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Stalker

Recensement des escargots d'aquarium

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Bonjour.

Sur ce topic je vous propose de participer à l'identification des escargots d'aquarium, les clandestins qui arrivent avec les plantes, le décors et le sol. Il y a particulièrement tout un bordel en ce qui concerne les planorbes, parce qu'il existe de très nombreuses espèces. Je fais donc ce recensement pour que les gens savent ce qu'ils ont dans leur aquarium et pour qu'ils connaissent le risque écologique que représentent ces animaux.

Si vous n'arrivez pas à identifier votre escargot, merci de prendre une photo de la bête dans son milieu, une photo coté dos et coté ouverture pour les escargots à coquille pointue, une photo recto, verso et coté ouverture pour les planorbe. Accompagnez s'il vous plait ces photos d'un commentaire sur le comportement de l'animal (vis a vis des plantes et concernant sa reproduction).

Physes
En aquarium ce sont très souvent Physella gyrina et Physelle heterostropha, originaires d'amérique et plus rarement Physa marmorata, de république Dominicaine. Dans nos points d'eau et des fois dans nos aquariums on peut également trouver Physella acuta, Physa fontinalis et plus rarement Aplexa hypnorum. Vu qu'il est quasiment impossible de reconnaître les espèces, il est conseillé de ne pas relâcher de physes dans la nature (ni les introduire dans son bassin de jardin) pour éviter toute nouvelle contamination.


Limnées
La limnée commune (Radix balthica) est la limnée la plus commune dans les aquariums. Elle a une coquille en forme de goutte généralement deux fois plus grosse qu'une physe, et de larges antennes triangulaires vertes. Elle est inoffensive pour les plantes et peut être relâchée dans la nature (c'est une espèce européenne) en France. Par contre elle ne doit pas être relâchée en dehors de l'Europe, où elle devient invasive.

La limnée columelle (Pseudosuccinea columella) est la responsable de la mauvaise réputation des limnées. Sa coquille courte et ambrée et son pied gris la rendent facile à confondre avec les physes. Certains individus peuvent dépasser le cm sans raison apparente. Elle a tendance à manger les plantes. Cette espèce est originaire d'Amérique du Nord et ne doit pas être relâchée dans la nature, notamment sur le pourtour de la méditerranée où il fait assez chaud pour qu'elle s'installe durablement.

La grande limnée (Lymnaea stagnalis) apparaît rarement avec les plantes mais c'est déjà arrivée. Ce montre qui peut atteindre 9 cm de longs dans certains cas a la facheuse tendance à grignoter les plantes, les oeufs d'autres escargots et les oeufs de batraciens. On peut la relacher dans la nature sans problèmes.


La limnée noire (Lymnaea cf.stagnalis) est une grosse limnée (au moins 2cm de long) qui apparaît parfois avec les plantes. Elle ressemble à la grande limnée (Lymnaea stagnalis) mais ne semble pas toucher aux plantes par exemple. Dans le doute, il serait bon de ne pas relâcher cette espèce dans la nature.


Rissoïdés
La bithynie commune (Bithynia tentaculata) ressemble a un bébé ampullaire de noir, blanc ou tacheté. Elle ne touchera pas aux plantes et passera sa journée à filtrer l'eau et à ronger le biofilm bactérien du sol. Cet escargot est sexué, la reproduction n'est donc pas systématique quand quelques individus seulement arrivent clandestinement. Cette espèce européenne peut être relâchée dans la nature.


L'hydrobie des antipodes (Potamopyrgus antipodarum) est apparue chez quelques aquariophiles sur internet cette année. Ce petit escargot ressemble à un bébé mélanoide, souvent de couleur noire. Originaire de Nouvelle Zélande, cette peste envahis les cours d'eau (jusqu'à plusieurs individus sur 1cm²) et provoque la disparition des Rissoïdés locaux. L'hydrobie des antipodes ne doit en aucun cas être relâchée dans la nature et il faut éviter même de contaminer les autres aquariophiles. Je conseille à ceux qui arrêtent un bac avec cette espèce de faire cuire le sol au four avant de le jeter ou de refaire un nouveau bac avec. Attention se reproduit par parthénogenèse.


Mélanoïdes

Le mélanoïde "commun" (Melanoïdes tuberculata) se présente comme un escargot avec une coquille allongée, épaisse, rugueuse et tachetée originaire d'asie. Il se reproduit par parthénogenèse et il ne faut absolument pas le relâcher dans la nature car il est considéré comme invasif en France. Selon certaines sources, une souche se serait même acclimatée aux hivers rigoureux du Danemark.


Le mélanoïde "rondouillard" (sans doutes Melanoïdes granifera) est une espèce que certains en France maintiennent. Il se reproduit aussi bien que le mélanoïde commun mais la coquille est plus courte. Par mesure de précaution, ne pas relâcher dans la nature.


Le mélanoïde noir (Melanoides maculata) n'est à ma connaissance pas maintenu en France. Sa coquille est aussi longue que celle de Melanoides tuberculata mais est plus rugueuse et le plus souvent noire. Par mesure de précaution, ne pas relâcher dans la nature.
Une photo ici

Planorbes

La planorbe de Floride (Planorbella duryi) est la plus commune dans les aquariums. Sa coquille ne dépasse pas le cm de diamètre et présente le plus souvent des taches brunes sur fond cuivré. On peut trouver des variétés oranges, bleues et roses. Il est considéré comme invasif en France, ne pas relâcher dans la nature, plus particulièrement dans le sud du pays où il peut survivre toute l'année et se reproduire.


La planorbe américaine (Planorbella trivolvis) ressemble beaucoup à P. duryi mais est deux fois plus grosse, avec une coquille plus épaisse et présente une carène prononcée sur le coté gauche de la coquille. Cette espèce est recensée de la Floride au Québec, elle peut donc très bien s’acclimater à notre climat, raison pour laquelle il ne faut pas la relâcher dans la nature.


Les planorbines (Gyraulus sp.) ressemblent à des planorbes miniatures (moins de 5mm de diamètre). La plupart des souches d'aquarium appartiennent à l'espèce G. chinensis, originaire d'Asie et invasive en Europe. A ne pas relâcher dans la nature.


Je rajouterais des photos dans l'après-midi.

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Soit de moi, soit prises avec l'autorisation de l'auteur, soit sous licence libre. Je n'ai pas demandé l'autorisation pour la photo de Malanoïdes maculata, raison pour laquelle je n'ai pas mis la photo, juste un lien vers elle.

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Voilà quelques uns des gastéropodes arrivés chez moi incognito:














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Gyraulus, Melanoïdes tuberculata et Melanoïdes granifera c'est bien ça?

Tes granifera semblent avoir des paliers et des pointes plus prononcées que chez kiri67

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Je trouve que mes Melanoides tuberculata sont différents de ceux de ta photo: ils sont plus clairs et bien plus lisses, certains n'ont presque pas de taches sur la coquille.

Pour les Melanoides granifera (si c'est bien ça ) j'en ai avec effectivement des pointes et des "décrochements" plus prononcés entre les spires. J'essayerai de faires d'autres photos en choisissant les plus représentatifs mais là ils ne sont pas sortis.

Que penses tu des 3ème et 4ème photos? Ceux là sont plus bruns de coquille, je n'en ai que dans un seul bac, mais les coquilles sont assez abimées, et ils sont la proie des Cambarellus texanus qui font une grande consommation des petits (il y a tout un cimetière de coquilles dans un coin du bac).

Pour la première photo, ils sont tout petits 1mm et sont apparus dans mon bac Sulawesi à 28°C.

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Je pense qu'il y a plusieures souches de Melanoïdes tuberculata. J'en ai deux mélangées dans mon bac (ma première commande ne voulait pas se reproduire), les uns ont des belles taches et sont assez lisses, les nouveaux sont presque sans taches plus rugueux. Bien qu'ils se "clonent", je doute que tout les tuberculata viennent d'une seule femelle, il y a forcement des souches différentes. Je suis par contre persuadé qu'il s'agit de la même espèce pour tout les "assez clairs, tachetés, longs, moyennement rugueux".

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Les miens sont longs, clairs, non tachetés et très lisses!



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Non, j'en ai des specimens dans mon aquaterrarium crabes qui font bien 3 cm de long!

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Bon ben après avoir bien observé les miens, je pense pouvoir affirmer que les tiens ainsi que les autres appartiennent bel et bien à la même espèce. La rugosité, le nombre et la forme des taches dépendent vraiment des individus et des souches, mais c'est homogène. S'il fallait les séparer en espèce, il y en aurait une cinquantaine. Ce n'est pas comparable au dimorphisme qu'il y a avec les maculata et granifera.

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