Lee-souris-domestiques 0 Posté(e) le 9 janvier 2012 Puisqu'on voit régulièrement les gens qui décident d'euthanasier leur animal eux-même (bah oui pourquoi payer ), voici un petit récap sur les méthodes et leur viabilité... Il s'agit d'un post que j'avais écrit il y a quelques temps, que j'ai complété avec quelques nouvelles infos. L'animal doit etre apporté chez un vétérinaire. IL existe quelques façon d'euthanasier un animal à la maison, mais les plus courantes sont dangereuses et pour l'homme et pour l'animal. Une souris coûte certes seulement quelques euros... mais ça ne l’empêche en aucun cas de souffrir autant qu'un autre animal! La convention Européenne nous précise seulement que "les animaux doivent être sacrifiés selon une méthode humanitaire".Critères d'une mort humanitaireLe Conseil Canadien qui s'est penché sur ce problème détaille les 10 critères qui permettent de s'assurer que la mort d'un animal est humanitaire :1- La mort doit survenir sans signe de panique, de douleur ou de détresse2- Il doit y avoir perte de connaissance dans les plus brefs délais3- La méthode doit être sure et reproductible4- La sécurité des personnels doit être assurée5- Elle doit produire le minimum d'effets physiologiques et psychologiques sur l'animal6- Elle doit être conforme aux exigences et aux buts de l'étude7- Elle doit produire un minimum d'effets émotifs sur l'observateur et sur le personnel qui effectue l'euthanasie8- Elle doit avoir un impact minimum sur le milieu ou sur l'écologie9- L'équipent doit être simple, peu coûteux et requérir relativement peu d'entretien10- Le lieu ou se pratique l'euthanasie doit être éloigné et séparé des locaux d'hébergement des animauxLes méthodes physiques, qui doivent être accomplies par des professionnel (choc cranial, dislocation cervicale, décapitation,...) A - Méthodes PhysiquesJe les ai mises en spoiler pour les âmes sensibles, il n'y a pas de photo, seulement une description. Spoiler:L'utilisation des méthodes physiques devrait être réservée aux gros animaux ou aux petits animaux de laboratoire * Choc cranial : peu esthétique mais efficace avec perte immédiate de conscience- Technique à mettre en oeuvre par des personnes expérimentées. * Dislocation cervicale : séparation de la moelle du cerveau - Ne doit être pratiquée que sur des animaux dont la masse musculaire est faible : Souris, Rats de moins de 200g et éventuellement oiseaux * Décapitation : sauf contre indication expérimentale motivée les animaux doivent subir une sédation préalable * Décérébration : technique essentiellement utilisée chez les amphibiens après anesthésie. Nécessité absolue d'atteindre les bonnes régions cérébrales * L'abattage par percussion ou à l'arme à feu est surtout utilisé sur les grosses espèces * L'électrocution : méthode peu utilisée en laboratoire qui doit être exécuté en deux temps : - Un premier choc passant par le cerveau rendant l'animal inconscient - Un deuxième choc produisant une fibrillation cardiaque * L'irradiation par micro-ondes : Il ne faut pas utiliser un micro-onde classique mais un appareil conçu spécialement qui possède la puissance requise * L'exsanguination : peut être acceptée après que l'animal ait été rendu inconscient par l'injection d'un anesthésique ou d'un moyen physique* Congélation : Pour les animaux de petite taille (foetus, souris,...), une congélation immédiate peut être obtenue en les plongeant tête première dans de l'air ou de l'azote liquides après anesthésie. Vu la taille de l'animal et la température, la mort est quasi instantanée. Ce type de méthode est donc impossible à reproduire chez un particulier….les frigos de nos cuisines ne permettant pas de descendre à des temperatures suffisantes. L’agonie est alors longue et douloureuse. Seule exception : les rongeurs de quelques jours, sans pelage. Ne régulant pas encore leur température, il semble qu’ils ne souffrent pas de la brûlure du froid et décèdent en quelques minutes. * Noyade : La longueur de l’agonie rend cette méthode inapplicable. B - Méthdes chimiques Agents gazeux anesthésiques : - L'isoflurane en surdose permet une euthanasie correcte - Attention au risque encouru par l'expérimentateur - Piéger les gaz à la sortie des bacs. - Le Chloroforme et l'éther : Autrefois couramment utilisés comme anesthésiques, ou pour produire une euthanasie, lorsque le contact avec leurs vapeurs était de concentration et de durée suffisantes. Cependant, le chloroforme n'est plus recommandé à cause de son potentiel toxique, que ce soit pour l’animal ou la personne qui pratique l euthanasie. L’éther dans sa nouvelle formulation est extrêmement irritant au niveau des muqueuses et cela autant pour l’animal que pour l’expérimentateur. De plus il est inflammable et explosif. - Protoxyde d'azote : efficace Agents gazeux non anesthésiques : - Le monoxyde de carbone : A rejeter car même à faibles concentrations, peut être dangereux pour les autres organismes exposés à ses vapeurs. C'est un gaz incolore, indolore et difficile à détecter. Le monoxyde de carbone provenant de l'échappement de voitures par exemple contient des impuretés et, en conséquence, il produit de l'irritation et de l'inconfort. On ne recommande pas l'usage du monoxyde de carbone comme agent euthanasi que parce qu'il présente des problèmes de sécurité lorsqu'on l'administre. - L'Azote et l'Argon ne produisent pas de narcose avant l'asphyxie . Il n'y a pas de justification à les préférer au CO2 - Le gaz Carbonique : à basse concentration (jusqu'à 10%) est un stimulateur des centres respiratoires et de ce fait augmente le taux de ventilation et provoque une détresse respiratoire. A la concentration de 40% il produit une anesthésie qui se manifeste lentement et qui est accompagnée d'excitation. Le CO2 est peu efficace sur les nouveaux nés ou les animaux plongeurs. Il est cependant utilisé par certains éleveurs anglais, qui disposent de très peu de bons véto rongeurs et ont du, par conséquent, adapter leurs méthodes. Il faut cependant que l'animal puisse rester à son aise dans un espace très réduit pour que la concentration du CO² soit directement correcte (le CO² ne peut pas remplacer l'air ambiant progressivement sous peine de provoquer des détresses respiratoires) et il faut donc une installation adéquate pour pouvoir injecter directement une forte dose dans cet espace. Quand c'est bien réalisé, l'animal s'endort et meurt en douceur. Attention, il faut du CO² "pur" (celui qui sort de l'échappement des voitures est "pollué" de diverses particules qui vont rendre la chose douloureuse). Agents pharmacologiques injectables : La majorité des drogues couramment utilisées pour les anesthésies sont acceptables à condition que la surdose soit bien ajustée. La voie intraveineuse est préférable. Si le produit n'est pas irritant la voie intra-péritonéale est efficace. Il faut mentionner que les autres voies (IM ,SC...) sont difficiles à utiliser compte tenu du volume trop grand à injecter. Vous pouvez retrouver la liste sur le lien donné en bas d'article, mais ces injections doivent de toute façon être faites par des professionnels. Administration de divers médicaments pour humain en forte concentration : Douleurs, peur, problèmes de coeur, stress, adrénaline, l'agonie peut être très longue. A moins d'être barbare, inutile d'aller dans cette voie. La seule méthode valable à pouvoir pratiquer chez soi est la mort par le CO², encore faut il avoir l'installation nécessaire... Sources : http://ethique.ipbs.fr/sdv/euthanasie.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites