explique Jost Krütli, directeur de Biomill. Ainsi, la ligne Premium a été créée en fonction des plus récentes connaissances scientifiques, en collaboration avec les chercheurs... A nouveau, on oscille entre la couverture de besoins physiologiques de l'animal et psychologiques du maître."

Reste qu'à l'achat, ces produits hyper-étudiés coûtent plutôt cher aux maîtres. Sont-ils rentables ? "Il est certain que la rentabilité de ces produits n'est pas mauvaise, mais quand vous voyez ce qu'il faut mettre en œuvre ici pour garantir une production de qualité, alors je dirais que c'est une marge raisonnable, correcte", ajoute M. Krütli.

Source: www.tsr.ch

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Invité Babs
Petfood et économie : un marché colossal
L'écuelle de Cheyenne, un formidable enjeu économique ? Pour mieux comprendre comment et pourquoi, les explications de Jérôme Schupp, chef de la recherche à la Banque Syz.
"C'est un marché de quelque 60 milliards de francs suisses, concentré surtout sur les Etats-Unis et l'Europe qui représentent 80% du total, ce qui veut dire qu'à terme, le potentiel est beaucoup plus important.
"Le marché est relativement concentré surtout en Europe avec deux grands acteurs, Nestlé et Mastefoods Mars Inc. C'est un marché qui connaît une croissance un peu supérieure à celle des aliments pour personnes. Ce segment de la nourriture pour animaux offre des caractéristiques de croissance et de rentabilité plus importantes, d'où l'intérêt de ces grands groupes à être présents sur ces marchés-là.

"L'objectif de ces marques est de se démarquer des distributeurs comme Migros ou Carrefour qui ont aussi des aliments pour animaux, de se différencier avec des produits qui soi-disant apportent un valeur ajoutée par race, âge, etc. Ensuite le marketing autour de ces produits dynamise le marché et influence le consommateur dans ses achats.
"Ce que l'on voit dans la publicité, c'est exactement la même stratégie utilisée pour d'autres produits, notamment les produits laitiers, entre Nestlé et Danone."
Nous l'aurons donc compris, si l'on humanise la nourriture pour animaux, c'est que désormais, tant dans l'œil affectueux du maître que dans celui intéressé de l'industrie, l'animal est une personne... Longue vie à Cheyenne, parce que le foisonnement de produits, ça n'est, paraît-il, pas près de s'arrêter !

"Je pense que comme pour les être humains, on va de plus en plus segmenter les marchés, en tout cas les marchés matures comme l'Europe et les Etats-Unis. Sur l'Europe de l'Est et d'autre marchés tels que l'Asie, l'objectif est plus basique : aller attraper des nouveaux consommateurs qui, jusqu'ici, n'achetaient pas ce type de produits", ajoute Jérôme Schupp.

De la diversité du marché
Le marché a ses logiques, reste à espérer qu'elles correspondent aux besoins nutritionnels réels de l'animal, chien ou chat.
Marcel Wanner dirige l'Institut pour la Nutrition animale depuis plus de vingt ans. Ici, on étudie l'alimentation de nos compagnons à quatre pattes. Tant par écrit qu'au téléphone, on donne des consultations relatives à leur alimentation.

On est donc habitué aux questions du public, du type : "Puis-je nourrir mon animal avec des restes ?".
"Si vous faites encore une cuisine traditionnelle, alors les restes satisfont aux besoins de l'animal. Mais si vous faites une cuisine moderne, d'aujourd'hui, les restes ne peuvent couvrir les besoins d'un chat ou d'un chien", explique Marcel Wanner.
En clair, si vous êtes amateur de sushis ou de plat pré-cuisinés, il est sans doute préférable d'oublier les restes, votre compagnon risque d'être carencé.

Mais qu'en est-il des produits tout prêts proposés aux animaux ?
"Les aliments qui sont sur le marché sont excellents, ils couvrent les besoins de l'animal, précise Marcel Wanner. Pour le chien, c'est clair, je préfère l'aliment sec. Pour le chat, c'est différent : les ancêtres du chat viennent des régions arides. Le chat est habitué à trouver l'eau dans son alimentation. C'est pour ça que si vous l'alimentez avec des aliments secs, il ne boit pas assez d'eau. Donc chez le chat, je préfère l'aliment humide."
Ce qui équivaudra pour le chat à plus de tartre mais moins de calculs urinaires !

La variété des menus, aux fruits de mer ou au gibier par exemple, laisse en revanche le professeur circonspect :
"Le propriétaire achète les aliments pour son animal avec ses yeux, ses propres idées, ça veut dire que s'il aime les crevettes, il cherchera des crevettes dans les aliments de son animal. L'industrie joue de cela. En principe, le chien et le chat pourraient manger toute leur vie la même chose. Cette variété est vraiment faite pour le propriétaire, pas pour l'animal."
Quant aux multiples déclinaisons existantes, si les produits formulés en fonction de l'âge paraissent utiles, ceux formulés en fonction de la race beaucoup moins :
"L'animal jeune, adulte ou vieux, n'a pas les mêmes besoins physiologiques, mais les produits élaborés en fonction de la race, ça ne fait pas sens parce qu'un berger allemand n'a pas d'autres besoins qu'un colley, par exemple", précise Marcel Wanner.
Enfin, de l'avis du spécialiste, les aliments "light" n'ont d'utilité que pour les maîtres qui ne parviennent pas à modérer les rations de leur protégé, voire à s'empêcher de le gâter de friandises et autres snacks :
"Donner un biscuit ou un peu de chocolat, ça ne sert à rien, si ce n'est de montrer à l'animal qu'on l'aime, mais ça ne sert à rien du point de vue nutritionnel."

Au final, rien ne servirait donc de stresser : se contenter de choisir un aliment et puis observer son compagnon pour voir s'il lui convient...
"Si l'aliment est en ordre, c'est l'animal qui donne cette réponse. Je n'ose presque pas le dire, mais on a toujours donné les restes de table à notre chienne et elle n'a jamais vu de vétérinaire, à part moi !", conclut le professeur Wanner.
Dernier conseil à tous ceux qui ouvrent des boîtes et des sachets : n'ayez pas la main trop lourde, les rations proposées par les fabricants peuvent être exagérée,

Source: www.tsr.ch

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Invité Babs
Test : des étiquettes honnêtes ?
Les rations proposées par les fabricants doivent être indiquées sur l'emballage, c'est une obligation légale, de même pour la composition en matières premières, les protéines, les cendres, les matières grasses brutes, entre autres.
Les étiquettes disent-elles toute la vérité, rien que la vérité ?
ABE a amené des échantillons à la station de recherche Agroscope, sur le site de Posieux. Ce laboratoire officiel est chargé des contrôles réguliers sur les aliments des animaux de compagnie fabriqués en Suisse ou importés. Les trois inspecteurs qui écument la Suisse pour contrôler la nourriture de nos compagnons à quatre pattes apportent d'ailleurs également leurs échantillons pour analyse à ce même laboratoire. Pour ABE, le laboratoire a analysé la composition de 17 produits, 7 pour chiens et 10 pour chats, 8 humides et 9 secs. Claude Chaubert, responsable contrôle produits à la station Agroscope, nous décrit les différentes étapes de l'analyse et nous donne ses conclusions.
Le laboratoire a commencé par sécher les aliments humides au four, puis tous les produits ont été moulus dans un homogénéisateur et les différentes analyses ont démarré.
"Nous avons déterminé dans ces échantillons la teneur en eau, la teneur en cendres brutes, la teneur en matières grasses brutes et en protéines brutes", explique Claude Chaubert.
Quand, en laboratoire, on brûle l'aliment, ce qui reste après combustion de la matière organique, ce sont les cendres :
"Les cendres sont les matières minérales de l'aliment. Cette matière représente les macro-minéraux comme le calcium, le phosphore, les oligo-éléments comme le cuivre ou le zinc, etc., ainsi que certains liants minéraux utilisés pour favoriser la granulation des aliments."
Les résultats obtenus ont ensuite été comparés aux déclarations figurant sur les emballages. Pour juger de leur conformité, les experts de Posieux se sont référés à la législation qui prévoit des valeurs de tolérance.
"Sur tous les échantillons, un seul paramètre était hors des normes de tolérance. Il s'agit de la teneur en protéines d'un produit déclarée à 300g/kg, la tolérance minimum est de 268g/kg et on a trouvé 261g/kg. S'il s'agissait d'un contrôle officiel, nous aurions contesté l'échantillon."

Sommé de modifier la déclaration ou la formule de fabrication du produit, le fabricant fautif aurait dû assumer la charge financière des analyses effectuées par Agroscope.
"Comme il s'agit de protéines, il n'y a dans ce cas pas de danger pour l'animal, mais il s'agit d'une tromperie du consommateur."
Par ailleurs, les experts ont relevé quelques contraventions aux prescriptions relatives aux allégations santé.
"Par exemple, un emballage parle de soutien au système immunitaire : c'est quelque chose que nous ne tolérons pas sur les emballages de nourriture animale. Sinon, pour les autres paramètres obligatoires à déclarer, rien à signaler."

En clair, les résultats sont largement positifs. Quand vous achetez de la nourriture pour votre compagnon à quatre pattes, elle correspond en principe à ce qui figure sur l'emballage. En ce qui concerne la quantité de protéines dans le Pedigree Complete Junior, nous avons interpellé son fabricant, le groupe Masterfoods, qui nous a fait part de sa consternation quant aux mauvais résultats de Pedigree Complete Junior. Les investigations internes de l'entreprise auraient révélé que ces pertes de qualité concernent exclusivement une unité de production limitée. L'entreprise ajoute qu'elle ne peut toutefois pas encore déterminer définitivement la cause exacte de la fluctuation de la teneur en protéines.
ABE ne manquera pas de vous informer des résultats des investigations réalisées par cette entreprise.

Source: www.tsr.ch

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Invité Babs
Adorables prédateurs
Saviez-vous que, même bien nourris, les chiens et les chats conservent leur instinct de prédateurs ? Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes écologiques. Explications avec Sébastien Sachot, conservateur de la faune du canton de Vaud.

"Les chiens peuvent être problématiques pour la faune sauvage, étant donné qu'ils sont rarement sous contrôle de leur maître. Ils vont divaguer de gauche, de droite à partir des chemins et provoquer le dérangement des animaux qui dorment au moment où passent les promeneurs.
Dans l'idée du commun des mortels, ce n'est pas grave. On se dit toujours que notre chien ne fait rien. En fait, c'est tout le contraire.
Nous avons un exemple ici avec un petit chien. Apparemment, il ne provoque pas de dégâts, mais il part très vite là où se repose le gibier, il le dérange. Il dérange les chevreuils, les sangliers qui, à la belle saison, vont abandonner leurs jeunes s'il y a des dérangements trop fréquents. A la mauvaise saison, ils vont dépenser de l'énergie pour fuir, la perdre au fur et à mesure et finir par mourir.
Quand on va souvent au mêmes endroits avec des chiens, certains secteurs vont être abandonnés par la faune sauvage : les chevreuils vont aller de plus en plus loin, les zones de refuge vont se restreindre comme peau de chagrin et à un moment, il n'y aura plus rien, on va perdre les animaux de la forêt."

Quant aux chats, ils sont aussi de redoutables prédateurs provoquant des dégâts insoupçonnés et pourtant bien réels :
"En Suisse, 1,4 million de chats, comme ordre de grandeur, ça nous donne 28 millions de mammifères consommés par les chats domestiques et 9 millions d'oiseaux. Le chat a un impact certain sur les oiseaux, passereaux tels que rouge-gorges ou rouge-queues qui fréquentent les jardins aux abords des villes et villages. Ces populations paient un lourd tribut à la présence des chats. Des populations entières de reptiles, comme le lézard des murailles par exemple, disparaissent rien que par l'impact des chats qui consomment 2 à 3 lézards par semaine."

Affubler le chat d'une clochette permet de limiter la prédation.
"L'autre option consiste à garder son chat à la maison pendant la nuit étant donné que c'est principalement à l'aube et au crépuscule qu'il chasse. Les chiens, il conviendrait de les tenir en laisse à certains moments de l'année : au printemps, pour éviter qu'ils séparent les mères de leur progéniture, et en hiver aussi pour éviter qu'ils attrapent les chevreuils affaiblis par la neige et qui ont de la peine à se déplacer."

Afin de sensibiliser le public au problème, le canton de Genève a édité une brochure intitulée Impact des chiens sur la nature et la faune en particulier.

Source: www.tsr.ch

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