La consultation vétérinaire d’un perroquet

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La consultation vétérinaire d’un perroquet
L’approche idéale d’un vétérinaire spécialisé pour perroquet

Choisir son Vétérinaire compétent en pathologies des perroquets
Votre perroquet semble malade, il a des symptômes, il a changé de comportement, il semble fatigué, ébouriffé, en boule, bref, il a changé et cela ne semble pas bon signe. Que devez vous faire ? Les perroquets sont très forts dans l’art de cacher leur maladie et leurs faiblesses (instincts de protections dans la nature) il faut donc réagir très rapidement.

Une consultation vétérinaire s’impose. Pas n’importe quel vétérinaire !! Il doit être spécialisé NAC (nouveaux animaux de compagnie) ou aviaire, spécialisé perroquets (pas aviaire oiseaux de la ferme, c’est bien trop différents en terme de pathologie et diagnostique). Pour résumé, il vous faut un vétérinaire spécialisé ou compétent en pathologies des perroquets.

Il faudra donc délicatement choisir sur son vétérinaire, au préalable. En France, les vétérinaires ne peuvent pas faire la moindre forme de publicité étant donné la législation. Ils ne peuvent communiquer que leurs titres et les espèces soignées régulièrement. C’est ce qu’il ne faudra pas hésiter à leur demander, au premier contact. Cela vous permettras de cerner leus espèces qu’ils sont menés et compétents à soigner. Il faut d’abord entrer en contact avec un vétérinaire, quel qu’il soit et lui demander sa spécialité, son expérience, et les espèces régulièrement soignées. Il ne faut pas hésiter à poser des questions et s’il ne se sent pas capable, demandez quels collègues pourraient intervenir. Des annuaires « officiels » existent et il faut les consulter de même que l’ordre des vétérinaires. Ne laissez jamais votre perroquet entre les main d’un vétérinaire qui ne semble pas maîtriser le domaine des pathologies des psittaciformes, vous risqueriez de mettre en danger votre animal, car malheureusement certains vétérinaires sont peu scrupuleux et expérimentent.



Le déroulement spécifique d’une consultation pour perroquet
Un bon vétérinaire pour perroquet sera celui qui saura vous demander l’historique de votre perroquet. Il faut connaître l’origine de son perroquet ou de sa perruche, son âge précis, son sexe, son environnement (autres animaux de compagnie qui peuvent transmettre des maladies ou blessures au perroquet), son alimentation (il faut être certain de ce qu’il ingère), son comportement général. Puis il saura vous demander l’environnement du perroquet : cage, volière, contact ou non avec le sol, la terre, les possibilités de contamination dans l’environnement de l’animal, les problèmes de reproduction (rivalités, agressivité), etc.

Ensuite, il devra exécuter une première approche spécifique sur votre perroquet, l’observation.
L’observation de l’oiseau doit se faire dans une cage de transport propre permettant une bonne visibilité, avec un seul oiseau par cage. L’examen attentif concernera :
· la tête (et son port) ;
· le bec (en connaissant les bases de la normalité pour l’espèce concernée),
· les yeux ;
· l’orifice des oreilles (abcès éventuels) ;
· les narines (propres ou écoulements);
· les plumes (saines ou endommagées);
· le bréchet (et le muscle pectoral) à interpréter en fonction de l’âge de l’animal, de ses conditions de vie ;
· les pattes (écailles, couleur, plaies, dessus/dessous, griffes) ;
· le cloaque (propreté, fientes colmatées, grosseur) ;
· la peau (sous les ailes notamment, on peut repérer les amas de graisse) ;
· la glande uropygienne (au-dessus de la queue) ;
· le poids (peser de préférence le matin avant de le nourrir) ;
· l’élasticité de la peau (signe de déshydratation).

Votre devoir de prévention envers votre perroquet est de pouvoir réaliser ces examens rapides physiques quotidiennement ou de manière hebdomadaire. Cela permet d’être préventif face aux symptômes et maladies. C’est la seule façon de déceler très tôt un problème et de pouvoir, une fois le diagnostique posé par vote vétérinaire, traiter et soigner rapidement votre perruche.


Quand le perroquet est malade, le vétérinaire doit l’observer rapidement et efficacement, pour minimiser le stress. Puis il faudra impérativement mettre la perruche ou le perroquet dans une cage préchauffée avec une lampe infra rouge pou qu’il évite de perdre de la chaleur et de s’épuiser à en produire. Il faudra l’alimenter avec des pâtées riches (mais adaptées). Le traitement (une fois le diagnostique posé) sera individuel donc l’oiseau reste en cage hôpital jusqu’à son rétablissement. Le traitement collectif est beaucoup plus problématique, il est appliqué en seul cas d’infection collective.


Suite à l’observation rapide, si un diagnostique ne peut être posé, le vétérinaire devra faire appel à des examens coûteux, complexes mais efficaces. Voici les différentes possibilités.
· Parasitologie (observation de parasites possible, par écouvillonnage ou recherche dans les plumes)
· Écouvillons une fois par an à faire au niveau : du nez, du cloaque, de l’œil (ce qui permet de diagnostiquer la conjonctive, chlamydia, bactéries, champignons, virus, etc.)
· Prise de sang pour doser les valeurs biologiques : globules blancs et rouges, cholestérol, etc.
· Hématologie, biochimie, PCR et sérologie (PBFB, PDD, etc.)
· Histologie : autopsie (qui permet d’élucider la cause du décès, très important pour minimiser les contagions et morts multiples)
· Radiologie : os, corps entier, silhouette des organes, facile à réaliser, avec ou sans produit de contraste. C’est une première approche du problème.
· Endoscopie : sous anesthésie générale (au gaz), vision directe des organes et permet un diagnostique rapide (sac aérien et poumon, cœur, proventricule, foie, rate). C’est l’approche la plus efficace.
· Biopsie : traitement palliatif, chimiothérapie statique, etc.

Que faire en cas de plumes endommagées ?

Une plume cassé ou tordue gène le perroquet, et elle devient douloureuse. Il est souvent tenté de se l'arracher. Il faut donc l'y aider, mais jamais so-même, surtout pour les rétrices et rémiges, l'arrachage de ses plumes est très douloureux et il y a un risque hémorragique. Ca dépend du nombre de plumes concernées et de l'endroit, mais souvent il faudra retirer entièrement la plume. Pour arracher une plume, il faut faire appel à un vétérinaire qui va anesthésier votre perruche pour lui retirer en tout sécurité. Ne jamais le faire seul, le risque st important, surtout les grosses plums reliées au système nerveux.

Que faire en cas de bec déformé ou cassé ?

Il faut faire attention quand on fait limer le bec et surtout bien ajuster les deux parties, pour faciliter la repousse et le bien être de sa perruche. Si le bec est partiellement cassé ou habimé, il faut une consultation vétérinaire pour élaborer un protocole de soins.

Faut-il Vermifuger un oiseau ou pas ?

Il ne faut pas systématiquement vermifuger un perroquet, surtout sans raison. Les perruches en volière extérieur et les perroquets qui son amenés à fouiller dans la terre devront être vermifugés, ainsi que les peruches d'intérieur qui ont accès à la terre. Si votre perroquet n'affourage pas la terre et n'a pas accès au dehors, inutile de le vermifuger.

Source : suite à la conférence de M. Docteur Manderscheid Carlo
Médecin vétérinaire certifié d’études supérieures en pathologie aviaire