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Marine-perruche

Les comportements et codes de communication chez les perruches et perroquets

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LES COMPORTEMENTS ET CODES DE COMMUNICATION
CHEZ LES PERRUCHES ET LES PERROQUETS ET PERROQUETS






Nos petites perruches sont des animaux grégaires et hautement expressifs. Encore faut-il réussir à les comprendre quand elles essayent de communiquer avec nous. Ce n’est pas toujours évident de percevoir et comprendre le message qu’elles essayent de vous transmettre, volontairement ou non d’ailleurs. Il est donc difficile d’y répondre. Voyons, un à un, les codes de communication qu’elles utilisent et leur signification afin de vous proposer une réponse adaptée.

Les signaux de communication de votre perruche passent par les vocalisations (sons, cris, chants, dialectes). A travers les vocalisations, il y a l’expression verbale : c’est le langage articulé (mots arbitraires, les signifiants). C’est le mode de communication de base pour le perroquet.

Il y a également le paraverbal : cela renferme tout ce qui dépend de la voix (intonations) et qui s’exprime à partir des signes émis par la main, le visage ou les poses du corps en général. Cela est très important pour le perroquet qui est sensible à de nombreux indices paraverbaux : l’expression, l’intonation, l’accent et les émotions.

Puis, il y a la communication à travers les gestes et les états émotifs, c’est ce qui est le plus fondamental chez le perroquet. C’est le non verbal : cela prend en compte les postures, les gestes, les mimiques. Ce sont les manifestations du corps, plus ou moins discrètes ou faites avec étalage (postures, gestes, mimiques, sourires, mines renfrognées, regards, contractions, tremblements). Ce sont les éléments les plus importants pour les perroquets. Si par ces manifestations, le perroquet considère que nous sommes « fiables », il sera en confiance.


LA COMMUNICATION VERBALE (VOCALE)


La vocalisation est le mode de communication le plus efficace et compréhensible pour les humains. Mais il faut tout de même apporter une explication à chaque type de cris ou chants car l’interprétation que nous en ferons sera différente selon sa modulation et sa texture. Votre perruche EAM, en particulier, attendra de vous que vous compreniez sa communication, il est donc important de bien l’interpréter afin d’y répondre convenablement.

La capacité de crier est innée chez les oiseaux, mais chaque oisillon possède un cri qui lui est propre, comme une signature vocale que ses parents lui ont appris à émettre, selon les circonstances. Le chant, quant à lui, relève d'une transmission culturelle. Les oiseaux s'approprient un langage et le communiquent à travers leurs vocalisations qui relèvent des états émotifs, des sentiments ressentis et qui sont propres au groupe social.


Les appels (cris) de contact
Les perruches sont des oiseaux de proie, elles ont donc besoin de continuellement pouvoir s’observer les unes les autres et de se localiser dans l’environnement afin d’anticiper l’arrivée d’un prédateur. Les vocalisations leur permettent d’anticiper les évènements proches. Elles émettent des cris de contact afin de se rassurer sur le positionnement et les intentions de chacune. C’est une façon de se procurer un sentiment de sécurité dans la nature, et vos perruches y recoureront également en captivité.

Observez-les s’appeler quand elles ne sont pas dans la même pièce ou quand elles ne peuvent s’observer. Quand elles sont ensemble et qu’elles sont plusieurs, elles jacassent, et parfois assez bruyamment, émettant des cris assez stridents, facilement audibles. Ces comportements son innés (naturels) et ne doivent pas être inhibés par nous, qui sommes parfois excédés par le bruit. Elles ont besoin de ces échanges pour atteindre un sentiment de sécurité et de bien-être.

Tentez une expérience : vous rendre dans leur pièce, à un ou à plusieurs et ne pas faire un seul bruit, en les regardant fixement. Vous serez ainsi de parfaits prédateurs à leurs yeux, et elles deviendront silencieuses, seront en alerte au moindre mouvement. Refaites de même en parlant bruyamment dans la pièce avec vos amis et constatez comme le niveau sonore va exploser, parce qu’elles augmenteront également le volume et vous incluront comme proies dans le groupe et non plus en tant que prédateurs. Vous ne serez plus pour elles une menace et elles seront rassurées. Ne restez donc jamais silencieux à fixer vos perruches, soyez enjoué et bruyant, elles aimeront cela.


Gazouillis et bavardages
Ce mode de communication est quotidien et se fait pendant les activités habituelles de la perruche : le toilettage, le bain, le nourrissage, l’avant-sieste, le lever du soleil, etc. Elles gazouillent entre elles, mais également avec vous. Quand je prends une de mes perruches avec moi dans le salon, elle peut gazouiller avec mon épaule, mes cheveux ou ma boucle d’oreille pendant un bon petit moment. Les gazouillis sont assimilés aux interactions sociales et les renforcent. C’est un comportement naturel qu’il ne faut pas inhiber.
Les cris d’alerte et de panique
Il arrive parfois que nos perruches se mettent soudainement à crier, un son assez désagréable, fort, aigu, voire une série de cris rapides, assez alarmants. Ces cris sont souvent accompagnés de signes corporels comme l’ébouriffement du plumage, dans le cas d’une menace envers un congénère ou d’une frayeur.

Lors d’une frayeur nocturne, par exemple, un congénère se met à crier et se jette violemment contre les parois de la pièce ou de la cage, pouvant entrainer les congénères à faire de même, à crier et se blesser contre les murs et les barreaux. C’est pourquoi il est conseillé de laisser une veilleuse afin d’éviter cette frayeur collective qui apparait parfois à la faveur de la nuit. Ces cris d’alerte doivent rapidement vous interpeller, afin que vous puissiez vérifier si aucun danger n’est présent et si tout est en ordre. Il ne faut pas les forcer à se taire car cela favoriserait un climat d’angoisse, il faut les laisser se calmer sous une faible lumière. Parfois, une perruche peut imiter un cri d’alerte pour vous tromper et s’amuser de votre vive réaction.


L’hyper-vocalisation (cris)
Si votre perroquet crie, voire hurle longuement et à outrance, sans qu’il ait un problème particulier, c’est qu’il cherche votre attention. S’il crie c’est que cela fonctionne, vous réagissez quand il le fait, donc il est renforcé à continuer. Dorénavant, quand il criera, restez stoïque, ne lui parlez pas, ne le regardez pas, continuez votre routine. Dès qu’il cessera et optera pour un comportement acceptable pour vous, vous devez immédiatement le féliciter et le récompenser (friandises, compliments, excès de joie et d’attention). A force d’agir ainsi, en ignorant les cris et en le félicitant quand il ne crie plus, il arrêtera. Mais s’il crie, c’est qu’il y a une raison; c’est souvent le manque d’activité, l’ennui. Mettez-le au cœur de l’action et enrichissez son quotidien.


LA COMMUNICATION PARA-VERBALE ET NON VERBALE

Votre perruche essaye de communiquer avec vous et cela passe beaucoup par ses attitudes, sa gestuelle, ses comportements corporels. Ce sont souvent ces comportements que l’on a du mal à interpréter et auxquels, dans ces cas-là, on apporte une réponse erronée. Si vous ne comprenez pas, ou interprétez mal le comportement de vos perruches, vous leur donnerez une réponse inadaptée, qu’elles ne comprendront pas et qui renforcera le dysfonctionnement de communication. Pour rétablir cela, il faut apprendre à bien interpréter leur gestuelle afin d’y répondre adéquatement.
Si votre perruche souhaite vous faire passer un message, ses comportements doivent être interprétés dans un contexte précis. La communication para-verbale et non verbale de votre perruche passe par :

  • sa posture générale,
  • la positionnement des pattes,
  • les mouvements du plumage,
  • les mouvements de la queue, des ailes, de la tête et du corps,
  • le port et la position de la tête,
  • l’endroit où elle porte le regard,
  • la dilatation des pupilles.


LISTE NON EXHAUSTIVE DE COMPORTEMENTS


Se gratter la tête avec une patte : cela permet d'éliminer les résidus de peau, de remettre en place les plumes et d'ouvrir les tubes de kératine qui enveloppent les nouvelles plumes.

Se détendre une patte ou une aile : elle s’étire. Elle accompagnera ses étirements d'un bâillement (ouverture de son bec), ça se produit en période de bien-être et de calme.

Se tenir sur une patte
(et/ou la tête dans les plumes du dos) : c'est la position de la perruche au repos (partiel ou complet). Elle gazouillera puis marmonnera pour finir par s'endormir.

Se toiletter : il est très important que la perruche nettoie ses plumes. Elle y consacrera une bonne partie de la journée à plusieurs moments, en lissant ses plumes une par une, avec son bec. Entre elles, les perruches se toilettent également les plumes, surtout le visage et le cou.





Se frotter contre un support : les perruches peuvent se frotter la tête ou le corps contre les barreaux de leur cage ou les accessoires. Cela permet de faciliter l'ouverture du tube de kératine qui enveloppe les nouvelles plumes afin de les libérer. Ce geste les soulage, car la mue est épuisante et parfois certaines repousses de plumes sont douloureuses.





S'amincir et regarder d'un œil : la perruche semble rapidement s'affiner et tourne la tête pour vous regarder d'un seul œil, cela signifie qu’elle a peur et se méfie de la situation. Les perruches ont une vision binoculaire (regarder à deux endroits différents à la fois) et une vision monoculaire. Quand elle s'affine, elle est en situation de crainte et de stress, sa tête se tourne et un seul œil vous regarde, il vous surveille, pendant que l'autre cherche une sortie de secours (vision monoculaire).






Gonfler son plumage
: la perruche gonfle son plumage en situation de menace soit, parce qu’elle n'est pas rassurée soit, pour menacer un congénère ou un rival. Cela s'accompagnera de cris stridents et de battements d'ailes dans le vide.
Si la perruche a le plumage ébouriffée, qu’elle se réfugie dans un coin de la cage en position recroquevillée, elle est sûrement malade et il faut aller chez un vétérinaire compétent afin de poser un diagnostic.






Houspiller un humain : le houspillage est une forme de harcèlement que les perruches peuvent utiliser envers leurs humains. Elles s’amusent à voler en rase-mottes au-dessus de votre têtes, à laisser trainer leurs pattes, corps ou bec afin de vous heurter de manière désagréable. C’est une manière de vous faire comprendre que vous dérangez ou que vous êtes mal perçu, et cela peut devenir un jeu fort agréable pour elles, surtout si vous réagissez.

Afin d’éviter la répétition de ce comportement, dorénavant ignorez-le, restez stoïque, ne criez plus, ne les regardez pas et ne réagissez pas, esquissez un léger mouvement pour les éviter. Ce comportement devrait vite disparaitre.

Les comportements sexuels : vos perruches peuvent parfois opter pour des postures bien surprenantes, se frotter contre un jouet, les ailes un peu écartées, voire tombantes (comme semi-déployées) ou contre votre main, doigt, épaule, à se frotter, de manière différente selon que c’est un mâle ou une femelle. Cela reste un comportement naturel, en période de montée hormonale. Si ce comportement vous déplait, posez l’oiseau sur un perchoir, mais sans en faire tout un plat.






La régurgitation : la régurgitation est le fait de régurgiter les graines avalées au préalable et les ressortir en tant qu'offrande pour son partenaire de vie. Son partenaire peut être une autre perruche, comme l'humain préféré de la maison (ou encore un objet choisi), cela peut parfois être délicat, mais ne soyez jamais dégoûté, restez content face à l'offrande. Ce comportement est toutefois à surveiller car, en dehors de ses périodes d'excitation (comportement sexuels), ce pourraient être des vomissements, symptômes précurseurs d’une maladie







La recherche de contacts : les perruches apprivoisées apprécient les contacts avec leurs humains et, quand ces derniers s'approchent de leur cage ou volière, la perruche intéressée se met à sauter contre le grillage le plus proche, voire à se percher et se dandiner de haut en bas puis de gauche à droite, comme en une parade, tout en étant excitée et enjouée. Ce qu’il faut faire, dans cette circonstance, c’est de permettre à votre compagnon ailé, qui s’en fait une joie, de pouvoir sortir et profiter de votre présence.






Dilatation des pupilles, grognements, et grincements : état de contrariété, et/ou d'énervement (risque de morsure). Retirez-vous et laissez-le s'apaiser et se rassurer.

Gonfler son plumage : situation de menace ou de crainte, soit, parce qu’il n'est pas rassuré, soit, pour intimider et menacer un congénère ou un rival. En cas de menace, cela s'accompagnera de cris stridents et de battements d'ailes.

Je suis essoufflé : Un oiseau qui a beaucoup joué peut facilement s'exciter voir s'énerver.

Avancer la tête basse : avance le long de sa cage, de son parc ou de son perchoir, de long en large, la tête baissée, replié sur lui-même est un signe de mécontentement ou de frustration.

La queue en éventail, qui s'ouvre et se referme : un oiseau qui subit une crainte, une angoisse et qui veut fuir (un oiseau non apprivoisé qui voit un humain s'approcher de trop prêt), soit un oiseau qui est mécontent ou frustré.

Mordre : observez les signes corporels précédant la morsure : une dilatation des pupilles, des grognements, un plumage gonflé autour du cou, un amincissement du corps, le regard d'un seul œil, des claquements de bec, les pattes fixées au perchoir et le regard fixé sur vous ou votre main. Il est donc conseillé de vous retirer et de laisser votre oiseau s'apaiser.

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