Momo, gris du Gabon EPP

Margaux02 · le 19 février 2012

Coucou tout le monde!

Je voulais partager avec vous la relation merveilleuse de confiance qui s'instaure entre Momo et moi au fil du temps.

Momo est un gris du Gabon EPP que j'ai adopté en décembre 2009, alors qu'il avait 5 ans. Il n'a pas eu une vie très épanouissante, malgré le fait que ses proprios étaient attachés à lui. Il vivait dans ces fameuses cages rondes, sans perchoir, ni jouets et s'ils le vendaient, c'est par ce qu'ils craignaient par dessus tout ses redoutables morsures!
A juste titre puisque Momo avait appris à mordre pour un oui ou pour un non, sans prévenir avec un seuil de tolérance extrêmement bas!

Voici Momo le jour de son adoption:

Il ne sortait pas très souvent (très très rarement). Pour ne rien arranger, ses ailes étaient taillées régulièrement, Momo ne savait pas voler.

Sa cage trônait au beau milieu de l'entrée d'un restaurant, où il y restait jour et nuit.

Le jour où je suis allée le voir, il était de sortie, il s'était perché sur un panier décoratif près de la porte d'entrée. J'observais un perroquet parfaitement immobile. Je me présentais à lui, il ne réagissait à aucun de mes comportements ou tentatives de communication. J'ai été très étonnée de cette absence totale de réaction.

Je lui présentais à distance mon bras, mais rien, encore rien. Je ne pouvais savoir s'il daignerait y grimper, ou si au contraire il donnerait un violent coup de bec.

Je n'ai pas hésité une seconde à l'adopter, même si je savais que l'apprentissage d'une communication normale risquait d'être long et difficile.

Les premiers mois furent difficiles, Momo était léthargique, ses seuls mouvements quotidiens consistaient à passer de la porte constamment ouverte de sa cage, à ses mangeoires et abreuvoirs. Il ne faisait rien d'autre!.
Sur son perchoir, il dormait. Je l'observais très rarement entretenir son plumage. Au contraire du picage, Momo avait délaissé tout comportement naturel de confort et d'entretien!

Evidemment, il ne savait ni jouer ni explorer, il était complètement indifférent à toute nouveauté, ou à tout évènement susceptible d'induire une quelconque réaction. Il a fallu attendre que ses ailes commencent à repousser pour qu'il daigne enfin trouver d'autres occupations!

Je me rappelle que chaque soir, au moment d'éteindre les lumières, il émettait de puissants cris d'appel, de détresse! En effet, rester seul toutes les nuits dans un restaurant vide avait laissé des séquelles.
Je devais régulièrement me lever pour aller lui parler, le rassurer, lui dire que j'étais à côté, qu'il n'était pas seul. Ce manège a duré un mois, puis Momo n'a plus jamais crié la nuit. Désormais, il avait compris qu'il n'était plus seul.

Je ne cherchais pas à l'apprivoiser, seulement à le laisser apprendre à communiquer normalement. Indie lui a enseigné les codes de communication, en 3 mois il avait appris les bases et notamment à prévenir avant de mordre!
Malgré tout j'ai eu droit à des attaques foudroyantes! En particulier quand il s'agissait de nettoyer sa cage. Ils avaient beau être en liberté toute la journée, Momo ne supportait pas l'idée de partager sa cage! Que ce soit avec moi, ou avec Indie!
De sorte que pour nettoyer en paix je devais l'occuper ou l'éloigner comme je pouvais! Et en général, le nettoyage était bâclé!

Malgré cette apparente dangerosité, Momo montrait de la curiosité, une volonté d'apprendre. Il a compris le principe du clicker training au bout de 10 minutes. Mais étant donné sa capacité à mordre plus vite que l'éclair (et d'une force...), j'ai vite renoncé à lui offrir des récompenses à la main!
Il prévenait désormais, mais 1 fois sur 2!

Petit à petit, il jouait, il explorait, il effectuait ses premiers vols, ses premières bêtises, il suivait Indie (qui elle était une hyperactive à l'époque)!

Je l'ai fait voyager, explorer, apprendre le "hop" depuis un socle (une petite cage) et enfin le rappel. Petit à petit, et sans effort, Momo m'a accordé sa confiance, celle de Indie, puis celle des membres de ma famille.

Avec les mois, les années, Momo se comportait enfin comme un perroquet!

Aujourd'hui, il file le parfait duo de choc avec Indie, ils s'entendent à merveille et sans ambiguïté! Momo est devenu un perroquet d'une gentillesse extrême, d'une tolérance à toute épreuve, faisant preuve d'une curiosité infinie et d'une volonté d'apprendre!
Aujourd'hui Momo aime qu'on lui accorde de l'attention, qu'on s'occupe de lui, mais il garde son indépendance. Il joue, explore, vole! Il n'est pas difficile, il mange de tout et s'occupe avec un rien! Il lui en faut beaucoup pour l'effaroucher et son passe temps favoris consiste à gambader sur le sol de la maison.

Je me rappelle l'été dernier, je m'étais longtemps absentée au moment des examens de fin d'année. A mon retour, Momo m'a fait l'honneur de s'envoler pour se poser sur mon épaule et y rester pour me lisser gentiment les cheveux!
Ce jour même Momo est monté sur mon bras, avec pour simple "carotte" de vifs encouragements. Avec lui les mots font ont plus d'impact que les récompenses alimentaires.
Il connait très bien le rappel et le hop, mais toujours depuis un socle, rarement depuis le bras ou la main. Je ne force rien, c'est lui qui décide.

Au bout de 2 ans et demi, il est devenu un perroquet qui vit et qui aime la vie.